Toyota Highlander - Sans risque

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Michel Deslauriers

Multisegment intermédiaire à trois rangées de sièges le plus vendu au Canada, le Toyota Highlander s’améliore année après année depuis le lancement de la quatrième génération pour le millésime 2020. L’édition 2023 poursuit cette tendance avec une nouvelle motorisation à essence et un système multimédia totalement repensé, entre autres.

On continue de proposer une motorisation hybride, une rareté dans le segment, jusqu’à ce que Ford emboîte le pas avec l’actuel Explorer. Au total, il y a une dizaine de déclinaisons du Highlander, y compris des variantes plus sportives en apparence et plus luxueuses également.

Moins d’étalons, plus de couple

La grande nouveauté pour 2023, c’est l’introduction d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,4 litres, marquant du même coup l’abandon des motorisations à six cylindres dans le Highlander. Ce bloc libère 265 chevaux, soit 30 de moins que le V6 de 3,5 litres poussé à la retraite, en revanche, il produit un couple de 310 lb-pi, en hausse de 47. Au moment d’écrire ces lignes, le nous n’avons pas pu faire l’essai du Highlander 2023, nous ne pouvons donc que présumer des performances similaires, avec possiblement un peu plus d’énergie lors des décollages, mais une légère baisse au chapitre du raffinement, et une sonorité de moteur moins riche.

On rejoint donc les Ford Explorer, Mazda CX-9, Subaru Ascent et Volkswagen Atlas qui sont disponibles eux aussi avec des motorisations à quatre cylindres turbo. Toyota avance une réduction des émissions polluantes et une consommation mixte ville/route estimée à 9,8 L/100 km, alors que l’ancien V6 affichait une cote de 10,3 L/100 km, déjà parmi les moins énergivores du segment. Le nouveau moteur turbo est muni d’une fonction arrêt/démarrage automatique, le rouage intégral figure de série au Canada, et heureusement, la capacité de remorquage s’élève toujours à 2 268 kilogrammes.

Selon Toyota, un quart des acheteurs de Highlander choisissent la motorisation hybride, et avec raison. Combinant un quatre cylindres atmosphérique avec deux moteurs électriques, on profite de 243 chevaux et d’un couple généreux au décollage. Surtout, une consommation mixte de 6,7 L/100 km, une moyenne exceptionnelle pour un utilitaire de ce gabarit. En comparaison, l’Explorer hybride est plus musclé avec ses 318 chevaux, mais ne peut faire mieux que 9,6 L/100 km en conduite mixte. Côté écolo, le Highlander hybride est seul dans son monde à l’heure actuelle.

Deux gros écrans

Comme d’habitude, le Highlander est disponible en déclinaisons plus abordables, à savoir les LE et XLE, alors que la version XSE apporte une touche de sportivité à l’ensemble. Les versions Limited et Platinum sont les mieux équipées, et l’édition Bronze hybride est de retour. Ce grand multisegment peut transporter huit passagers, lorsqu’il est équipé d’une banquette au centre, et sept passagers en optant pour les sièges capitaine. La troisième rangée est relativement accessible, et propose suffisamment d’espace pour des enfants, ou même des adultes de bonne humeur. Le volume de chargement se situe dans la moyenne du segment.

Pour 2023, des rétroviseurs à rabattage électrique sont maintenant offerts, la zone de recharge par induction a été relocalisée du compartiment de rangement central à la planche de bord, et quelques agencements de couleurs de l’habitacle ont été révisés. La finition intérieure est de bonne facture, les livrées cossues obtenant même un tableau de bord coussiné avec surpiqûres et garnitures texturées. Les sièges peuvent être recouverts de similicuir Softex ou de cuir véritable, et l’édition Bronze se démarque avec son décor exclusif, y compris les garnitures de sièges inspirées du style mid-century moderne. Aux dires des stylistes de Toyota, pas nous. Le Highlander 2023 profite d’un nouveau système multimédia, doté d’un écran de 8 pouces ou de 12,3 pouces, selon la déclinaison choisie. Par ailleurs, un bloc d’instruments numérique de 12,3 pouces est dorénavant livrable. L’habitacle gagne donc en sophistication, et les commandes de climatisation demeurent ergonomiques, mais avec le gros écran, on a éliminé les boutons physiques permettant d’accéder aux fonctionnalités principales du système multimédia. Dommage.

Comme avant, le Highlander n’est pas le plus enivrant à conduire de son segment, et la version XSE plus sportive, avec sa suspension légèrement plus ferme, n’améliore guère l’expérience. Toutefois, comme achat rationnel pour trimbaler la famille, difficile de faire mieux. Surtout  que le Highlander jouit d’une grande réputation de fiabilité ainsi que d’une bonne valeur de revente. À l’instar de bien des produits de Toyota, cet utilitaire ne soulève pas les passions, mais s’avère un achat sans risque.

Feu vert

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