Lamborghini Urus - Le best-seller de la marque

En moins de quatre ans, le Lamborghini Urus s’est vendu à plus de 20 000 exemplaires, ce qui représente un record de ventes pour la marque de Sant’Agata Bolognese puisque la Huracàn a mis le double de ce temps pour atteindre un succès comparable. Avec le Urus, Lamborghini a connu une expansion spectaculaire comme toutes les marques de voitures exotiques qui ont décidé de rejoindre le marché des VUS, de Porsche à Aston Martin et bientôt Ferrari. Élaboré sur la structure MLB Evo partagée avec le Audi RS Q8 et le Bentley Bentayga, entre autres, le Urus doit maintenant affronter les nouveaux concurrents que sont le Aston Martin DBX et le Ferrari Purosangue, les marques britannique et italienne ayant décidé d’investir à leur tour dans ce créneau très lucratif du marché.

Pour 2023, le VUS italien a subi une mise à jour esthétique. Le Urus Evo, capté sur le vif par des photographes-espions lors d’essais, affiche une partie avant restylée, avec des prises d’air maintenant dépourvues des éléments en forme de Y, ainsi qu’une nouvelle calandre. Le capot semble aussi avoir été retouché, de même que le pare-chocs arrière. On s’attend également à ce que quelques modifications soient apportées dans l’habitacle, mais rien de majeur.

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Un Urus hybride en approche?

Lamborghini prévoit dévoiler son premier véhicule électrique vers la fin de la présente décennie. On s’attend à ce que ce modèle soit de type Grand Tourisme à configuration 2+2, semblable au concept Estoque présenté en 2018, lequel pourrait être élaboré sur l’architecture PPE (Premium Platform Electric) du groupe Volkswagen, et non pas une version électrique du Urus. Toutefois, il se peut qu’une variante à motorisation hybride rechargeable se pointe bientôt, et que cette version soit animée par la motorisation du Porsche Cayenne Turbo S E-Hybrid, composée d’un V8 biturbo et d’un moteur électrique développant plus de 670 chevaux. Toutefois, au moment d’écrire ces lignes, Lamborghini n’a pas encore annoncé l’arrivée de ce modèle, qui pourrait être beaucoup plus puissant que son cousin vendu chez Porsche.

En attendant l’arrivée de la variante hybride, le Urus poursuit sa route sans changements sur le plan technique en conservant la même motorisation, soit le V8 biturbo de 4 litres, jumelé à un rouage intégral relié à une boîte automatique à 8 rapports. C’est d’ailleurs le tout premier modèle de l’histoire de Lamborghini qui a recours à la suralimentation par turbocompresseur. Cette technologie est particulièrement bien adaptée pour livrer l’abondance de couple à bas régime nécessaire pour lancer ce VUS de 0 à 100 km/h en juste au-dessus des 3,5 secondes.

Au volant du Urus, le départ canon impressionne, le rouage intégral travaillant efficacement pour optimiser la force d’accélération qui vous catapulte littéralement vers l’avant avec un véritable rugissement comme trame sonore. La boîte automatique provient de l’équipementier ZF, et elle est paramétrable sur plusieurs modes. En sélectionnant celui intitulé Corsa, on amène presque le moteur au rupteur avant de passer au rapport supérieur. Vous l’avez compris, prière d’éviter la sélection de ce mode pour la circulation en zone urbaine sous peine de passer pour un fou, d’autant plus que ce mode libère l’échappement permettant au V8 biturbo de rager avec encore plus de force et de cœur…

Des capacités dynamiques au sommet

Mais il n’y a pas que l’accélération ou les reprises qui sont convaincantes, car le Urus fait preuve d’une dynamique de pointe avec sa direction très rapide, secondée par les roues arrière directrices, et par une puissance de freinage impressionnante grâce à ses immenses disques de freins en carbone-céramique de 440 mm à l’avant et 370 mm à l’arrière, lesquels sont pincés par des étriers à dix et six pistons, respectivement. La tenue de route est hallucinante pour un VUS de ce gabarit, les liaisons au sol étant assurées par une suspension pneumatique avec amortissement piloté. En mode Sport ou Corsa, le Urus n’affiche pratiquement aucun roulis en virant presque à plat avec un comportement très affirmé.

Véritable VUS de performance, le Urus est remarquablement polyvalent avec des sièges confortables, un bon dégagement aux places arrière, et un coffre dont le volume passe facilement de 616 à 1 596 litres. En ce qui a trait à la télématique et la connectivité, le Urus est allé puiser ses composantes chez Audi, mais l’affichage est spécifique. Le Urus se démarque des autres modèles élaborés sur la même architecture par son usage plus étendu de matériaux légers dans sa conception. Toutefois, il souffre aussi de la comparaison directe avec le Audi RS Q8 qui, sans proposer des performances aussi délirantes, coûte presque la moitié du prix…

Feu vert

• Performances délirantes
• Tenue de route
• Confort de roulement sur certains modes de conduite

Feu rouge

• Prix élevé
• Tarif des options
• Consommation très élevée