Le Salon de l'auto de Moscou, à la fois plus international et local...

Ici en Amérique du Nord, on nous parle abondamment des salons Internationaux de l’auto, tels ceux de Paris, Francfort, Genève, Tokyo et Détroit. Du côté des pays dits émergents, les différents salons de l’auto prennent de plus en plus d’importance, bien que leur couverture médiatique demeure plutôt locale.

On entend rarement parler du marché automobile de l’Europe de l’Est, notamment du côté de la nouvelle Russie. Or, l’économie de ce pays est de plus que florissante et la présentation toute récente de la 11e édition du Salon International de l’Auto de Moscou, fut une excellente occasion de prendre conscience des avancées technologiques de cette industrie, qui n’entend plus s’en laisser imposer par ses voisins Européens.

Ce dernier événement, à l’instar des grands salons Européens, regroupe des centaines d’équipementiers qui se joignent aux différents constructeurs venus y présenter leurs différentes gammes de véhicules offertes sur ce territoire, désormais ouvert à l’économie de marché international. L’équipementier Ontarien Magna, a su s’imposer en annonçant sa collaboration au développement du modèle Siber du groupe GAZ.

Avec plus de 1.8 million de véhicules vendus et une production locale qui atteint les 1.2 million d’unités, cet événement a été plus que jamais, une occasion en or pour les fabricants locaux de prendre la place qui leur revenait…

L’an dernier, l’imposant groupe industriel AvtoVAZ (Lada) représentait à lui seul plus de 800 000 unités produites. Associé depuis quelques années avec General Motors, il se targue d’offrir le véhicule le plus vendu au cours des dernières années, le Chevrolet Niva, qui, il va sans dire, n’a plus rien à voir avec celui que l’on a connu, jadis…

Richesse aidant, les marques de voitures de prestige telles les Cadillac, Infiniti, Mercedes-Benz, Rolls-Royce et bien d’autres trouvent plus facilement preneur. Puisque ce pays fait face à la fois aux avantages et désavantages de la libre entreprise et surtout au capitalisme à outrance, ou presque…

Les absents ont toujours tort

Plusieurs constructeurs automobiles japonais et européens ont brillé par leur absence, jugeant que ce marché n’était pas encore suffisamment ouvert ou considérant que la couverture médiatique de ce Salon de l’Auto demeure plus que marginale. A noter, que la plupart d’entre eux enregistrent des ventes en Russie qui les placent dans le top 10, rien de moins.

Ces absences ont toutefois permis à d’autres constructeurs de faire leur entrée sur ce marché automobile en développement. Notamment des marques chinoises qui lorgnent de plus en plus les marchés européens, qu’ils considèrent plus faciles à pénétrer, que celui des Amériques.

Ainsi, les constructeurs chinois Chery, Great Wall, Geely et autres, ne se sont pas fait prier pour y dévoiler leurs nouveautés qui s’apprêtent à être commercialisées, voire possiblement assemblées là-bas. Ces derniers, cherchent ainsi à s’implanter dans tous les segments du marché, notamment celui des voitures économiques, dans lequel les constructeurs sud-coréens Hyundai et Kia se sont largement imposés.

Les principales nouveautés locales

La tenue du Salon International de l’Auto de Moscou, nous permet de découvrir l’évolution des constructeurs locaux, Avtovaz (Lada), Gaz (Volga) et autres, avec ou sans la collaboration de marques étrangères. En voici d’ailleurs quelques exemples…