Ford coupe un quart de travail à l’usine du F-150 Lightning
Ford, qui s’est donné comme objectif de tripler la production du F-150 Lightning en 2023 pour atteindre 150 000 unités, doit réviser ses plans pour le moment et éliminer à compter d’aujourd’hui un des trois quarts de travail à l’usine Rouge de Dearborn, au Michigan.
Quelque 700 postes sont affectés. Il y aura une rotation du quart de travail mis à l’arrêt, mais on ignore combien de temps la mesure durera.
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Le constructeur évoque diverses contraintes, notamment reliées à des problèmes d’approvisionnement, et assure que ce n’est pas une conséquence de la grève déclenchée par le syndicat américain UAW. Celle-ci touche entre autres l’usine Ford du Kentucky qui assemble des camionnettes Super Duty.
De toute évidence, le fort ralentissement des ventes de F-150 Lightning aux États-Unis est une autre explication. On parle d’une baisse de 46% au troisième trimestre de 2023 par rapport au deuxième trimestre.
Dans un mémo écrit par un représentant du UAW et publié par le Wall Street Journal vendredi dernier, on pouvait lire : « Ça ne prend pas un génie pour comprendre que nos ventes de Lightning sont en chute libre. »
Cette nouvelle concernant le F-150 Lightning survient trois semaines après que Ford ait annoncé la suspension des travaux de construction d'une usine de batteries dans le Michigan, encore là non pas à cause du mouvement de grève mais plutôt parce que la compagnie se questionne sur la rentabilité du site une fois opérationnel en 2026.
L'usine doit fabriquer des batteries à base de lithium, fer et phosphate (LFP), différentes et moins coûteuses que les batteries utilisées actuellement à base de nickel, cobalt et manganèse (NCM).
« Nous n'avons pas arrêté notre décision finale quant à cet investissement », a fait savoir un porte-parole de Ford dans une déclaration transmise à l'AFP.