Subaru Crosstrek - Chouchou du Québec
Le Québec représente un micromarché pour l’industrie automobile, et certains constructeurs proposent une gamme parfaitement bien adaptée aux habitudes d’achat des automobilistes québécois. C’est le cas de Subaru, et particulièrement du Crosstrek, car c’est au Québec qu’il s’en vend le plus parmi toutes les régions du pays.
Ce n’est pas le fruit du hasard. Ce multisegment classé comme un modèle sous-compact, mais basé sur l’Impreza de taille compacte, possède les qualités nécessaires pour être considéré comme étant une valeur sûre. Il a la réputation d’être solide, peu énergivore depuis quelques années, et d’avoir un excellent rouage intégral pour maîtriser l’hiver – démontré lors d’un match comparatif hivernal d’utilitaires sous-compacts, que vous pouvez lire dans Le Guide de l’auto 2022.
Le gros moteur, si le budget le permet
Le Subaru Crosstrek est équipé d’un quatre cylindres de 2 litres, produisant 152 chevaux. Ce moulin réalise des accélérations adéquates, et peut être associé à une boîte automatique à variation continue ou à une manuelle à six rapports. Pour ceux qui préfèrent toujours l’apport d’une pédale d’embrayage, il s’agit d’une rareté dans le segment. Le hic, c’est que la consommation augmente avec la boîte manuelle, affichant une cote mixte ville/route de 9,4 L/100 km contre 7,9 avec l’automatique. Un pensez-y-bien, comme on dit.
Quelques déclinaisons huppées hébergent un bloc de 2,5 litres développant 182 chevaux, rendant les performances passablement plus agréables. Dans ce cas-ci, la boîte manuelle n’est pas disponible, mais au moins, la consommation mixte n’est que de 8 L/100 km, à peine un dixième de plus qu’avec le moteur de base et parmi les moins énergivores du créneau. Sur papier, car lors de notre match comparatif, la consommation observée était la plus élevée.
La motorisation hybride rechargeable, utilisant des composants empruntés de Toyota et le moteur Subaru de 2 litres, est peu intéressante avec seulement 148 chevaux et son autonomie en conduite 100 % électrique de 27 km. Elle enregistre tout de même une consommation de 6,7 L/100 km, mais seule la mouture la plus cossue du Crosstrek peut en être équipée, réduisant davantage son attrait.
Peu importe la motorisation choisie, le Crosstrek propose une conduite solide, avec une bonne maniabilité dans la circulation urbaine et une garde au sol fort utile dans les sentiers en se rendant au chalet. La suspension dispose d’un plus grand débattement que celui de l’Impreza, rehaussant le confort sur les routes abîmées.
Au risque de se répéter, le rouage intégral de Subaru procure une grande confiance au volant, et s’avère légèrement plus efficace avec la boîte automatique. Jumelé à celle-ci, la répartition du couple entre les roues avant et arrière est de 60/40, mais varie selon l’adhérence des roues au sol. Avec la boîte manuelle, la répartition est fixe, à 50/50. L’aide électronique X-Mode n’est incluse qu’avec la boîte automatique. En somme, contrairement aux systèmes de type réactif de la concurrence, le rouage intégral à prise constante de Subaru n’attend pas une perte d’adhérence pour répartir la puissance disponible – il le fait tout le temps.
Designers peu inspirés
Rares sont les Subaru qui en ont mis plein la vue au chapitre du design, et le Crosstrek ne fait pas exception à la règle. Sa carrosserie angulaire n’a rien de repoussant, mais n’affiche pas l’élégance de celle du Mazda CX-30, par exemple, ou la sophistication de celle du Hyundai Kona. En revanche, le Crosstrek ne se démodera pas au fil du temps. Même constat dans l’habitacle, jouissant d’une apparence et d’une qualité des matériaux honnêtes, sans toutefois couper le souffle de quiconque.
Par contre, difficile de critiquer l’ergonomie des commandes, avec des rhéostats pour le système de climatisation faciles à manipuler en conduisant. Le système multimédia mise sur de grosses zones de boutons à l’écran, ce dernier mesurant 6,5 pouces ou 8,0 pouces. La suite de sécurité Subaru EyeSight est complète, cependant, la surveillance des angles morts est réservée aux versions les plus chères de la gamme.
On note un confort honorable des sièges, et sa carrosserie partagée avec l’Impreza lui confère le meilleur dégagement pour les jambes à l’avant de sa catégorie, alors que l’espace pour les passagers arrière, les épaules et les hanches font bonne figure également. Par contre, le volume de chargement se classe sous la moyenne du segment.
Efficace en hiver, polyvalent et peu énergivore, le Subaru Crosstrek peut aussi se targuer d’afficher un prix accessible et concurrentiel. En plus d’être très fiable, selon l’organisation étasunienne Consumer Reports. Ce n’est pas pour rien que ce petit multisegment soit si populaire chez nous.
Feu vert
- Excellente fiche de fiabilité
- Rouage intégral efficace
- Bon confort sur la route
Feu rouge
- Apparence générique
- Volume de chargement sous la moyenne
- Version hybride rechargeable peu intéressante