Hyundai Kona - Personnalités multiples

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Frédéric Mercier

Le Hyundai Kona a d’abord été lancé pour séduire les acheteurs en quête d’un VUS plus compact que le Tucson. L’année suivante, Hyundai ajoutait une variante électrique capable de franchir 415 km en une seule charge. Puis l’an dernier, c’était au tour de la mouture de performance N de 276 chevaux de s’inscrire au catalogue. S’il était humain, on soupçonnerait le Kona de souffrir d’un trouble de personnalités multiples!

Commençons cette analyse par le Kona ordinaire, celui qui accapare la majorité des ventes. Des ventes en forte hausse, soit dit en passant. Avec plus de 31 000 unités vendues au Canada en 2021, c’est le modèle le plus populaire de sa catégorie, et de loin. On peut comprendre pourquoi. Offert sous la barre des 25 000 $, le Kona est doté d’un équipement assez complet, et séduit par son look dynamique et sa jolie présentation intérieure. L’espace dans le coffre est toutefois restreint, l’un des plus limités de sa catégorie. Idem pour le dégagement aux jambes à l’arrière.

De série, le Kona abrite un moteur à essence de 2 litres jumelé à une boîte automatique à variation continue (appelée « IVT » chez Hyundai et Kia). Le rendement est honnête avec 147 chevaux, pour plus de puissance, il y a le bloc turbocompressé de 1,6 litre en option. On troque alors l’IVT contre une boîte automatique à double embrayage qui permet des accélérations plus franches. L’agrément de conduite s’en voit bonifié, mais soulignons que de nombreux problèmes de fiabilité ont été dénoncés en lien avec cette boîte. Heureusement, la généreuse garantie de base de 5 ans/100 000 km du constructeur coréen permet de rouler l’esprit en paix pendant longtemps.

Une variante électrique en fin de carrière

Les choses évoluent rapidement dans le créneau des véhicules électriques. Acclamée par les critiques lors de son arrivée sur le marché en 2019, la variante 100% électrique du Hyundai Kona évolue désormais dans l’ombre de certains modèles plus récents. Avec une autonomie de 415 kilomètres, le Kona électrique demeure intéressant. Cependant, en regardant ailleurs, on constate que des concurrents en donnent plus pour le même prix. Pas besoin d’aller bien loin pour trouver un exemple. Chez Hyundai, l’IONIQ 5 propose un gabarit plus généreux et une intégration technologique nettement plus moderne pour une facture équivalente. En outre, ce modèle est livrable avec une configuration à quatre roues motrices, ce qui n’est pas le cas du Kona. D’autres modèles comme le Volkswagen ID.4 et le Chevrolet Bolt EUV viennent ternir l’attrait du Kona EV. Mais comme il y a pénurie partout dans le créneau des véhicules électriques, les acheteurs sont nombreux malgré tout!

À moyen terme, on peut se questionner sur l’avenir de cette variante électrique du Kona. La Corée a d’ailleurs mis un terme à sa commercialisation. Chez nous, le modèle demeure offert pour 2023 sans changement majeur, mis à part l’écran de 10,25 pouces désormais de série. On sait que la stratégie de Hyundai vise à rassembler tous ses futurs modèles électriques sous la gamme IONIQ au cours des prochaines années. L’IONIQ 5 circule déjà sur nos routes tandis que les IONIQ 6 (une berline) et IONIQ 7 (un VUS) sont attendus prochainement. Dans ces circonstances, le Kona électrique semble vivre sur du temps emprunté.

N comme dans Nürburgring

On a découvert la division N de Hyundai avec la Veloster N, laquelle n’est d’ailleurs pas renouvelée pour 2023. L’an dernier, la gamme s’est bonifiée avec l’ajout de l’Elantra N et du Kona N. Dans tous les cas, un moteur turbo de 2 litres crache 276 chevaux et accélère de 0 à 100 km/h en 5,5 secondes selon le constructeur. Il faut toutefois faire une croix sur le rouage intégral, ce qui est dommage. La boîte manuelle brille également par son absence, même si celle-ci est offerte dans l’Elantra N.

Maintenant, la grande question : pourquoi insérer un moteur de près de 300 chevaux dans un petit VUS comme le Kona? Entendons-nous, l’exercice ici n’est pas de vendre ce bolide à gros volume, mais bien de prouver au monde entier que Hyundai est sérieux dans ses ambitions sportives. Le constructeur est actif en sport automobile, et il veut que ça se sache. Sur la route, le Kona N est plaisant à conduire. Les accélérations sont franches et le format compact du véhicule nous laisse presque croire que l’on est au volant d’une Hot Hatch à la Volkswagen Golf GTI. Du beau boulot!

Vous l’aurez compris, la famille du Kona est large et son public cible aussi. Avec un espace plus généreux dans le coffre et un bilan de fiabilité plus reluisant, on pourrait presque parler du véhicule parfait. Mais ça, ça n’existe pas encore!

Feu vert

Feu rouge

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