Mazda CX-30 - Une question de priorités

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Julien Amado

Avec le retrait du petit CX-3, le Mazda CX-30 devient le VUS d’entrée de gamme du constructeur japonais. Un modèle beaucoup plus pertinent sur notre marché, grâce à un format plus adapté aux attentes des acheteurs nord-américains. Cela dit, en dépit de dimensions plus généreuses que celles du CX-3, Mazda n’est pas allé aussi loin que Kia avec son Seltos ou Volkswagen avec son Taos. En effet, le CX-30 demeure plus petit que les meilleurs joueurs de la catégorie, ce qui a une incidence directe sur l’espace disponible à l’intérieur.

Avec une longueur totale de 4 395 mm, contre 4 466 pour le Taos, vous comprenez bien que l’espace dévolu aux passagers n’est pas aussi important chez Mazda. C’est particulièrement flagrant quand on s’installe à l’arrière, où l’espace réservé à la tête et aux jambes est compté. La sensation d’enfermement est également supérieure à la concurrence, surtout lorsque l’on opte pour un ciel de toit foncé. Le déficit d’espace se remarque aussi dans le coffre, où les 572 litres de contenance sont corrects dans l’absolu, mais largement inférieurs aux meilleurs véhicules du segment. À titre de comparaison, le Seltos et le Taos (à traction intégrale), les plus logeables de la catégorie, proposent respectivement 752 et 705 litres!

Les occupants se consoleront avec un habitacle raffiné et doté de matériaux de haute qualité. Le véhicule est solide, bien construit, et sans aucun bruit parasite même lorsque la route est mauvaise. Mazda monte clairement en gamme et souhaite vendre ses véhicules comme des modèles de luxe. Considérant le prix payé, il faut reconnaître que l’on en a pour son argent. Objectivement, le CX-30 n’a pas grand-chose à envier à un BMW X1 ou un Mercedes-Benz GLA.

Plaisirs solitaires

Comme vous avez pu vous en rendre compte, le CX-30 n’est pas le meilleur VUS sous-compact du marché pour partir en camping avec deux enfants. En revanche, il vous donnera bien plus de plaisir derrière le volant que la majorité de ses concurrents. Sous le capot, Mazda a retenu trois motorisations différentes. Il n’y a malheureusement pas de version électrifiée, tous les blocs faisant appel à l’essence. Le moteur d’entrée de gamme est un 4 cylindres de 2 litres développant 155 chevaux et 150 lb-pi de couple. C’est suffisant mais pas particulièrement éclatant. Avec le moteur 2,5 litres atmosphérique, on profite d’un surplus de performance bienvenu (186 chevaux et 186 lb-pi), ainsi que d’un agrément général supérieur. Il faut toutefois accepter une consommation légèrement plus élevée, 8,6 L/100 km de moyenne pour le 2 litres, contre 8,9 L/100 km pour le 2,5 litres. Enfin, le moteur turbo peut grimper jusqu’à 250 chevaux et 320 lb-pi quand il est alimenté avec de l’essence super. Dans ce cas, on a clairement affaire à un véhicule très performant et alerte, et pour qui les accélérations ou les dépassements deviennent une simple formalité.

Tous les moteurs sont jumelés à une traditionnelle boîte automatique à 6 rapports qui égrène ses vitesses sans se faire remarquer. Ce n’est pas le dernier cri? Peut-être, mais il vaut mieux conduire une bonne transmission automatique qu’une mauvaise boîte robotisée à double embrayage. Sans parler de l’entretien à long terme. Sur ce point, les moteurs comme les transmissions de Mazda affichent d’ailleurs un bilan de fiabilité plutôt flatteur. Un élément décisif si vous envisagez de conserver votre véhicule longtemps.

Conduire avec le sourire

Une fois derrière le volant, on constate que la tenue de route est un des points forts de l’utilitaire japonais. Maniable, bien campé sur ses appuis et stable dans les virages, le CX-30 est un modèle du genre. La rigueur du châssis et des trains roulants, associée à une direction directe et bien dosée font merveille. Ajoutez un freinage efficace et vous obtenez un excellent rendement d’ensemble. Mis à part des aides à la conduite un peu trop intrusives, il n’y a pas grand-chose à reprocher au CX-30 au chapitre des capacités dynamiques.

Il est aussi essentiel de mentionner la qualité du rouage intégral de Mazda. Même lorsque les conditions météorologiques se dégradent, le CX-30 demeure impérial. Le système permanent du Subaru Crosstrek fait légèrement mieux dans des conditions extrêmes, mais pour un usage quotidien la différence n’est pas vraiment perceptible.

Bien que le plaisir de conduite soit de moins en moins considéré dans l’industrie, Mazda persiste et signe. Si cela fait partie de vos critères d’achat, c’est parfait et vous devriez beaucoup apprécier le CX-30. Mais si vous accordez davantage d’importance à l’espace intérieur, à la facilité d’attacher un enfant à l’arrière et au volume du coffre, il serait plus judicieux de regarder du côté d’un Subaru Crosstrek, d’un Kia Seltos ou d’un Volkswagen Taos. Tout dépend de vos priorités…

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