Nissan XTerra, dur à cuire et heureux de l'être !

Publié le 12 février 2008 dans 2008 par Alain Morin

De tous les véhicules destinés aux citadins qui aiment jouer les aventuriers, le Nissan XTerra est sans doute le meilleur. À tel point que plusieurs cultivateurs et amateurs de hors route l’ont adopté ! Moins imposant que les Nissan Pathfinder, Hummer H3 et Dodge Durango de ce monde, mais plus imposant que les Honda CR-V, Jeep Liberty et Ford Escape, le XTerra se veut le meilleur des deux mondes. Oh, ce n’est pas le plus raffiné des VUS offerts sur le marché mais, comme nous le verrons plus loin, ses capacités hors route compensent amplement.

Le premier Nissan XTerra, lancé en 2000, était élaboré sur le châssis de la camionnette Frontier. Lorsque cette dernière a été entièrement renouvelée en 2006, le XTerra en a été quitte pour subir, lui aussi, une cure de rajeunissement. Nissan en a alors profité pour conserver ce qui faisait d’un XTerra un XTerra et pour changer le reste.

Ce qui faisait d’un XTerra un XTerra, c’est d’abord et avant tout le style. Macho à souhait, ses lignes ne laissent planer aucun doute sur ses capacités hors route. Les grosses ailes bien rebondies, les imposants pare-chocs incluant une marche de chaque côté à l’arrière et les poignées de porte surdimensionnées « font la job ». Mais ce sont surtout les détails qui donnent au XTerra son allure unique. La porte arrière, par exemple, présente un renflement très caractéristique qui contient une trousse de premiers soins. De plus, la vitre arrière est asymétrique. Mais le summum est représenté par cette galerie de toit qui possède un coffre dans sa partie frontale. En fait, il s’agit d’une astuce pour camoufler le toit en deux niveaux. Ce coffre peut contenir quelques objets et puisque le fond possède des ouvertures, l’eau s’en écoule facilement. Cependant, il ne peut être verrouillé et les pentures permettant son ouverture ne nous semblent pas très solides.

Lavable à l’eau froide

Dans l’habitacle, c’est du Nissan tout craché. Le tableau de bord reprend plusieurs éléments stylistiques propres à la marque nippone mais c’est davantage la surabondance de plastiques qui surprend. En fait, cela ne devrait pas surprendre dans la mesure où le XTerra est appelé à jouer dans la boue plus souvent que la plupart des autres véhicules. La partie arrière, surtout, est facilement lavable. Le plancher est égal à l’ouverture, très grande, en passant. Lorsque les dossiers des sièges arrière, recouverts de plastique, sont baissés, l’espace de chargement est franchement impressionnant. On retrouve aussi plusieurs bacs de rangement mais la qualité des plastiques est désolante. Il est à noter que le pneu de secours est placé sous le véhicule, ce qui est mieux que sur le hayon (genre Hummer), mais ça vous fera sacrer à coup sûr si vous devez un jour vous en servir, car il sera assurément très sale...

L’accès à bord n’est pas des plus aisés (les marchepieds ne sont livrés qu’avec la version SE, la plus luxueuse) et les sièges ne font pas preuve d’un confort extraordinaire même si on a déjà vu pire. Compte tenu des dimensions et surtout des caractéristiques esthétiques du XTerra, la visibilité n’est pas des meilleures. Heureusement, les rétroviseurs extérieurs sont suffisamment grands. Le tableau de bord présente un jeu complet de jauges, ce qui est beaucoup plus rare qu’on peut l’imaginer dans un monde où, pourtant, la moindre information prend souvent des proportions gigantesques. Au moins, on retrouve plusieurs espaces de rangement.

Équipé pour veiller tard

Nous avons vu un peu plus tôt que lors de la refonte du XTerra, Nissan avait conservé ce qui était bon et modifié ce qui ne l’était pas… comme le groupe motopropulseur. Depuis 2006, le XTerra peut compter sur un robuste V6 de 4,0 litres de 261 chevaux et 281 livres-pied de couple. Ce moteur est suffisamment puissant et, surtout, possède un couple apte à le tirer d’embarras dans la plupart des situations hors route. Sa consommation d’essence, cependant, mérite moins d’éloges… Côté transmission, on retrouve une manuelle à six rapports ou une automatique à cinq rapports. La course du levier de la première est un peu trop longue à notre goût mais l’embrayage se montre bien dosé. L’automatique ne s’attire pas de commentaires négatifs ni positifs. Elle fait son boulot proprement et sans rechigner. Puisque le XTerra veut jouer dans la boue, les ingénieurs de Nissan lui ont donné un rouage à quatre roues motrices avec une gamme haute (Hi) et une gamme basse (LO) très performant. Une version Off Road est même proposée. Elle inclut un différentiel à blocage électronique, des amortisseurs pour conduite hors route Bilstein, des plaques de protection et, pour les versions avec transmission automatique, un impressionnant système de contrôle en descente et assistance au démarrage en côte. En temps normal, seules les roues arrière poussent le véhicule. À la demande du conducteur et peu importe la vitesse, les roues avant se mettent de la partie. Un rapide tour sous le véhicule nous montre un antirouille abondant et bien appliqué mais une couette de fils, placée à l’extérieur du cadre et exposée aux intempéries et autres cochonneries étendues sur nos routes, ne devrait pas durer très longtemps.

Bien entendu, on n’attend pas d’un véhicule monté sur un châssis de camionnette le même confort qu’une automobile. Malgré tout, le XTerra n’est pas aussi tape-cul qu’on serait porté à le croire. Certes, la suspension arrière sautille un peu au passage de bosses, et il faut oublier toute ambition sportive à son volant. Les performances du moteur sur la route ne sont pas à dédaigner mais les freins arrière mériteraient des dimensions plus imposantes.

Cette année, le Nissan XTerra poursuit sa carrière sans changements majeurs, outre quelques détails dans les groupes d’options. À n’en pas douter, le XTerra s’éloigne de la plupart des autres VUS qui ne peuvent prétendre à la conduite hors route sérieuse. D’un autre côté, le XTerra se révèle moins confortable que ces derniers. À vous de choisir votre camp… le plus loin possible de la route !

Feu vert

Capacités hors-route indéniables,
look viril, habitacle facilement lavable,
couple moteur important, châssis robuste

Feu rouge

Suspension ferme, plastiques assez {{cheaps}} merci!
accès à bord pas facile, consommation assez élevée,
freins peu performants

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