BMW Z4 - Unique et amusante

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Antoine Joubert

Devenu quasi symbolique, le marché des roadsters de luxe bat de l’aile. La SLC de Mercedes-Benz a disparu, la TT vit sur du temps emprunté alors que la Porsche 718 Boxster, toujours favorite, est sur le point de se transformer en voiture électrique. Un facteur qui pourrait nous empêcher de la définir comme étant un véritable roadster à moteur (central) avant et roues motrices arrière.

Chez BMW, la Z4 demeure cependant dans les plans. Parce que même si à peine 2 500 Nord-Américains en faisaient l’acquisition l’an dernier, elle se fait grandement apprécier des propriétaires. Une bagnole dont l’équilibre entre confort et plaisir de conduite est à son apogée, et qui peut facilement être un coup de cœur pour l’acheteur ne sachant trop à quoi s’attendre.

Don d’organes

N’oublions pas qu’en plus de la Z4, il y a aussi la Toyota Supra qui est produite dans la même usine de Graz, en Autriche, chez le sous-traitant Magna Steyr. Un coupé sport directement dérivé de la Z4, et qui peut en quelque sorte être qualifié de Z4 Coupé, ce que BMW a d’ailleurs déjà offert. Cela dit, le roadster demeure plus aguichant et certainement plus luxueux que la Toyota, dont l’identité bavaroise ne fait pas l’unanimité.

À l’inverse de Toyota, toujours pas de boîte manuelle pour la Z4. Dommage, mais la clientèle ne s’en plaint que rarement, puisque la boîte à huit rapports effectue un superbe boulot, qu’importe la motorisation. En premier lieu, un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé de 255 chevaux, qui épate autant par sa vivacité que par sa faible consommation d’essence. Une cote enregistrée à seulement 7,9 litres aux 100 km lors de notre dernier essai, effectué en été. Autrement, vous passerez à la version M40i qui adopte le six cylindres en ligne des M240i/M340i/M440i. Une mécanique d’exception proposant une incroyable souplesse, doublée d’une exaltante sonorité. Puissante à souhait, elle boucle le 0-100 km/h en 4,9 secondes, réalisant également de surprenantes reprises. Évidemment, ce gain de quelque 127 chevaux est possible moyennant un supplément d’un peu plus de 13 000 $, ce qui pourrait freiner les ardeurs de plusieurs acheteurs. D’autant plus que l’expérience de conduite de la version sDrive30i (de base) est loin d’être décevante.

En fait, parce que l’équilibre des masses est à l’avantage de cette version, vous apprécierez cette impression de légèreté avec laquelle chaque virage est un plaisir. Une voiture solide comme le roc et qui, lorsque dotée de l’ensemble M Performance (2 750 $), vous permet d’obtenir une conduite à la carte. Un comportement tranquille pour les balades du dimanche et une conduite plus ferme et dynamique quand vient l’envie de s’exalter. Naturellement, la version M40i sera livrée de série avec une suspension adaptative et un différentiel sport autobloquant, qui bonifient l’expérience de conduite. Vous ne pourrez qu’ajouter du luxe à l’habillage déjà très cossu.

Vive le toit souple!

Depuis sa refonte de 2019, la Z4 nous sert un toit souple plus élégant qu’avec l’ancienne mouture et ô combien plus simple avec son fonctionnement entièrement électrique. Un avantage au chapitre de la fiabilité du mécanisme, des craquements et bruits de caisse et surtout, du poids de la voiture. Bien isolée, cette capote met à peine dix secondes pour se déployer, même chose pour se replacer. Elle recouvre un habitacle où la finition est splendide et où les teintes de cuir sont aussi variées que celles de la carrosserie. Il faut dire que BMW limite à six le nombre de couleurs extérieures, ce qui - en excluant les traditionnels gris (2), noir et blanc - ne laisse place à la fantaisie qu’avec du bleu et du rouge.  

Magnifiquement sculptés, les sièges permettent d’obtenir une parfaite position de conduite de même qu’un remarquable confort pour de longues balades. L’instrumentation désormais 100% numérique et identique à celle des autres BMW plus modernes déçoit légèrement, dans la mesure où elle élimine le cachet si charmant des cadrans avec aiguilles véritables. En revanche, l’ergonomie d’ensemble est irréprochable et l’écran central de 10,25 pouces affiche une information claire et concise, sans que le soleil vienne gêner l’image.

La Z4 n’est pas une Porsche. Bien qu’elle procure de superbes sensations, elle ne vous donne pas l’impression de faire corps avec elle, ce que fait aussi la Mazda MX-5. Quoi qu’il en soit après quelques décevantes tentatives, BMW a réussi à porter la Z4 à maturité. Une voiture de grande qualité, unique en son genre et qui, pour une facture plus raisonnable que celle d’une 718 Boxster, saura ensoleiller vos étés.

Feu vert

Feu rouge

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