BMW i4 - Une authentique rivale pour la Model 3

Rivale directe de la Tesla Model 3 qui règne sans partage dans le créneau des berlines à motorisation électrique, la i4 de BMW s’est pointée chez nous au début de 2022 en deux déclinaisons, soit la eDrive40, animée par un seul moteur entraînant les roues arrière, et la M50 à deux moteurs, soit un pour chaque train de roues. Cette variante plus performante est aussi devenue la première voiture électrique de la marque à recevoir la désignation M. La berline i4, ainsi que le VUS iX, fait partie de la deuxième vague de l’offensive électrique du constructeur de Munich.

La structure de la i4 est étroitement dérivée de celle de la Série 4 Gran Coupé à motorisation thermique, BMW ayant décidé que chacune des architectures de la marque puisse servir à la fois à des modèles à motorisation thermique conventionnelle, hybride rechargeable, ou purement électrique, dans l’avenir. Cela signifie que la i4 est une voiture à cinq portes, donc dotée d’un hayon et non d’un coffre conventionnel, ce qui bonifie la polyvalence. Côté style, la i4 est fidèle aux codes de la marque et sa calandre, obstruée pour bonifier l’aérodynamique, s’affiche à la verticale, à l’instar des actuelles Série 3 et 4.

Sur le plan technique, BMW précise que la i4 est animée par une motorisation électrique de cinquième génération puisque le moteur est regroupé avec son unité de contrôle électronique et la transmission directement dans une seule unité. Le moteur est de type synchrone à électroaimant dont la construction évite le recours aux terres rares, et BMW précise que la batterie lithium-ion qui anime la i4 contient moins de 10% de cobalt.

Les deux variantes de la i4 sont alimentées par une batterie lithium-ion d’une capacité de 83,9 kWh, dont 81,5 sont utilisables. Cela leur confère une autonomie maximale comprise entre 435 et 484 km. La recharge s’opère sur une borne de niveau 2 conventionnelle, mais il est aussi possible de brancher la i4 sur une borne avec courant continu de 200 kW et de passer de 10 à 80% de la charge en un peu plus de 30, du moins lorsque la température ambiante le permet.

Une dynamique de pointe

L’essai d’une i4 M50 sur des routes sinueuses en montagne a permis d’apprécier sa dynamique de tout premier plan pour ce qui est de la conduite sportive sur routes balisées. Cependant, comme il s’agit d’une voiture électrique dont la masse s’élève à 2 215 kg, la i4 ne serait pas en mesure de rivaliser directement avec une M3 ou une M4 beaucoup plus légère sur circuit. Évidemment, il ne s’agit pas de sa vocation première, mais il est clair que la masse de la i4 est un facteur limitatif affectant la vitesse de passage en virages.

En accélération franche, la i4 M50 ne déçoit pas. Comme le couple maximal est disponible dès que l’on appuie sur l’accélérateur, et que la réponse du système électronique variant la répartition de ce couple entre les trains avant et arrière est dix fois plus rapide que celle d’un rouage mécanique conventionnel, la i4 décolle avec force. Sa direction est un modèle de précision, et sa monte pneumatique mixte, avec pneus plus larges à l’arrière qu’à l’avant, permet de compenser avec la répartition du poids qui est de 51,9% sur l’arrière et de 48,1% sur l’avant.

Un système intelligent de récupération d’énergie

Comme toute voiture électrique, la i4 est dotée d’un système de freinage régénératif, par contre celui-ci est très évolué et innove avec son mode adaptatif variant la récupération d’énergie selon le contexte dans lequel la voiture évolue. Ainsi, lorsque le flot de la circulation ralentit, le système commande automatiquement le freinage régénératif, pour ensuite réduire son intensité ou y mettre fin lorsque la circulation redevient fluide. Ce système est remarquablement bien calibré, ce qui fait que j’ai roulé la plupart du temps avec le mode adaptatif, laissant au système le soin de déterminer le freinage régénératif et la récupération d’énergie.

L’habitacle de la i4 impressionne avec sa dalle numérique incurvée composée de deux écrans, le premier étant localisé directement devant le conducteur alors que le second, au centre de la planche de bord. Les informations affichées sur ce compteur nouveau genre de 12,3 pouces et sur l’écran tactile de 14,9 pouces peuvent aussi être contrôlées par le sélecteur rotatif ainsi que par les boutons de commande au volant.

La i4 M50 est une authentique BMW, et fait preuve d’un comportement routier exemplaire, le seul bémol étant sa masse élevée qui affecte inversement la dynamique. C’est une belle réussite et une rivale de taille pour la Model 3, la i4 faisant preuve d’une qualité d’assemblage à des années-lumière de celle de Tesla.

Feu vert

• Excellent comportement routier
• Habitabilité et polyvalence
• Qualité de fabrication

Feu rouge

• Poids élevé
• Tarif des options
• i4 M50 pas aussi affutée que les M3 et M4