Kia Carnival - Prendre sa place

Dans le segment des fourgonnettes, Chrysler lance la serviette et Toyota ne répond pas à la demande. Kia profite de cette situation pour accaparer des parts de ce marché qui rejoint encore une certaine clientèle. Cela prouve également que la Carnival est un produit de grande qualité. Certainement plus que celle qui a longtemps trôné au sommet des ventes de la catégorie, la Dodge Grand Caravan.

Il faut comprendre qu’il existe, dans le segment des fourgonnettes, trois types d’acheteurs. D’abord, des familles aisées en quête du modèle de première classe, puis celles qui cherchent un achat rationnel, souhaitant obtenir la meilleure valeur. Finalement, il y a les entreprises commerciales, notamment de location à court terme, qui recherchent, elles aussi et pour la plupart, des versions d’entrée de gamme, sans cuir, sans système multimédia, parce que l’objectif demeure celui de véhicule outil.

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Évidemment, Dodge a longtemps détenu la plus grosse part du marché avec sa Grand Caravan, que l’on vendait jusqu’à tout récemment à un prix plancher. Hélas, cette époque est aujourd’hui révolue puisque les constructeurs ne peuvent tout simplement plus offrir des fourgonnettes au prix d’une Civic. Chez Toyota, qui nous fait patienter un an pour sa Sienna, il commence à 41 000 $, Chrysler vend sa Grand Caravan à compter de 45 000 $, Honda affiche son Odyssey à 45 500 $. Pendant ce temps, Kia propose une Carnival de base à un peu plus de 35 000 $, offrant un modèle LX+ bien équipé pour 3 500 $ de plus. De loin, il s’agit de la meilleure aubaine que l’on puisse se procurer et qui propose toujours un rapport équipement/prix avantageux face à la compétition.

Une fourgonnette

Bien que certains stratèges aux idées farfelues aient momentanément tenté de nous faire croire que la Carnival était un VUS, elle n’en est évidemment pas. Il s’agit d’une fourgonnette, un véhicule assumé, efficace, qui offre l’avantage d’un espace de chargement maximal de 4 110 litres et qui peut accueillir jusqu’à huit occupants, voilà qui est mieux que n’importe quel VUS à la mode. Optez pour un modèle d’entrée de gamme, et vous bénéficierez d’une banquette de seconde rangée divisée à la façon 40/20/40, offrant une grande polyvalence. Passez au modèle le plus luxueux, et celle-ci cédera sa place à deux sièges capitaine. Évidemment, celle de troisième rangée se dissimule sous le plancher, de manière assistée, sur les déclinaisons de plus grand luxe.

Spacieuse et très confortable pour de longs trajets, la Carnival propose une position de conduite remarquable. À la différence de certaines autres fourgonnettes, on y retrouve toutefois une console centrale pleine, accueillant un levier de vitesse et de multiples espaces de rangement. Hormis les versions EX+ et SX, qui ont droit à deux écrans numériques de 12,3 pouces (façon Kia EV6), on retrouve ici une instrumentation analogique avec un écran de 8 pouces. Simple, efficace et remarquablement ergonomique.

Sous le capot

Naturellement, le gros avantage de la Toyota Sienna réside en sa motorisation hybride et en l’offre d’un rouage intégral, une solution idéale pour une consommation avoisinant les 6,5 L/100 km, un peu plus en hiver. Cette motorisation vous fait donc économiser quelque 4 L/100 km par rapport à celle de notre sujet. Ce V6 de 290 chevaux a bien sûr l’avantage d’une incroyable souplesse et d’une puissance accrue. Également, cette motorisation,  en dépit de sa moyenne de consommation combinée affichée à 10,6 L/100 km, ne consomme en réalité qu’à peine 8,3 – 8,4 L/100 km sur route (Kia mentionnant 8,9 L).

En considérant tout de même un écart de 4 litres aux 100 km entre la Sienna et la Carnival, de même que le coût d’un litre d’essence à environ 2 $, on peut en conclure qu’il en coûtera autour de 1 600 $ de plus par année pour parcourir 20 000 km au volant d’une Carnival. En somme, 6 400 $ sur quatre ans, cela  représente, à quelques dollars près, l’écart de prix entre une Carnival LX et son équivalent chez Toyota, la Sienna LE.

Alors oui, Toyota a l’avantage à long terme d’un plus faible coût de revient et conséquemment, d’une meilleure valeur de revente. Vous aurez ainsi compris que Kia n’innove pas en matière de motorisation, il propose essentiellement une formule comparable à celle de Honda. Or, le rendement efficace de cette mécanique de même que le comportement très impressionnant du véhicule font tout de même de la Carnival un modèle de choix. Cette fourgonnette offre d’ailleurs une garantie complète de cinq ans, avantage dont bien des propriétaires de Sienna comme de Pacifica aimeraient bénéficier.

De façon rationnelle, considérez aussi que l’accessibilité à une Carnival est assurément plus facile, toutes versions confondues, et que les taux de location comme de financement y sont plus avantageux que chez Toyota. Ces éléments pèsent dans la balance lorsque vient le temps de faire un choix, et ils expliquent en partie pourquoi Kia gagne des parts de marché chaque mois, dépassant aujourd’hui les ventes de la Honda Odyssey, qui perd sérieusement du terrain.

Feu vert

• Prix très compétitifs
• Excellent comportement routier
• Habitacle ergonomique et polyvalent
• Garantie supérieure à la concurrence

Feu rouge

• Consommation supérieure à la Toyota Sienna
• Pas de rouage intégral