MINI Countryman - Pour la mini famille

Si le MINI Countryman existe aujourd’hui, c’est grâce en partie au marché étasunien. Selon les représentants de la marque, lorsque la MINI à hayon est réapparue en Amérique du Nord pour le millésime 2002, les gens se pointaient chez le concessionnaire, intéressés par cette nouvelle petite voiture, et partaient sans en faire l’achat parce qu’ils la trouvaient… trop petite.

Au Canada comme aux États-Unis, le Countryman représente un tiers des ventes chez MINI. Il joue bien son rôle de satisfaire les besoins d’une petite famille cherchant un utilitaire sous-compact se démarquant du lot par son design et sa conduite. De plus, il peut jouer autant dans les plates-bandes des marques populaires que dans celles des marques de luxe.

C’est à mon tour de conduire!

Le MINI Countryman propose un choix de quatre motorisations. Celle de base est un trois cylindres turbocompressé de 1,5 litre, produisant à peine 134 chevaux, mais son couple de 162 lb-pi sauve la mise en permettant des décollages prompts. Ce moteur finit par s’essouffler à haut régime, néanmoins pour la conduite au quotidien en circulation urbaine, il fait l’affaire. Sa cote mixte ville/route de 9,1 L/100 km reste acceptable, se situant dans la moyenne des modèles sous-compacts, bien que l’essence super soit malheureusement requise. Vaut mieux passer du Cooper au Cooper S puisque son quatre cylindres turbo de 2 litres consomme autant que le trois cylindres, tout en s’avérant plus raffiné et évidemment plus énergique avec 189 chevaux. Sa sonorité est aussi plus agréable. Depuis quelques années, le Countryman n’est disponible qu’avec le rouage intégral ALL4.

Passablement coûteux, le John Cooper Works Countryman est drôlement enivrant avec son moteur de 2 litres générant 301 chevaux et un impressionnant couple de 332 lb-pi. À bord de celui-ci, on peut accélérer de 0 à 100 km/h en à peine plus de cinq secondes, accompagnant le tout de pétarades de l’échappement à chaque changement de rapport. Si tous les Countryman affichent une superbe tenue de route, la version JCW colle au bitume avec sa suspension raffermie. Mais l’on sent toutes les imperfections de la route à bord de celui-ci, et son échappement résonne constamment, ce qui devient épuisant au quotidien. Notre choix se porte donc plutôt vers le Cooper S, amusant à souhait sans trop de compromis.

Enfin, le Cooper SE Countryman (hybride rechargeable) reste l’écolo de la gamme. Il est équipé du moteur à 3 cylindres, d’un moteur électrique et d’une batterie de 10 kWh (7,2 utilisables), développant un total de 221 chevaux et affichant une autonomie électrique de 29 kilomètres. Si les performances en ligne droite sont au rendez-vous, le poids de la motorisation réduit l’agilité du véhicule. Sa cote mixte s’élève à 8 L/100 km, cependant le réservoir de 36 litres handicape son autonomie totale. Moins intéressant à conduire que le Cooper S, les rabais gouvernementaux à l’achat de véhicules électriques réduisent tout de même son prix d’achat. Et si vos trajets quotidiens sont courts, il est possible de réaliser des économies.

Sécurité très passive

L’habitacle arbore une apparence rafraîchissante, dominée par des formes circulaires et des interrupteurs à bascule. Au fil du temps, l’immense indicateur de vitesse sur la planche centrale a fait place à l’affichage multimédia, tout en conservant un anneau lumineux qui s’active lorsque l’on joue avec le volume de la radio ou que l’on change de mode de conduite. L’instrumentation du conducteur est désormais numérique et le système multimédia est relativement facile à utiliser avec la molette multifonction, heureusement entourée de boutons pour accéder aux fonctionnalités principales.

Le plus gros des MINI demeure tout de même petit. L’espace est suffisant à l’avant, adéquat à l’arrière même si le dégagement pour les jambes est compté. Le volume du coffre se classe sous la moyenne du segment, que les dossiers soient rabattus ou non. Le toit panoramique de série apporte une luminosité et un sentiment d’espace dans l’habitacle, ce que les passagers arrière apprécieront.

Ce qui manque cruellement au Countryman, c’est une liste complète de dispositifs de sécurité active. On a droit au freinage autonome d’urgence, à l’avertissement de sortie de voie et aux feux de route automatiques, mais la surveillance des angles morts et la prévention de sortie de voie ne sont pas disponibles du tout. Cher pour les consommateurs à la recherche d’un multisegment abordable, une aubaine pour ceux qui regardent du côté des modèles de luxe, le MINI Countryman se positionne comme un entre-deux intéressant, apportant de la joie de vivre dans un segment conformiste. Il est toutefois en retard en ce qui concerne les équipements de sécurité, et des améliorations pourraient être apportées quant au confort de roulement et à l’insonorisation de l’habitacle.

Feu vert

• Agrément de conduite
• Belle polyvalence
• Design rafraîchissant

Feu rouge

• Suspension ferme (surtout JCW)
• Manque d’équipement de sécurité active
• Version rechargeable peu intéressante