Lexus ES - L’étau se resserre
Avec la disparition des Lexus GS et Toyota Avalon, le mandat de l’ES ne fait qu’accroître. Le constructeur japonais et sa marque de luxe ont rationalisé leur offre de berline de ce format, sachant très bien que l’engouement s’effrite. Sans évolution majeure ni grande révolution, l’ES poursuit sa route pour 2023. Si des véhicules de nouvelle génération au sein de la gamme, comme le RX, ont vu la calandre en forme de sablier être mise de côté, l’ES continue de l’arborer fièrement. On aime ou on n’aime pas.
À l’instar de la Camry avec laquelle elle partage bon nombre de ses composantes, l’ES de septième génération propose trois choix de mécaniques. En entrée de gamme, on retrouve l’ES 250, animée par un moteur bien connu au sein de l’écosystème, soit un quatre cylindres de 2,5 L bon pour 203 chevaux. Malheureusement, cette version, sans doute la moins intéressante du lot, est la seule à pouvoir être dotée du système à quatre roues motrices. S’il était autrefois rare et inusité d’offrir cette caractéristique sur une berline, manifestement elle est de plus en plus recherchée par les consommateurs d’ici.
Au milieu de la gamme, Lexus propose l’ES 350. Comme son nom le laisse entendre, on l’a équipée d’un moteur V6 de 3,5 L qui génère 302 chevaux. Le tout est acheminé aux roues avant. On radote, mais on aurait apprécié que cette mécanique puisse se jumeler aux quatre roues motrices. Bien que cette voiture n’ait absolument rien de sportif, Lexus propose l’ensemble F Sport 2 au coût de 7 100 $. Il comprend notamment un aileron, une suspension adaptative, des jantes de 19 pouces et un système qui optimise la sonorité du moteur. Et ça, c’est tellement important...On espère que vous aurez perçu le soupçon d’ironie. Notons au passage que Lexus a éliminé le V6 du catalogue du RX. On imagine qu’il tendrait à disparaître ailleurs aussi. Enfin, au sommet de la hiérarchie, on retrouve l’ES 300h qui combine un moteur atmosphérique à quatre cylindres de 2,5 L à un moteur électrique. La combinaison des deux produit une puissance respectable de 215 chevaux.
À aucun moment l’ES n’a prétendu offrir un quelconque agrément de conduite. Heureusement parce que sa conduite est hautement aseptisée. La voiture est ennuyante et sans saveur, et c’est correct ainsi puisque ce n’est absolument pas ce que recherchent les acheteurs. L’ES brille plutôt par son grand confort. En effet, non seulement les occupants à l’avant profiteront de sièges confortables, mais ceux qui prendront place à l’arrière aussi. Le roulement est doux et l’insonorisation, optimale. De plus, l’ES a su, au fil des années, se bâtir une solide réputation de solidité, de fiabilité et de durabilité. À l’ère du consommer et jeter, la Lexus ES pourrait être une excellente candidate pour celui ou celle qui désire conserver sa voiture longtemps. Les acheteurs de ce modèle apprécieront aussi son coffre fermé étonnamment logeable.
Priorisez l’hybride
Bien que la version d’entrée de gamme soit intéressante grâce à ses quatre roues motrices, nous jugeons que l’hybride remporte le combat. En effet, alors que le prix du litre d’essence atteint des sommets inégalés, on ne peut qu’apprécier une si grande voiture qui a un appétit d’oiseau. Si vous optez pour une version à quatre ou six cylindres, Ressources naturelles Canada annonce une cote respective de 8,4 et 9,2 L/100 kilomètres. Ces cotes sont déjà fort raisonnables considérant le format de la voiture, néanmoins on ne peut que se réjouir du fait que l’hybride ne consomme que 5,3 L/100 kilomètres. Voilà qui est très économique pour un véhicule de cette taille.
Certes, on n’a pas le souffle ni le couple d’une mécanique à 6 cylindres, mais on jouit, en revanche, de l’aide au démarrage du système électrique et c’est franchement génial. Étant donné que Toyota et Lexus détiennent la technologie hybride rechargeable dans leur coffre à outils, on aurait aussi aimé qu’une telle version vienne bonifier la gamme.
Enfin, Lexus a compris!
En plus de la calandre imitant un sablier, le système d’infodivertissement de Lexus faisait partie des grands irritants de la marque. Bonne nouvelle! Les responsables de la technologie à bord ont cru bon d’intégrer un système d’infodivertissement jumelé à un écran tactile. Alors que Lexus nageait à contre-courant dans une industrie qui avait emprunté le virage tactile depuis plusieurs années, le constructeur s’entêtait à promouvoir son damné pavé tactile.
C’est désormais chose du passé. Et on s’en réjouit unanimement. Certes, les menus demeurent nombreux et complexes, mais au moins, on peut y accéder beaucoup plus facilement qu’auparavant, c’est-à-dire avec le bout de son doigt.
Feu vert
- Consommation de la version hybride
- Écran tactile plus pratique
- Grande fiabilité
Feu rouge
- Silhouette anonyme
- Conduite peu inspirante
- Absence de version hybride rechargeable