Audi TT - Comme la Beetle

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Antoine Joubert

Il y a vingt-cinq ans, toute la presse automobile n’avait que de bons mots pour l’originalité et le charme de la Volkswagen New Beetle. Son succès initial fut exceptionnel, mais s’est tranquillement estompé avec le temps. Au point où, un peu plus de vingt ans après son retour, la Beetle nous quittait à nouveau.

Ironiquement, l’arrivée de la TT au tournant des années 2000 aura pratiquement eu le même effet sur le monde automobile. Une voiture certes moins accessible et plus sportive, mais qui constituait un vent de fraîcheur dans le domaine. Hélas, comme pour la Beetle, la TT a eu de la difficulté à conserver le même degré de charme qu’à ses débuts. Ainsi, et parce que les ventes sont aujourd’hui symboliques, attendez-vous à ce que 2023 soit le dernier millésime de ce bolide, sur lequel il ne faut cependant pas lever le nez.

Au revoir, TT RS!

Le déclin de la gamme TT s’illustre d’abord par l’abandon de la TT RS. Un coupé de haute performance, très prisé des amateurs : avec ses 394 chevaux pour un poids d’à peine 1 500 kg, il réalisait  des performances de très haut niveau. Malheureusement, le constructeur abandonne le 5 cylindres pour ne laisser place qu’aux deux moteurs à 4 cylindres. La TT propose donc une option à 228 chevaux déjà très intéressante, mais davantage destinée à une conduite plus aseptisée, la TTS poussant la note à 288 chevaux. Une mécanique de 2 litres turbocompressée,  qui n’est disponible que sur le coupé TTS, le roadster n’y ayant pas droit.

Grosso modo, 10 000 $ séparent le coupé TT du TTS, pour quelque 60 chevaux. Cela dit, la TTS adopte une conduite plus sportive grâce à une suspension à amortissement magnétique, permettant davantage d’aplomb et de performances routières. Il faut aussi savoir que toutes les TT viennent de série avec des roues de 20 pouces qui cognent plutôt dur sur nos routes québécoises. Un facteur à considérer avant de choisir l’un ou l’autre des deux modèles. Il est d’ailleurs important de voir la TT comme étant d’abord une auto sport, qui n’est donc pas conçue pour vous procurer du confort, mais plutôt de belles sensations de conduite. Compacte et caractérisée par un empattement de seulement 2,5 mètres, la TT a aujourd’hui très peu de concurrence directe.

Circulez sur des routes aussi lisses qu’une table de billard et la TT démontrera toute son agilité. Avec elle, le mot roulis ne s’applique pas, et la précision de sa direction explique en grande partie l’agrément ressenti au volant. Évidemment, le rouage intégral contribue lui aussi à un bel équilibre, d’autant plus qu’il vous permettra d’exploiter la voiture à longueur d’année. Par contre, la TT compose moins bien avec les routes cahoteuses, où le confort en prend pour son rhume. D’abord parce que la structure de la voiture va à l’encontre de cet élément, ensuite parce que le très faible débattement de la suspension engendre parfois de chocs que doit absorber le châssis, heureusement très solide.

Naturellement, cette impression de solidité est accentuée avec le coupé, bien que le roadster soit extrêmement bien conçu. Une voiture à toit souple dont le déploiement s’effectue d’un claquement de doigt, et qui n’entrave pas trop la visibilité une fois replacé.En passant, la turbulence éolienne à bord de la voiture est également inexistante. Un point essentiel pour ceux qui souhaitent rouler à ciel ouvert autant que possible.

Pas donnée, mais…

Avec un prix de départ avoisinant celui de la Z4, la TT Roadster a l’avantage d’une meilleure maniabilité en ville et surtout, de pouvoir être conduite été comme hiver. En revanche, elle n’offre pas le confort de la BMW Z4, plus raffinée. D’ordinaire, rares sont ceux qui hésiteront entre ces deux modèles rivaux.En outre, la TT s’ouvre sur un très bel habitacle, méticuleusement ficelé, et où sont logés deux superbes baquets très enveloppants. Le graphisme vieillissant de son instrumentation est une lacune, bien qu’il puisse être agréable de monter à bord d’un véhicule où il n’y a guère d’écran central.

Bref, cette Audi  s’adresse aux puristes qui souhaitent  profiter une dernière fois de la merveilleuse idée qu’avait eue le fabricant il y a maintenant plus de vingt ans. Au demeurant, un excellent achat puisque la fiabilité de la TT est loin d’être vilaine, et parce que la dépréciation n’est que symbolique. Vous pourriez ainsi conserver une TT plusieurs années, sans même que cela n’affecte votre portefeuille.

Feu vert

Feu rouge

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