Audi A4/A5 - Dominer année après année

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Julien Amado

Dans l’industrie automobile, chaque véhicule qui domine sa catégorie pendant quelque temps semble condamné à laisser sa place lorsque la concurrence se renouvelle. Il faut alors attendre la génération suivante pour revenir dans la course et espérer retrouver la première marche du podium. Mais pour le duo formé des Audi A4 et A5, le temps semble s’écouler plus lentement, cette gamme de véhicules continuant de faire étalage de leurs qualités année après année. Il faut dire qu’avec une berline, une familiale, des coupés à deux ou quatre portes et un cabriolet, il y en a pour tous les goûts!

Cela dit, on constate que les acheteurs se détournent de plus en plus de la A4 au profit de la A5. Alors que la berline était le modèle le plus vendu en 2020, on assiste à un retournement de situation important sur le marché québécois. En effet, l’année 2021 a vu les ventes de la A4 diminuer sensiblement (-31%), tandis que celles de la A5 se sont appréciées de 17%. Le format de la berline, de moins en moins populaire, est désormais en retrait face aux variantes coupé et Sportback de la gamme A5.

Quel que soit le modèle retenu, on profite d’un habitacle magnifiquement réalisé, doté de matériaux de haute qualité et d’un assemblage sans reproche. L’intérieur des A4 et A5 propose des sièges confortables et un bon espace intérieur… sauf à l’arrière dans les coupés et cabriolets. Mais c’est surtout le volume du coffre qui pourrait vous décider. En effet, entre les 340 litres d’une A4 berline et les 685 litres d’une Allroad (familiale à hayon), la différence est loin d’être négligeable. À mi-chemin entre les deux, on peut considérer la A5 Sportback (465 litres) qui possède elle aussi un hayon.

Performance et raffinement

Le moteur de base de 201 chevaux, autrefois disponible sous le capot de la A4 40 TFSI n’a pas été reconduit en 2023. Cela fait des modèles 45 TFSI, dotés d’un quatre cylindres 2 litres turbo, les nouveaux modèles de base. Souple et silencieux, ce bloc s’avère très performant. La fiche technique annonce 261 chevaux, mais on jurerait qu’il développe une bonne trentaine de chevaux supplémentaires. Linéaire dans son fonctionnement, il ne se montre pas particulièrement démonstratif. À ce propos, les grandes envolées lyriques ne sont vraiment pas son point fort. C’est plutôt la vitesse à laquelle l’aiguille monte au tableau de bord qui nous renseigne sur la force de ce 4 cylindres. Le 0 à 100 km/h atteint en 5,5 secondes en témoigne également. Enfin, le dernier point fort de ce moteur, et non des moindres, c’est sa sobriété. Sur la route (dans les meilleures conditions), il se contente d’environ 7 L/100 km et oscille aux alentours de 10 L/100 km en ville. Sachant qu’il faut obligatoirement l’alimenter à l’essence super, cette relative frugalité est plutôt bienvenue.

Pour s’amuser davantage, il est possible d’opter pour les S4 et S5. Avec deux cylindres de plus et un litre de cylindrée supplémentaire, les performances font logiquement un bond en avant. Avec presque une seconde gagnée dans l’exercice du 0 à 100 km/h, les accélérations comme les reprises font entrer ces jumelles non identiques dans l’arène des berlines sportives.

Pa de RS 4 Avant… mais une RS 5

Et si ce n’est toujours pas assez, il reste la RS 5 et son V6 biturbo de 2,9 litres. Disponible avec deux carrosseries différentes (coupé ou Sportback), ce bloc revendique 444 chevaux et 443 lb-pi. Avec un 0 à 100 km/h expédié en 3,9 secondes, on entre carrément dans une autre dimension. Notre seul regret concerne la familiale RS 4 Avant, dotée du même moteur, mais qui n’est malheureusement pas importée chez nous. C’est dommage, surtout quand on voit le succès rencontré par sa grande sœur la RS 6 Avant.

Au sujet dela tenue de route, Audi a trouvé un superbe compromis entre confort, dynamisme et silence de fonctionnement. Dans notre modèle d’essai (une A5 45 TFSI), nous avons été agréablement surpris par le confort des suspensions, y compris lorsque l’asphalte se ride. Les voitures allemandes sont souvent critiquées pour la rudesse de leur roulement, mais le duo A4/A5 ne vous fera pas souffrir sur ce point. La direction, bien qu’un peu légère, se montre précise et plaisante à mener. La pédale de frein offre une consistance presque parfaite, ni trop dure ni trop molle, avec un dosage très facile. Et à vitesse d’autoroute, l’excellente insonorisation permet d’envisager les longs trajets sereinement.

En conclusion, les Audi A4 et A5 demeurent au sommet de leur catégorie. La berline, bien qu’en perte de vitesse, reste tout à fait pertinente. Sans oublier la familiale Allroad qui ajoute une dose de polyvalence pour ceux qui le désirent. Les coupés et Sportback raviront les clients prêts à payer le prix fort en échange d’un design plus aguichant. Et pour les amateurs de conduite au grand air, pourquoi ne pas oser le cabriolet?

Feu vert

Feu rouge

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