Acura TLX - Le talent n'est pas gage de succès

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Antoine Joubert

D’accord, les VUS ont actuellement la cote. D’accord, les Acura RDX et MDX sont des véhicules extrêmement efficaces. Mais il en va de même pour la berline TLX qui, depuis son renouvellement, poursuit timidement sa carrière dans l’ombre de ces deux VUS. Une situation désolante, considérant qu’il s’agit d’une berline de grand talent. Assurément la plus impressionnante jamais lancée par Acura, qui répond finalement aux réels besoins des acheteurs.

Complètement repensée en 2021, la TLX souffrait dans le passé de l’absence du rouage intégral avec les versions à moteur à 4 cylindres. Un problème qui freinait certains acheteurs ne souhaitant pas un V6, plus gourmand. À l’arrivée de ce modèle, Acura a corrigé le tir en remplaçant tout simplement le précédent V6 par un 4 cylindres. Le même que celui du RDX, qui effectue un superbe travail et qui colle parfaitement à la vocation de la TLX. Celle d’offrir une conduite équilibrée et un bon niveau de performance, pour un rendement énergétique des plus raisonnables. Et à ce compte, la TLX tient sa promesse. Ainsi, malgré son poids considérable, elle parvient à maintenir une consommation de moins de 10 L/100 km, une moyenne avantageuse par rapport à ses deux rivales nipponnes (Infiniti Q50 et Lexus IS). Pour leur part, les concurrentes germaniques lui font un pied-de-nez en brûlant environ 8 à 10% moins de carburant, ceci étant dû à leur légèreté.

Plus athlétique

Qu’à cela ne tienne, la TLX se rattrape avec un confort accru en raison d’un empattement plus long et de dimensions plus généreuses. Pour ceux qui connaissent l’ancienne génération, il faut aussi savoir que le comportement diffère aujourd’hui de façon radicale. Voilà une berline beaucoup plus agile, plus équilibrée et finalement dotée d’une boîte automatique efficace.

À l’activation du mode Sport, vous découvrirez la  seconde personnalité de cette bagnole : nerveuse et véritablement sportive. Ajoutez à cela l’équation d’un rouage intégral contribuant à une meilleure tenue de route, le couple étant toujours redistribué vers la roue obtenant le plus de traction. Puis, sur les déclinaisons Platinum Élite et Type S, une suspension adaptative si convaincante qu’elle nous fait regretter son absence sur la version A-Spec. Bref, une véritable athlète par rapport à sa devancière, aujourd’hui très différente de ses rivales, et avantagée sur le plan des performances et de la consommation face à la Genesis G70, qui gagne en popularité.

Trop rare

Évidemment, Acura n’allait pas en rester là avec la TLX, laquelle doit aussi faire compétition aux berlines de plus haute performance. On lui a donc greffé l’an dernier un tout nouveau V6 biturbo de 3 litres produisant 355 chevaux, histoire de notamment rivaliser avec les Audi S4, BMW M340i et Genesis G70 3.3T. Des voitures toutes plus compactes, face auxquelles Acura réussit à répliquer avec brio. Encore une fois, cette TLX est pénalisée par son poids, bien qu’elle nous prouve ici que Acura n’a rien perdu de ses talents de motoriste. Ce V6 est donc foudroyant, propulsant la TLX Type S dans un sprint de 0 à 100 km/h en près de cinq secondes et réalisant de magnifiques reprises. C’est le moteur qu’il lui manquait pour être à la hauteur! Hélas, la distribution de la Type S n’a été jusqu’ici que très limitée. À peine quelques centaines d’unités ont été distribuées au pays au moment d’écrire ces lignes, faisant d’elle une voiture rare, et malheureusement méconnue.

Belle sous tous les angles, l’Acura TLX se démarque par son long capot et son coffre arrière très court. Si ses proportions évoquent le souvenir de certaines Jaguar, elles impliquent en revanche un coffre dont l’ouverture est très limitée. Puis, vous constaterez qu’en dépit de ses dimensions extérieures plus généreuses, l’espace aux places arrière n’impressionne guère. Heureusement, le poste de conduite est pour sa part très accueillant avec des sièges magnifiquement sculptés et une présentation riche et contemporaine. Selon la mouture sélectionnée, vous aurez également le choix entre diverses teintes intérieures, incluant une sellerie en cuir rouge qu’il est possible d’obtenir sur la version A-Spec (la plus populaire) ou la Type S. Cet élément dynamise l’apparence de l’habitacle qui, en noir ou en sable, est plus classique. Parmi les irritants de l’habitacle, notons la visibilité arrière quelconque et un pavé tactile inutilement complexe, mais nécessaire à l’opération d’un écran trop difficilement accessible.

Moderne, distincte et impressionnante au chapitre du comportement routier, la TLX gagne à se faire connaître. C’est une voiture dont la fiabilité n’est pas non plus à craindre et qui affiche l’un des plus faibles coûts de possession du segment.

Feu vert

Feu rouge

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