Kia Seltos - La recette gagnante

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Michel Deslauriers

Introduit pour le millésime 2021, le Kia Seltos s’est ajouté à une gamme déjà complète chez la marque coréenne. Il a permis à la clientèle d’obtenir un rouage intégral à un prix plus accessible, ce que le Soul et le Niro n’offrent pas, avec des motorisations peu énergivores, une lacune de l’ancienne génération du Sportage. Jusqu’à maintenant, les consommateurs canadiens ont bien répondu, le Seltos s’étant rapidement hissé parmi les modèles les plus vendus chez Kia, coiffant même la Forte d’à peine quelques unités lors du calendrier 2021. Le Seltos entame sa troisième année au Canada sans grands changements.

De taille sous-compacte, le Seltos rivalise donc des modèles populaires tels que le Honda HR-V, le Chevrolet Trailblazer, le Subaru Crosstrek, le Toyota Corolla Cross et le Mazda CX-30, sans oublier le Hyundai Kona avec qui il partage ses composants mécaniques. Cela permet au Kia Soul de se concentrer sur ses adversaires directs, les multisegments à vocation plus urbaine comme les Nissan Kicks, Hyundai Venue et Toyota C-HR.

Belle polyvalence

Son habitacle n’est pas vraiment plus spacieux que celui du Soul, ce dernier profitant d’un toit élevé afin de conférer aux passagers une position assise plus droite. Le Seltos ne se distingue d’aucune façon par rapport à ses rivaux, affichant des dimensions intérieures dans la moyenne du segment. C’est toutefois en ce qui concerne l’espace de chargement qu’il se démarque, figurant parmi les plus volumineux. Le design extérieur du Kia Seltos lui confère une allure indéniablement moderne, sans toutefois profiter de l’élégance du Telluride ni de la sophistication des Niro et Sportage, fraîchement redessinés. On s’attend d’ailleurs à des retouches esthétiques pour le millésime 2024. À l’image de la carrosserie, l’intérieur adopte une apparence au goût du jour, sans éclat. La seule touche osée :  le style origami des grilles des haut-parleurs, donnant l’impression d’avoir été écrasées à coups de pied.

Côté pratique, on obtient beaucoup de points de rangement, les commandes de climatisation et les boutons montés au volant sont ergonomiques, et le système multimédia comprend un écran tactile de 8 ou de 10,25 pouces selon la déclinaison. Ledit écran perché sur le dessus de la planche de bord est légèrement hors de portée, mais au moins, on retrouve des boutons physiques sous celui-ci pour accéder rapidement aux fonctionnalités principales. L’équipement de base inclut entre autres les sièges avant chauffants, le siège du conducteur à hauteur réglable, la surveillance des angles morts et même des gicleurs de lave-glace chauffants, bien apprécié pour l’hiver.

La version EX nous apparaît comme le meilleur choix prix/équipement, dotée d’un volant chauffant, d’un démarreur à distance, d’un toit ouvrant et d’un dispositif de prévention de sortie de voie. Malheureusement, ce dernier est trop sensible et fait constamment gigoter le volant entre nos mains, au point où l’on finit par le désactiver. En augmentant la mise, on peut aussi ajouter des sièges chauffants arrière et ventilés à l’avant ainsi qu’un affichage tête haute, des équipements réservés au Seltos SX Turbo.

Moteur turbo superflu

Sous le capot du Seltos se trouve un quatre cylindres de 2 litres, développant 146 chevaux, assorti d’une boîte automatique à variation continue. Cette puissance reste convenable dans l’optique qu’il s’agit d’un véhicule familial avant toute autre chose, mais il ne faut pas s’attendre à une conduite sportive. En revanche, sa consommation est intéressante, avec une cote mixte ville/route avec le rouage intégral de 8,2 L/100 km seulement. Seuls quelques rivaux font mieux, dont le Corolla Cross, le Crosstrek et le Kona muni du même moteur.

La version SX Turbo au sommet de la gamme hérite plutôt d’un quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre, développant 175 chevaux, géré par une boîte à sept rapports avec double embrayage. Intéressante sur papier avec son couple généreux à bas régime, cette motorisation n’apporte pas grand-chose au caractère du Seltos, outre des accélérations plus franches. Elle consomme davantage que le moteur de base, même si l’écart n’est pas énorme. Le comportement routier du Seltos n’a rien de résolument dynamique non plus mais au moins, la qualité de roulement y est. De plus, le diamètre de braquage très étroit facilite les manœuvres de stationnement à l’épicerie. L’habitacle profiterait toutefois d’une meilleure insonorisation sur la route, mais ce n’est pas un problème majeur.

Au bout du compte, le Kia Seltos possède beaucoup de qualités et peu de défauts, s’avérant un achat plus rationnel qu’émotif. La marque coréenne s’est servie de sa recette bien connue en proposant beaucoup d’équipement pour le prix demandé, combiné à un intérieur spacieux, une bonne économie d’essence et un système multimédia complet. Il ne manque à Kia que d’améliorer la fiabilité de ses boîtes de vitesses, un point à surveiller.

Feu vert

Feu rouge

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