Maserati Quattroporte - Pour le look avant tout

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Gabriel Gélinas

Lancée en 2013, la sixième génération de la Maserati Quattroporte a fait l’objet d’un restylage pour l’année modèle 2022, afin d’actualiser son look et son système d’infodivertissement, mais elle accuse toujours un retard par rapport à la concurrence directe qui est plus à jour sur le plan technique. Les ventes de ce modèle sont presque confidentielles, puisque seulement 45 exemplaires de la Quattroporte ont trouvé preneurs au Canada en 2021. Aujourd’hui, Maserati priorise le lancement de son VUS Grecale, plus important pour le bilan des ventes, et celui de la sportive MC20, afin de restaurer l’image de la marque. Cela signifie que la Quattroporte poursuit sa route en 2023, en attendant une éventuelle refonte.

Riche histoire que celle de la Quattroporte dont la première génération fut lancée en 1963. Dessinée par Pietro Frua, l’élégante Maserati est devenue l’une des premières voitures dans le créneau des berlines sport. Les générations suivantes ont été créées par Bertone et Giugiaro, puis par Marcello Gandini et Pininfarina, tous des grands noms du design automobile.

Des lignes encore actuelles

Encore aujourd’hui, la Quattroporte fait de l’effet avec son look qui ne fait pas son âge. Son récent lifting ajoute le nouveau logo de la marque sur le capot, lequel a été créé pour l’exotique MC20, et sa partie avant adopte un aspect 3D inspiré de la voiture concept Alfieri, dévoilée au Salon de l’auto de Genève en 2014.

Avec sa longueur de plus de 5,2 mètres d’un bouclier à l’autre, la Quattroporte est une grande berline dont l’empattement est supérieur à celui d’un Chevrolet Tahoe. Malgré cela, c’est un habitacle plutôt intimiste qui attend les occupants, l’espace étant comparable à celui des rivales allemandes de taille moyenne, comme les Série 5 de BMW, la Classe E de Mercedes-Benz ou l’A6 de Audi.

L’habitacle est réalisé avec des cuirs de qualité, et les options de personnalisation foisonnent, avec notamment l’ajout d’appliques de carbone donnant une touche de sportivité à cette grande berline de luxe. En contrepartie, on déchante assez rapidement à la découverte des nombreux commutateurs prélevés directement chez Chrysler, Maserati faisant partie du groupe Stellantis englobant Chrysler, Ram, Fiat et Jeep, lesquels détonnent dans cet environnement qui se veut haut de gamme. Idem pour l’écran central tactile de 10,1 pouces dont la qualité graphique est en retrait. Au moins, le système de télématique est élaboré sur la plate-forme Android Automotive de Google, laquelle permet la connectivité non avec Android Auto et Apple CarPlay.

Deux moteurs turbocompressés

Deux déclinaisons sont offertes, soit Q4 et Trofeo, animées par des moteurs V6 ou V8 suralimentés par turbocompresseurs. La Q4 fait donc figure de modèle d’entrée de gamme avec son V6 biturbo de 3 litres fort de 424 chevaux. Il est associé au rouage intégral de série, la Trofeo étant une simple propulsion. Cette dernière, qui trône au sommet de la pyramide, a droit au V8 biturbo de 3,8 litres de 572 chevaux produit par Ferrari, lequel se démarque avec sa trame sonore d’anthologie.

Appelé Q4, le rouage intégral de Maserati fonctionne sensiblement comme celui des rivales allemandes, en priorisant la livrée du couple aux roues arrière, et en ajustant au besoin la répartition entre les trains avant et arrière au moyen d’un coupleur central. Le comportement routier de la Quattroporte est plus axé sur le confort que la sportivité. Mais les liaisons au sol ont parfois du mal à composer avec un mauvais revêtement de la chaussée et on perçoit parfois des craquementst carrément agaçants compte tenu de sa vocation de voiture de luxe. Par ailleurs, la direction n’est pas aussi communicative que celle d’une Mercedes-AMG GT qui fait preuve d’un caractère sport nettement plus affirmé que celui de la Maserati. La consommation est souvent plus élevée que celle de ses rivales, bien que la Quattroporte soit lourde, mais tout de même un peu plus légère que ses concurrentes directes.

Pour ce qui est des autres considérations pratiques, impossible de passer sous silence la dépréciation qui s’opère ici à la vitesse grand V. En d’autres mots, si vous tombez sous le charme de la Quattroporte, sachez qu’il vous faudra maintenir la flamme pendant de longues années, puisqu’une fin hâtive de la relation sera synonyme de gouffre financier. Malheureusement, la fiabilité à long terme peut aussi s’avérer aléatoire. Tout cela fait en sorte que le choix d’une Quattroporte est plus une affaire de cœur et de passion qu’un choix rationnel, d’autant plus qu’il s’agit d’un modèle en fin de carrière.

Feu vert

Feu rouge

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