Nissan Kicks - Sous-compacte nouveau genre
Le Chevrolet Trax, le Mazda CX-3 et le Toyota C-HR ne sont plus. On peut ainsi dire que même dans ce segment, pourtant plus en vogue que celui des multisegments urbains, l’intérêt des constructeurs bat de l’aile. Cela dit, Nissan, par une très large avance, domine au chapitre des ventes, puisque 18 750 Kicks ont été vendus l’an dernier au pays, contre 11 548 Hyundai Venue. Son principal rival. Hélas, si les chiffres semblent impressionnants chez nous, ils le sont nettement moins chez nos voisins du Sud qui, en proportion, devraient en vendre dix fois plus. Or, seulement 82 960 Kicks trouvaient preneur aux États-Unis l’année passée. À peine quatre fois plus. Ironiquement, on vendait là-bas vingt fois plus de Nissan Versa que chez nous, voiture qui utilise les bases du Kicks. Autre pays, autres mœurs, disiez-vous?
Chose certaine, le Kicks a su gagner la faveur des Québécois. Il faut dire qu’avec la quasi-disparition des sous-compactes du marché, les acheteurs de petits véhicules font pratiquement un saut obligatoire vers ce segment, où les prix sont comparables à ceux des berlines compactes. D’ailleurs, plusieurs entreprises ayant des besoins en matière de petits véhicules de livraison se procurent des Nissan Kicks. En somme, une Versa à hayon nouveau genre, dont la formule fonctionne à merveille.
Pour à peine plus de 20 000 $, on se paye donc aujourd’hui un Nissan Kicks polyvalent, confortable et frugal (nous avons relevé 7 à 7,5 L/100 km en moyenne combinée). Sans surprise, la majorité de la clientèle se tourne vers la version SV, comme c’est aussi le cas avec la Nissan Sentra. Un modèle de milieu de gamme qui propose un équipement un peu plus complet (écran tactile de 8 pouces, accès sans clé, sièges et volant chauffants, accoudoir central) avec la possibilité d’opter pour une peinture deux tons, le rendant esthétiquement très sympathique. Il faut dire que cette version hérite en outre de jantes d’alliage de 17 pouces et de rails de toit, pour un look moins dépouillé.
Gènes connus
Le Kicks partage donc effectivement ses gènes avec la berline Versa : châssis, empattement et motorisation sont les mêmes. Un quatre cylindres de 1,6 litre produisant 125 chevaux marié à une boîte automatique à variation continue. Conséquemment, il n’existe pas de versions à quatre roues motrices du Kicks, qui aurait de toute manière eu peine à composer avec un tel système, considérant sa puissance.
En dépit de sa vocation économique, sur la route, le Kicks fournit un confort honnête et une surprenante insonorisation. Étonnamment, il démontre aussi une bonne stabilité, même par forts vents. Considérez-le ainsi comme un véhicule mieux adapté à la conduite sur l’autoroute que les Hyundai Venue et Kia Soul, lesquels affichent un plus court empattement. Maintenant, il est clair que les qualités de ce véhicule sont davantage citadines : d’abord, il ne mesure que 4,3 mètres de long, puis son rayon de braquage est réduit, enfin, il accélère promptement pour se faufiler efficacement dans la circulation. Certes, le Kicks n’est pas puissant, mais la réponse à l’accélérateur est instantanée. Tellement que l’on perçoit parfois un certain effet de couple en accélération, vous obligeant à corriger la trajectoire.
Cuir synthétique, système audio Bose, phares à DEL et écran de visualisation du périmètre font partie des caractéristiques que vous pourrez obtenir dans les versions cossues, pour une facture qui demeure toujours abordable. Cela dit, le Kicks plaît surtout grâce à sa polyvalence. Parce qu’il ne donne pas l’impression d’un véhicule outil et parce qu’il peut loger quatre personnes dans un confort étonnant. Également, parce que son volume de chargement est même plus généreux que celui de modèles pourtant plus volumineux, incluant son grand frère, le Qashqai.
Une bonne valeur
Vendu à prix convenable, le Kicks constitue une excellente valeur dans le marché actuel. Remarquez, vous pourriez vous tourner vers une Versa qui, à équipement comparable, vous coûterait environ 3 500 $ de moins. Toutefois, le Kicks s’avère incontestablement une meilleure option car il répond efficacement aux désirs des automobilistes, il est plus pratique et il offre une position de conduite adéquate.
Aussi, parce que chaque dollar déboursé en supplément pour son acquisition sera récupéré à la revente, en raison d’un fort intérêt pour ce modèle. Bref, un achat sensé doublé d’un petit côté amusant, ce que ne vous donne hélas pas la Versa. Mais de grâce, ne le qualifiez pas de « camion » : en fait, il ne s’agit de rien d’autre qu’une sous-compacte, un peu haute sur pattes.
Feu vert
- Prix alléchant
- Habitabilité surprenante
- Maniabilité en ville
- Consommation raisonnable
Feu rouge
- Pas de rouage intégral
- Effet de couple parfois agaçant
- Élasticité de la boîte CVT