Toyota Venza - Tout en douceur

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Germain Goyer

De 2009 à 2016, Toyota a commercialisé une première mouture du Venza. Défini par le mot fourre-tout « multisegment », il représentait un entre-deux de ce qu’aurait pu être une Camry familiale et un Highlander. Bien que la fiabilité et la satisfaction de la clientèle soient au rendez-vous avec cette formule, Toyota a cru bon de laisser la poussière retomber avant d’amener une deuxième génération du Venza en 2021. À l’exception de la configuration à cinq places, les deux générations du modèle n’ont pas grand-chose en commun. On est carrément reparti d’une page blanche.

Avec le Venza, Toyota vise les acheteurs de VUS intermédiaires à deux rangées en proposant une alternative plus moderne comparativement à la concurrence. En effet, le constructeur japonais s’attaque entre autres aux pionniers du segment que sont les Ford Edge et Nissan Murano. S’ils renferment des moteurs turbocompressés et atmosphériques à 4 et 6 cylindres qui sont plus traditionnels, Toyota a privilégié une offre simplifiée et a misé sur l’hybride. Par la suite, il a repris cette stratégie avec les minifourgonnettes en imposant l’hybride d’un bout à l’autre de la gamme.

Sous le capot on retrouve un moteur atmosphérique à quatre cylindres de 2,5 litres, jumelé à trois moteurs électriques. Le tout développe une puissance de 219 chevaux. Si vous êtes en quête de performances, le Venza n’est pas le mieux adapté. Si l’on apprécie l’apport de l’électrique en milieu urbain au démarrage, on perçoit un essoufflement lors des reprises sur l’autoroute. Un concurrent comme le Honda Passport mettra à votre disposition une plus grande cavalerie, mais brûlera le carburant conséquent... Car vous l’avez deviné, le Venza brille par sa très faible consommation d’essence. À cet effet, Ressources naturelles Canada annonce une consommation de 6,1 L/100 km et c’est précisément cette cote que nous avons obtenue au terme de notre essai. Voilà qui est impressionnant pour un véhicule de ce format. Alors que les Québécois portent fortement attention au prix du litre d’essence et à la consommation des véhicules, le Venza a une solide carte dans sa manche. En revanche, contrairement à ses rivaux, il ne peut pas remorquer, ce qui peut représenter un frein pour bon nombre d’acheteurs possédant une petite roulotte, un véhicule tout-terrain ou une motoneige.

Grâce à ses moteurs électriques, le Venza est muni de série du système de traction intégrale sur demande à commande électronique. Ce dispositif peut acheminer jusqu’à 80% de la puissance aux roues arrière, en cas de perte d’adhérence notamment. Il faut savoir que la batterie de 0,9 kWh est positionnée sous la banquette arrière. Ainsi, on jouit d’un grand espace de chargement à l’arrière.

Presque un véhicule Lexus

Avec un prix d’entrée dépassant les 39 000 $, Toyota ne joue pas la guerre des prix. Il livre principalement des versions XLE ou Limited, qui sont plus équipées et dont le prix avoisine les 50 000 $. Rendu là, le Venza aurait quasiment pu porter l’écusson Lexus! Quelques minutes à son volant vous convaincront qu’il est supérieur à la moyenne des produits Toyota. Au fil des kilomètres, les occupants seront à même de constater le haut niveau de confort à bord, ce qui rappelle Lexus, encore une fois. L’insonorisation est sans reproche et les sièges sont douillets, quoique l’assise pourrait être plus longue, ou du moins ajustable, à l’avant.

En revanche, nous avons été déçus par l’écran tactile de 12,3 pouces du système multimédia (8 pouces de série) mis à l’essai. Certes, il est de bon format, mais son infographie est totalement dépassée. Cela dit, nous n'avons pas encore pu essayer la nouvelle mouture installée dans les modèles 2023. Aussi, nous n’avons pas aimé les commandes de réglage de la température, de la ventilation et du volume.

À quand une version hybride rechargeable?

C’est au tournant du millénaire que Toyota est arrivé en Amérique du Nord avec la technologie hybride. D’abord introduite avec la Prius, elle a par la suite été étendue à une panoplie de modèles du constructeur japonais. Si ce dernier a tardé à finalement emprunter le virage du 100% électrique, il a néanmoins su proposer à mi-parcours une technologie qui s’est avérée fort populaire.

On peut même dire qu’elle a été victime de son succès. En effet, l’hybride rechargeable, offert avec la Prius et le RAV4, est populaire au point de rebuter les acheteurs en raison des délais de livraison. Face à l’engouement de cette technologie, nous sommes d’avis qu’elle serait pertinente avec le Venza et qu’elle lui permettrait de diversifier quelque peu sa gamme.

Feu vert

Feu rouge

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