BMW M1 IMSA Groupe 4 1981 : nous avons fait trois tours dans ce monstre!

Publié le 10 novembre 2023 dans Actualité par Julien Amado

Spartanburg, États-Unis – BMW a convié des journalistes de toute l’Amérique du Nord afin d'assister à la présentation du nouveau Mini Countryman JCW 2025, mais aussi de conduire certains véhicules signés BMW, Mini et Rolls Royce. Et en guise d'apothéose, nous avons aussi eu la possibilité de nous glisser dans l’habitacle d’une voiture mythique : la BMW M1 dans sa version Groupe 4.

Un modèle qui a notamment été engagé en IMSA aux 24 Heures de Mosport et de Daytona en 1981, mais qui servait de mulet. La voiture n’a donc pas de palmarès à proprement parler, ce qui n’enlève évidemment rien à ses performances ou à sa ligne indémodable. Techniquement, cette version ressemble beaucoup aux célèbres Procar qui ont été étrennées (entre autres) par des pilotes comme Niki Lauda, Carlos Reutemann, Didier Pironi ou Nelson Piquet.

Les principales différences sont un réservoir agrandi et des voies arrière élargies . On le remarque au niveau des ailes plus galbées, qui abritent des pneus aux dimensions majorées.

Photo: Julien Amado

Le fameux moteur M88, un 6 cylindres en ligne de 3,5 litres atmosphérique, possède un échappement plus libre dans cette configuration IMSA. Selon les personnes consultées sur place, la puissance nette dépasse les 400 chevaux. Une boîte inversée (première en bas à gauche) comptant 5 rapports se charge d’envoyer cette cavalerie aux seules roues arrière.

L’habitacle, qui reçoit deux sièges baquets, est minimaliste. Un volant à trois branches au cuir un peu patiné, ainsi qu’un tableau de bord doté de quelques cadrans et ampoules font face au pilote. Il reste tout de même quelques vestiges hérités de la voiture de route, comme les buses d’aération, la commande des essuie-glaces et les manivelles pour remonter les vitres.

Photo: Julien Amado

Nous aurions adoré piloter ce bolide iconique, mais vu la rareté et le prix de ce genre de voitures, c’est depuis le siège du passager que nous avons passé trois tours. Au démarrage, le 6 cylindres s’ébroue dans une sonorité suave et plaisante.

Les vibrations envahissent l’habitacle tandis qu’une forte odeur d’essence de course pénètre par les fenêtres restées ouvertes. À ce propos, la voiture utilise du carburant plombé comme l’indique l’autocollant « leaded » au-dessus de l’orifice de remplissage.

Photo: Julien Amado

L’espace est compté à bord, surtout du côté passager où l’extincteur gêne les jambes et l’arceau de sécurité impose de tourner la tête vers la gauche. Les grands et les costauds ne se sentiraient pas à l’aise dans un tel habitacle!

Ça pousse jusqu’à 8 800 tr/min!

En sortant des puits, le rythme adopté par notre pilote Tom Plucinsky est calme pour chauffer adéquatement les pneus, les freins et le moteur. Une fois que tout est à la bonne température, le rythme s’accélère nettement. Légère, la voiture délivre des accélérations énergiques.

Le moteur prend ses tours rapidement, et change d’octave après 6 000 tr/min, poussant sa note jusqu’à 8 800 tr/min! Dans la courte ligne droite, le hurlement du 6 cylindres vous dresse les poils sur les bras, tandis que l’asphalte défile de plus en plus vite.

Mais plus que la force d’accélération pure, qui n’impressionne pas plus qu’une M3 CS contemporaine, c’est la puissance de ralentissement qui nous a estomaqués. Pour une pistarde âgée de plus de 40 ans, le mordant du freinage étonne.

Photo: Julien Amado

Et n’allez pas croire que son châssis plus ancien l’empêche de prendre les virages avec efficacité. Bien que moins rapide qu’une voiture de course actuelle dotée d’une aérodynamique plus évoluée et de l’effet de sol, la M1 entre en virage avec autorité et conserve une belle vitesse de passage en courbe.

Lors de cette journée, BMW nous laissait la possibilité de monter dans une des quatre voitures de course alignées dans les puits. Les autres modèles étant des BMW Z4 et M3 de course, plus récentes et plus performantes. Mais nous avons pensé que la M1 serait une expérience plus dépaysante. Elle l’a incontestablement été.

La combinaison de sa légèreté, de ses performances et de sa sonorité enivrante procure des sensations comme peu de modèles actuels peuvent le faire. Nous n’avons eu qu’un seul regret en descendant de la voiture, c’est de ne pas avoir pouvoir refaire trois tours...mais derrière le volant!

À voir aussi : l'essai complet de la BMW M2 2023

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