BMW Série 8 - D'authentiques GT à deux et quatre portes

Publié le 1er janvier 2022 dans 2023 par Gabriel Gélinas

Pour l’année-modèle 2023, la Série 8 de BMW subit un restylage de ses parties avant et arrière avec blocs optiques, feux et pare-chocs redessinés afin d’assurer une certaine filiation avec la nouvelle Série 7, ainsi que la i7 à motorisation électrique. Aucun changement sur le plan technique, il s’agit donc ici d’un simple lifting, pour la Série 8 composée d’un coupé, d’un cabriolet, et d’une variante Gran Coupé à quatre portes, comprenant toutes des déclinaisons M Competition. Il existe également une B8 Alpina, mais elle ne sera retouchée que pour l’année-modèle 2024.

C’est donc une gamme complète que propose le constructeur munichois, néanmoins ce sont surtout les variantes Gran Coupé qui se démarquent puisqu’elles comptent pour plus de 50 pour cent des ventes de la Série 8 à l’échelle mondiale. Ce n’est pas étonnant, car l’espace accordé aux places arrière des coupé et cabriolet s’avère presque symbolique, ce qui en fait des voitures à deux places au quotidien. Avec ses quatre portières, la déclinaison Gran Coupé reste plus polyvalente.

Un V8 avec trois plateaux de puissance

C’est le V8 biturbo de 4,4 litres qui anime la Série 8, mais ce moteur développe trois plateaux de puissance, soit 523 chevaux pour les modèles M850i, 617 chevaux pour les variantes M Competition, et 612 chevaux pour la B8 Alpina. Tous les modèles sont équipés d’une boîte automatique à huit rapports, laquelle est très réactive puisqu’elle commande automatiquement le rétrogradage lorsqu’on relâche l’accélérateur en vue d’un virage, et d’un rouage intégral performant, lequel priorise la livraison du couple aux roues arrière.

Toutefois, le rouage intégral des variantes M peut être désactivé, ce qui permet de retrouver les sensations plus directes d’authentiques GT de type propulsion, lesquelles sont aujourd’hui de plus en plus rares. De plus, le volant des M8 comporte deux boutons rouges, M1 et M2, lesquels permettent de paramétrer les réglages du châssis en fonction des attentes du pilote, et cela permet de passer d’une série de réglages à l’autre à la simple pression de ces boutons de commande.

Qu’il s’agisse du coupé, du cabriolet ou de la Gran Coupé, la M8 est très performante et tient la route avec un aplomb remarquable, grâce à des liaisons au sol plus fermes ainsi qu’à une géométrie de suspension révisée. Il faut toutefois composer avec une masse élevée, frisant les deux tonnes métriques. Les Cabriolet de Série 8 sont dotés d’un toit souple qui se replie ou se déploie en 15 secondes. Cette opération peut se faire même lorsque la voiture est en mouvement, pourvu que sa vitesse ne dépasse pas les 50 km/h. La masse des cabriolets est supérieure d’environ 120 kg à celles des coupés, en raison du remplacement du toit fixe par le toit souple et son mécanisme d’ouverture ainsi que l’ajout d’éléments structuraux nécessaires à la rigidification du châssis.

À l’heure où plusieurs constructeurs mettent les dalles numériques à l’avant-plan, notamment BMW avec ses i4, iX, i7 et Série 7, l’habitacle de la Série 8 fait aujourd’hui presque old school avec sa série de boutons sur la console centrale et ses deux écrans de taille moyenne. On ne s’en plaindra pas.

Alpina, c’est le nirvana…

Alpina Automobiles, rachetée par BMW en 2022, conçoit et construit à petite échelle des variantes plus évoluées en mettant l’accent non seulement sur la sportivité, mais aussi sur le confort de première classe. L’actuelle Alpina B8, affiche un look un peu plus sobre que celui des M8, et c’est plutôt le nom Alpina qui figure sur la carrosserie, la seule identification BMW prenant la forme des deux Roundel apposés sur le capot et le couvercle du coffre. On remarque aussi les jantes forgées de 21 pouces à 20 rayons, typiques de la marque depuis 1971.

Les ingénieurs d’Alpina ont procédé à toute une série de modifications puisque le moteur, l’échappement et les liaisons au sol ont été optimisés. Même les calibrations de la boîte automatique ont été revues, et le passage des rapports est à peine perceptible. Si le moteur de la B8 Alpina concède cinq chevaux à celui animant une M8 Competition, le couple est en hausse de 37 lb-pi, et la poussée vers l’avant devient stupéfiante dès que le moteur atteint les 2000 tr/min.

Mais c’est vraiment le comportement routier qui étonne, car la Alpina B8 se montre toute aussi performante qu’une M8, tout en offrant un meilleur confort, surtout lorsque l’on sélectionne le mode Comfort Plus. La stabilité à haute vitesse est impériale, la direction aux quatre roues travaillant de concert avec la suspension adaptative. Bref, c’est un véritable charme de rouler à bord de la Alpina B8 qui compose mieux avec les inégalités de la chaussée qu’une M8.

Feu vert

Feu rouge

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