Subaru Impreza 2024 : à nouveau amusante

Publié le 30 octobre 2023 dans Essais par Guillaume Rivard

Jadis un choix populaire dans la catégorie des compactes, notamment en raison de son rouage intégral de série, de sa durabilité et de son rapport qualité/prix, la Subaru Impreza a fini par se faire largement distancer par la concurrence, comme en témoignent ses ventes anémiques des dernières années. Le conservatisme de la marque lui a coûté cher, mais ce n’est qu’une raison.

Pour 2024, tant l’Impreza que le multisegment Crosstrek qui en découle font peau neuve. Le second est un chouchou des Québécois, mais la première (désormais uniquement offerte en format à hayon, rappelons-le) reste une alternative plus abordable et, étonnamment, un brin plus spacieuse. Puis, elle retrouve enfin le don de faire sourire son conducteur. On vous explique…

Photo: Guillaume Rivard

RS : résolument sportive?

La nouvelle Subaru Impreza 2024 se décline en quatre versions : Commodité, Tourisme, RS (une appellation jadis abandonnée qui revient pour remplacer la Sport) et Sport-Tech (exclusive au Canada). Budget oblige, les deux en entrée de gamme conservent le moteur de 2,0 litres, lequel génère 152 chevaux et 145 lb-pi de couple. La boîte manuelle qui permettait de lui donner un peu de piquant a disparu, Subaru l’ayant éliminée complètement.

L’excellente nouvelle est que les deux autres versions gagnent finalement un moteur plus puissant, soit un quatre cylindres de 2,5 litres qui développe 182 chevaux et un couple de 176 lb-pi. C’est un bloc que l’on retrouve évidemment dans le Crosstrek mais aussi le Forester et l’Outback. Pour une voiture comme l’Impreza qui pèse environ 200 kg de moins que l’Outback, il convient drôlement bien, réduisant le temps d’accélération 0 à 100 km/h de 10,3 à 8,7 secondes selon Subaru. Pas de quoi tenir tête à une Honda Civic Si ou une Hyundai Elantra N Line, encore moins à une Volkswagen Golf GTI, mais il faut néanmoins se réjouir de ce gain.

Photo: Guillaume Rivard

La boîte à variation continue n’est pas vilaine non plus, elle garde le moteur nerveux à bas régime et, dans les déclinaisons supérieures, propose un mode manuel qui simule huit rapports. Le plaisir grimpe d’une autre coche en activant le mode Sport du système SI-Drive, un jeu d’enfant puisque le bouton se trouve sur le volant et non sur la console comme dans d’autres voitures.

À défaut d’une WRX à cinq portes…

Malgré un prix supérieur, la berline sport de 271 chevaux qu’est la WRX s’avère aujourd’hui une meilleure vendeuse que l’Impreza et on ne peut qu’imaginer ce que ce serait si elle offrait également une variante à cinq portes, comme dans le bon vieux temps. Une Impreza RS n’a certes pas le même caractère bouillant et rageur, cependant elle s’en inspire avec une direction à double pignon dérivée de la WRX pour 2024, qui procure un meilleur ressenti au niveau du volant.

Ajoutez à cela un rouage intégral avec vecteur de couple actif, une suspension retravaillée ainsi qu’un châssis plus rigide en torsion de 10% et vous obtenez une maniabilité vraiment plaisante, comparable à la Mazda3. Mise à l’épreuve dans des conditions de pluie et sur le gravier, la compacte de Subaru s’est laissée difficilement prendre en défaut. Sa tenue stable inspire grandement confiance. Seul bémol : le freinage gagnerait à être plus progressif, car son dosage requiert délicatesse.

Photo: Guillaume Rivard

Plus invitante

La Subaru Impreza 2024 amplifie notre bonheur avec des sièges avant qui offrent à la fois un meilleur soutien et plus de confort qu’auparavant. Les ingénieurs se sont efforcés de réduire les bruits dans des fréquences spécifiques afin de créer un habitacle plus silencieux et plus apaisant. L’ergonomie a aussi été améliorée et ne génère pratiquement aucun reproche, la visibilité est excellente comme c’est toujours le cas des Subaru et le volume utilitaire rend service.

D’accord, le coffre de 578 litres n’égale pas celui des Kia Forte5, Toyota Corolla Hatchback et Honda Civic à hayon, mais saviez-vous qu’il en prend plus que le Crosstrek (564 litres)? C’est vrai même quand on rabat les dossiers arrière (1 586 litres contre 1 549).

Photo: Guillaume Rivard

À l’exception de l’Impreza de base qui propose un système à double écran de 7 pouces, toutes les versions se dotent d’un grand écran vertical de 11,6 pouces comme le reste des modèles Subaru. Très bien intégré à la planche de bord et facile d’accès, il est animé par un système d’infodivertissement attrayant mais parfois assez lent d’exécution. C’est son principal défaut. Ça et quelques commandes de ventilation plus ou moins conviviales tout en bas de l’écran.

Photo: Guillaume Rivard

Une facture plus salée, mais un bon achat

La question du design n’a pas encore été abordée et pour cause : la silhouette et les traits de l’Impreza 2024 changent peu dans l’ensemble (le contraire nous aurait bien étonnés). Elle en fait juste assez pour paraître plus moderne et plus racée, et ce, sans recourir à des moulures ajoutant de la robustesse, comme sur la WRX et l'Outback. Clairement, la version RS ressort du lot avec ses roues en alliage de 18 pouces au fini métallique foncé, ses jupes latérales et autres garnitures noires.

Idem quand on parle du rapport équipement/prix. Notez que l’Impreza 2024 débute à 26 795 $, en hausse de 3 500 $ par rapport à 2023. En ajoutant les frais de transport et de préparation, qui ont eux aussi augmenté (2 308 $), la facture dépasse légèrement les 29 000 $. La RS se vend à partir de 34 000 $ environ (tous frais inclus) et, outre le moteur plus puissant, elle ajoute de beaux sièges sport deux tons avec 10 réglages électriques pour le conducteur, un système Harman Kardon à 10 haut-parleurs, un chargeur sans fil, un toit ouvrant et des aides à la conduite comme le freinage automatique en marche arrière.

Photo: Guillaume Rivard

À notre avis, la Subaru Impreza Regagne Ses lettres de noblesse, au sens propre et figuré, et s’élève au-dessus des rivales coréennes lorsque vient le temps de débattre des meilleurs achats dans la catégorie des compactes. En fait, l’équipe du Guide de l’auto l’a choisie pour compléter le podium dans son édition 2024, derrière la Corolla et la Civic. Une voiture rationnelle et amusante à la fois.

À voir aussi : Essai de la Subaru Impreza RS 2024

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Subaru Impreza 2024
Version à l'essai RS
Fourchette de prix 26 795 $ – 34 795 $
Prix du modèle à l'essai 31 795 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 9,0 / 7,2 / 8,9 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Honda Civic, Hyundai Elantra, Kia Forte, Mazda Mazda3, Nissan Sentra, Toyota Corolla, Volkswagen Jetta
Points forts
  • Moteur de 2,5 L qui fait un grand bien
  • Maniabilité et tenue de route supérieures
  • Habitacle ergonomique avec une excellente visibilité
Points faibles
  • Version de base beaucoup moins attirante
  • Moteur énergivore et aucun signe d’électrification
  • Gare aux prix en forte hausse
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Avec une moyenne de 8,9 L/100 km, notre modèle d’essai ne montre pas l’exemple.
Confort 4.0/5 Bravo aux concepteurs pour les nouveaux sièges et l’habitacle plus silencieux.
Performances 3.5/5 Le moteur de 2,5 litres comble une grosse lacune et la CVT le garde nerveux à bas régime.
Système multimédia 3.5/5 Le nouvel écran de 11,6 pouces est bien intégré et facile d’accès. Bien qu’attrayant, son système est parfois assez lent d’exécution.
Agrément de conduite 4.0/5 L’Impreza se montre stable, rassurante et, maintenant avec une direction dérivée de la WRX, plus amusante à conduire.
Appréciation générale 4.0/5 Un bon achat pour son mariage de polyvalence, de compétence et de technologie. Dommage que les prix aient autant augmenté...
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