Lexus LS - Mieux vaut l’oublier

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Guillaume Rivard

La grande berline de Lexus réussit encore à tirer son épingle du jeu dans certains marchés de la planète. Ce n’est cependant pas le cas en Europe ni sur notre continent. Pour vous donner une idée, ses ventes canadiennes la placent bonne dernière dans sa catégorie, même en dessous de la Maserati Quattroporte!

Lexus, qui a déjà abandonné la GS, devrait faire une croix sur la LS également. Au moment de mettre sous presse, aucune annonce officielle sur son avenir n’avait été faite. La volonté d’offrir une alternative crédible aux porte-étendards allemands n’est aujourd’hui que symbolique, les Mercedes-Benz Classe S, Porsche Panamera et BMW Série 7 continuant leur nette domination. Cette dernière, en passant, est entièrement redessinée pour 2023. Idem pour la rivale coréenne, la Genesis G90.

Une nouvelle interface attendue

La génération actuelle de la Lexus LS, rappelons-le, date de l’année-modèle 2018. La compagnie a procédé à une mise à jour pour 2021 et on peut dire que l’extérieur conserve une bonne dose d’élégance et de caractère, surtout en version F Sport. Dommage, par contre, ce n’est pas un design qui plaît à un grand nombre d’acheteurs. À bord, on apprécie toujours le silence exceptionnel et l’espace généreux, même sans version à empattement allongé. Bien sûr, les passagers arrière sont les plus choyés avec un maximum de confort et de luxe, incluant une fonction de massage à cinq réglages et un repose-pied rabattable disponible du côté droit.

Suivant l’exemple du NX l’an dernier et du RX cette année, la LS reçoit la nouvelle interface multimédia de Lexus. Fini le désagréable pavé tactile sur la console, place à un gros écran de 14 pouces, digne d’une voiture porte-étendard. Le système est plus attrayant et plus convivial, puis une bonne partie des fonctions peuvent être contrôlées via un assistant vocal intelligent. Les commandes tactiles pour la climatisation restent toujours présentes au bas de l’écran, ce qui est bien. Quant à Android Auto et Apple CarPlay, leur intégration se fait désormais sans fil. L’instrumentation derrière le volant déçoit encore. Cela dit, l’affichage tête haute en couleur de 24 pouces, qui projette diverses données sur le pare-brise, s’avère joli et pratique.

Pour le reste, les matériaux sont de qualité, bien que le décor tombe dans le tape-à-l’œil, surtout avec ces insertions optionnelles sur les portières comme celles en verre taillé kiriko. Lexus s’en est beaucoup vantée comme étant une première mondiale dans un véhicule de série, mais vous feriez mieux de vous en passer et de mettre votre argent ailleurs. Points bonis pour le système audio Mark Levinson avec technologie Quantum Logic, qui utilise 23 haut-parleurs et un amplificateur à 16 canaux pour transformer l’habitacle de la LS en salle de concert.

Assoiffée, mais oubliez l’hybride

Avec la mise à jour de 2021, les ingénieurs ont peaufiné les réglages de la suspension pour un roulement encore plus confortable et installé des barres stabilisatrices de plus grand diamètre qui rehaussent la stabilité. La priorité de cette berline reste le confort et la sécurité. Sur ce dernier point, la LS profite du système de sécurité Lexus+, qui comprend notamment une aide active à la direction, une alerte de circulation transversale avant et l’assistance aux intersections. La conduite semi-autonome sur l’autoroute est désormais possible, incluant des manœuvres de changement de voie automatiques quand les conditions s’y prêtent.

Bien entendu, si vous aimez conduire au lieu de vous faire conduire, une rivale allemande demeure un meilleur choix. Il n’y a pas non plus de version haute performance au menu. Les 416 chevaux et le couple de 442 lb-pi du V6 biturbo de 3,5 litres ne font pas de la LS une bombe comme on en connaît. Six modes de conduite différents peuvent être choisis, mais l’idéal reste d’employer le mode Personnalisé, en réglant le châssis en mode Confort et la motorisation en mode Puissance.

Atteindre les cotes de consommation d’essence publiées par Ressources naturelles Canada s’avère difficile, d’après notre expérience. Si vous désirez obtenir mieux qu’une moyenne théorique de 11,2 L/100 km, il y a toujours la LS 500h à motorisation hybride, mais vous ne sauverez que 2 L/100 km en échange d’une soixantaine de chevaux en moins et d’une facture gonflée d’environ 30 000 $. Impossible de rentabiliser l’investissement.

Victime d’une plus forte dépréciation, la Lexus LS est une voiture qu’il vaut mieux garder à long terme, compte tenu de sa fiabilité exemplaire et de ses coûts d’entretien inférieurs à la concurrence. D’un autre côté, Lexus ne vendra plus de véhicules à essence d’ici 2030 et l’espoir d’une grande berline électrique pour s’attaquer aux Porsche Taycan, Mercedes-Benz EQS, BMW i7, Tesla Model S et Lucid Air nous inspire beaucoup plus.

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