Mazda CX-5 - Dynamique de pointe et look premium
Le CX-5 est le meilleur vendeur de Mazda, accaparant à lui seul 35% des ventes de la marque à l’échelle mondiale. Même scénario au Canada, où le CX-5 est le véhicule le plus vendu chez Mazda. C’est avec lui que Mazda a lancé son offensive en vue de se donner un cachet plus luxueux, le CX-5 se distinguant par son design, la qualité des matériaux utilisés dans son habitacle et, surtout, par sa dynamique relevée et son agrément de conduite. Cependant, l’arrivée sur le marché du nouveau CX-50, gagnant de notre match comparatif des VUS compacts de l’édition 2023 du Guide de l’auto, risque de changer la donne puisque l’offre doublée du constructeur dans ce créneau va fort probablement affecter les ventes du CX-5.
Pour marquer la différence entre le CX-5 et le CX-50, Mazda fait valoir que le premier est plus à vocation urbaine tandis que le second s’adresse à une clientèle qui veut explorer les grands espaces et rouler hors route. Ça se défend comme concept, mais il n’en demeure pas moins qu’un acheteur potentiel de CX-5 pourrait être séduit par le look un peu plus aventurier du CX-50 sans nécessairement vouloir exploiter ses aptitudes en dehors des sentiers battus.
Rouage intégral de série
Depuis l’an dernier, tous les CX-5 sont dotés de série du rouage intégral. Deux moteurs sont au programme, les versions les plus cossues étant animées par le moteur turbo développant 256 chevaux et 320 lb-pi de couple lorsqu’il consomme du carburant super, mais il peut aussi carburer avec de l’essence ordinaire avec une légère réduction de puissance et de couple, soit 227 chevaux et 310 lb-pi.
Comme le carburant ordinaire est moins cher que le super, c’est une considération non négligeable à notre époque où le prix de l’essence a connu une véritable flambée. Par ailleurs, la boîte automatique ne compte que six rapports, alors que certains véhicules concurrents sont équipés de boîtes à huit rapports, et la gamme CX-5 ne propose pas de motorisation hybride.
Une dynamique de pointe
Si le CX-5 se démarque autant du lot des VUS de taille compacte, c’est parce qu’il offre la meilleure dynamique du créneau et que l’agrément de conduite est au rendez-vous. Les ingénieurs de Mazda accordent une grande importance à la tenue de route et on le ressent au volant du CX-5. Si vous aimez conduire, c’est un VUS compact qui pourrait vous séduire car il est nettement plus agréable à conduire au quotidien qu’un Honda CR-V ou un Toyota RAV4 en raison d’une direction très précise, à l’assistance bien dosée, et de ses liaisons au sol fort bien calibrées.
En conduite de nuit, l’essai d’un CX-5 a permis de constater que les blocs optiques de type DEL sont vraiment très performants. La portée est très bonne, même avec les feux de croisement, et le système automatique qui permute entre les feux de croisement et les feux de route s’est montré efficace. Aussi, les phares pivotent vers l’intérieur des virages, ce qui aide beaucoup sur les routes secondaires ou pour la circulation en ville et bonifie la sécurité. Pour compléter le tableau de la sécurité, précisons que le CX-5 obtient une note de cinq étoiles de la NHTSA (National Highway Transport Safety Administration), ainsi que la plus haute distinction, Top Safety Pick +, décernée par l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety) aux États-Unis en ce qui a trait à la protection accordée en cas d’impact.
L’habitacle du CX-5 est celui d’un véhicule de luxe. Le design est sobre, épuré, presque zen, et la qualité d’assemblage et des matériaux est sans faille. Le système multimédia, commandé par un sélecteur rotatif et quelques touches, n’est pas le plus intuitif de la catégorie, d’autant plus que l’écran n’est pas tactile. On remarque que l’écran de son cousin CX-50 permet l’interaction tactile avec Apple CarPlay et Android Auto et on espère que cela sera éventuellement disponible sur le CX-5. Pour ce qui est des considérations pratiques, l’arrivée l’an dernier de la nouvelle application MyMazda permet de commander à distance le verrouillage ou le déverrouillage, de démarrer le moteur ou de géolocaliser le CX-5 à distance au moyen d’un téléphone intelligent. Le volume de chargement du coffre n’est pas aussi vaste que celui de certains véhicules concurrents. C’est aussi le cas à l’arrière où l’espace dévolu aux passagers est plus restreint que la concurrence.
Pas de doute, le CX-5 est encore et toujours dans le coup. C’est le plus agréable à conduire du créneau et l’aspect luxueux de son habitacle en fait un véhicule que l’on apprécie au quotidien. Son bilan de fiabilité flatteur est également un atout. La lutte fratricide que lui livrera le CX-50 risque de faire pâlir un peu son étoile, et son manque d’espace le pénalise face à ses rivaux. Mais le CX-5 demeure tout de même un choix avisé dans ce segment du marché.
Feu vert
- Qualité d’assemblage et de finition
- Moteur turbo performant
- Excellentes cotes de sécurité
- Dynamique relevée
Feu rouge
- Pas de version hybride
- Boîte automatique à six rapports
- Volume de chargement restreint