Subaru Forester - Encore une valeur sûre

À une époque où ses rivaux misent de plus en plus sur un design percutant et différentes options de moteurs, incluant des hybrides, le Subaru Forester continue de jouer une carte plus conservatrice, même après sa mise à jour de l’an passé. Ça ne l’aide pas à se démarquer de la concurrence et de ses compagnons d’écurie que sont le Crosstrek et l’Outback, deux modèles plus populaires que lui par une bonne marge.

Il faut dire que la génération actuelle du Forester date de 2019 et qu’elle en est à sa dernière année, la prochaine étant attendue pour 2024. Si vous recherchez la nouveauté, il y a beaucoup plus de chances que vous vous tourniez vers les Honda CR-V et Kia Sportage entièrement redessinés, voire un Hyundai Tucson ou Mitsubishi Outlander. Pourquoi devriez-vous acheter le VUS compact de Subaru? On peut vous donner deux bonnes raisons.

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Le Forester à l’état sauvage

Déjà l’un des meilleurs de sa catégorie quand les conditions sont plus difficiles ou quand il faut s’aventurer en dehors de l’asphalte, le Forester va encore plus loin avec sa version Wilderness, évidemment de retour pour 2023. Au-delà de son apparence robuste, celle-ci rehausse les compétences du Forester avec une plaque de protection sous le pare-chocs avant, des pneus tout-terrain mieux adaptés à la boue et au gravier, des composantes de suspension améliorées qui élèvent la garde au sol à 229 mm, d’autres réglages spécifiques pour le châssis de même que la fonction X-MODE à deux volets, pratique notamment en descente sur des terrains glissants.

Pour l’avoir essayé vers la fin de l’hiver, on peut vous assurer que le Forester Wilderness n’a que faire des mauvaises routes et des conditions difficiles du Québec! Sa motricité et son adhérence sont exemplaires, si bien que l’on se sent vraiment en contrôle et en sécurité au volant. On aime aussi le revêtement imperméable StarTex qui facilite le nettoyage des sièges, le plateau étanche dans le coffre et surtout la capacité de remorquage qui double à 3 000 lb.

En revanche, il est dommage que ce Forester (et tous les autres, d’ailleurs) se contente du même moteur à quatre cylindres à plat de 2,5 litres développant 182 chevaux et 176 lb-pi de couple, sans parler qu’il augmente la consommation moyenne à 9 L/100 km. L’Outback Wilderness s’avère beaucoup plus performante de son côté avec un moteur turbo de 2,4 litres qui fournit 260 chevaux et 277 lb-pi. Enfin, bien qu’il coûte moins cher que les déclinaisons haut de gamme Limited et Premier, sachez que le Forester Wilderness dépasse malgré tout le seuil des 40 000 $, transport et préparation inclus.

Le plus pratique

L’autre bonne raison de choisir un Forester, c’est qu’il est très pratique, comme toujours. D’abord, l’accès aux sièges est aisé et, une fois assis au volant, on jouit d’une visibilité incomparable. Les principales commandes, incluant l’écran tactile parfaitement intégré de 6,5 ou 8 pouces selon la mouture, sont à portée de main et simples d’utilisation. Le plus petit écran au sommet de la planche de bord gagnerait à être simplifié, voire carrément éliminé, mais dans l’ensemble, l’information ne manque pas et le système s’avère assez convivial.

La position de conduite est adéquate, incluant des pédales et un repose-pied qui conviennent à toutes les pointures, mais si vous êtes plus costaud que la moyenne, vous pourriez vous plaindre d’un manque de rembourrage des sièges. Chose certaine, le dégagement pour la tête et les jambes aux deux rangées est abondant. Puis, derrière, le plancher bas et la vaste ouverture du hayon favorisent le chargement d’objets lourds et encombrants. Le rangement en dessous accueille suffisamment d’outils et de matériel de trousse d’urgence, tandis que les dossiers 60/40 de la banquette se manipulent aisément, pour un volume utilitaire qui varie entre 1 957 et 2101 litres selon les variantes. Idéal pour le camping!

Le côté pratique du Forester se traduit également par une conduite sécuritaire, appuyée par la quatrième génération de la technologie d’aide à la conduite EyeSight de Subaru, ainsi que par sa fiabilité et sa durabilité. Il reste de surcroît l’un des VUS compacts à rouage intégral les moins dispendieux et les plus économes d’essence sur le marché, avec une moyenne tout juste au-dessus de 8 L/100 km. C’est en partie grâce à sa transmission à variation continue qui, dans sa dernière version, est l’une des meilleures. En contrepartie, on peut lui reprocher une direction un peu légère et qui manque de rétroaction. Pour résumer, le Forester n’est pas le plus original ni le plus techno de sa catégorie, mais il représente encore une valeur sûre qu’il conserve mieux que plusieurs concurrents au moment de la revente. Sa version Wilderness plus compétente et aventureuse ressort nettement du lot… en attendant la refonte complète dans un an.

Feu vert

• Visibilité et polyvalence remarquables
• Confort et sécurité au-dessus de la moyenne
• Version Wilderness très compétente

Feu rouge

• Moteur aux performances limitées
• Pas encore d’hybride
• Renouvellement complet à venir pour 2024