Hyundai IONIQ 5 - La voiture fantôme de l'année?

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Antoine Joubert

L’Ioniq 5 de Hyundai. Incontestablement, LA voiture dont tout le monde parle depuis un an. Parce qu’elle est originale, efficace et compétente, et parce que le virage vert chez les automobilistes québécois explose au même rythme que le prix du carburant. Chez certains concessionnaires, on ose même affirmer que cette voiture pourrait être la plus vendue du constructeur au Québec, nonobstant la disponibilité. Hélas, la liste d’attente pour l’Ioniq 5 comme pour d’autres électriques de la compétition ne fait que s’allonger, au point où la date de livraison annoncée n’est qu’hypothétique. Un an, deux ans, peut-être trois. Qui sait…

Chose certaine, son succès ne se limite pas qu’au fait qu’il s’agisse d’une électrique. Car si certains acheteurs se contentent en ce moment de mettre la main sur ce qui est disponible, d’autres sont extrêmement pointilleux et analytiques. Sachant cela, on peut ainsi dire qu’avant de débarquer avec ce modèle, Hyundai a fait ses devoirs pour s’assurer de « voler le show ». Et vous savez quoi? La stratégie a fonctionné.

Un VUS ?

Faites-moi rire. L’Ioniq 5 n’est pas un VUS. Même si ses dimensions se rapprochent de celles d’un Volkswagen ID.4 ou d’un Mustang Mach-E. Évidemment, l’industrie la qualifie ainsi parce qu’il est plus intéressant de faire croire aux Américains qu’ils achètent un « camion », raison pour laquelle Chevrolet a d’ailleurs lancé le Bolt EUV. Cela dit, l’espace intérieur a de quoi surprendre. D’abord, parce que l’empattement de trois mètres permet d’optimiser le volume habitable, ensuite parce que l’aménagement épuré et sans console centrale donne pratiquement l’impression d’une limousine.

D’ailleurs, l’Ioniq 5 offre l’avantage d’un plancher plat à la grandeur, devant comme derrière, de même que d’un fauteuil inclinable avec repose-pied pour le conducteur, qui en bénéficiera lors de l’attente à une borne de recharge. Au passage, sachez que les sièges sont extrêmement confortables, et que la banquette accueille trois personnes sans contraintes. Évidemment, impossible de passer sous silence ces deux écrans numériques de 12,3 pouces dont la définition est impeccable. Visuellement, un environnement numérique rappelant celui de certaines Mercedes-Benz, avec une surenchère d’informations livrées de façon très efficace.

Reposant sur cette plateforme baptisée e-GMP, qui sert également aux Kia EV6 et Genesis GV60, on offre l’Ioniq 5 en de multiples configurations. Évidemment, la version à quatre roues motrices dotée de deux moteurs reste chez nous la plus convoitée, bien qu’elle soit aussi la plus onéreuse, avec un prix de départ à plus de 57 000 $ (transport et préparation inclus). On a affaire à une voiture puissante, amusante, pour une autonomie de 414 kilomètres, qui baissera toutefois à environ 275-300 kilomètres durant l’hiver. Il ne faudrait toutefois pas négliger la version propulsée à longue autonomie qui, pour 54 000 $, peut constituer une très bonne alternative. D’une part, parce que le temps d’attente pour l’obtenir est sans doute moindre, de l’autre parce que son autonomie est de 488 kilomètres. Puis, il faut savoir que sans être aussi efficace qu’un modèle à rouage intégral, une voiture électrique propulsée propose davantage d’adhérence, le centre de gravité étant très bas.

Maintenant, en optant pour le modèle propulsé avec batterie de 58 kWh, votre autonomie maximale plafonnera à 354 km. Elle s’avère surtout décevante en fait de puissance, les maigres 168 chevaux composant difficilement avec une masse  de 1 800 kg à 1897 kg environ. Puis, en optant pour la version Essential (45 000 $), l’automobile est dépourvue d’une pompe à chaleur, nécessaire pour l’optimisation du rendement énergétique durant l’hiver. Minimalement, vaut donc mieux passer à la version Preferred pour 2 000 $ de plus. Ce modèle, comme ceux dotés de la plus grande batterie, se recharge jusqu’à une vitesse de 350 kW.

Grand confort, sauf si…

Comparativement à la Kia EV6, l’Ioniq 5 offre les avantages d’un volume intérieur et d’un confort supérieurs. Sauf peut-être si vous optez pour l’ensemble Ultimate, où les jantes de 20 pouces composent moins bien avec notre réseau routier. Autrement, la voiture vous berce sur la route dans un silence remarquable, proposant équilibre, souplesse et réaction instantanée à l’accélérateur, sans soubresauts. Le seul véritable irritant de ce modèle? L’absence d’un essuie-glace arrière.

Il faudra corriger cet élément, même si cela n’empêchera pas chaque unité de trouver preneur. Naturellement, l’éligibilité de l’Ioniq 5 à l’ensemble des crédits gouvernementaux applicables contribue également à son succès, rabaissant la facture, au Québec, à une échelle approximative de 37 000 $ à 52 000 $ avant taxes (transport et préparation inclus). Cette facture se situe cette année dans la moyenne des coûts d’un véhicule neuf vendu au pays, incluant les modèles à essence qu’il faut bien sûr alimenter à gros frais.

Feu vert

Feu rouge

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