Tesla livre ses premiers Cybertruck et confirme les chiffres, sauf le prix

Quatre ans après le dévoilement du prototype original, le Tesla Cybertruck a rejoint ses premiers clients aujourd’hui lors d’un événement spécial organisé par le constructeur à son siège social d’Austin, au Texas.

Par la même occasion, Tesla a confirmé plusieurs éléments et chiffres à propos de sa camionnette électrique au design controversé.

• À lire aussi: Dans mon garage : comment Tesla réussira-t-il à homologuer le Cybertruck au Canada?
• À lire aussi: Un premier Tesla Cybertruck aperçu au Québec

D’abord, le Cybertruck peut remorquer jusqu’à 11 000 lb et sa caisse de 6 pieds par 4 pieds (faite d’un matériau composite ultra résistant qui ne nécessite aucune doublure) possède une capacité de charge utile de 2 500 lb. Un espace de chargement verrouillable de 1 897 litres est obtenu en refermant le couvercle de caisse. N'oublions pas les prises de 120 V et de 240 V qu'on y trouve, la seconde capable de fournir jusqu'à 11,5 kW de puissance pour alimenter toutes sortes d'outils.

Côté performance, le Cybertruck à trois moteurs, surnommé « Cyberbeast » et pesant 6 850 lb, accélère de 0 à 100 km/h en seulement 2,7 secondes. Vidéo à l'appui, il peut battre une Porsche 911… même en tirant une remorque qui transporte une autre 911! (Dans les virages, c'est une tout autre histoire, évidemment). Le modèle à deux moteurs complète le même sprint en 4,1 secondes. Leur autonomie s’élève respectivement à 515 km et 547 km, mais un prolongateur d’autonomie (une seconde batterie qui vient se loger dans la caisse et permet de parcourir plus de 700 km en tout) est disponible. Une variante à propulsion suivra en 2025, annonce Tesla.

Avec son architecture électrique de 800 volts, le Cybertruck est en mesure de regagner jusqu'à 235 km en seulement 15 minutes via une borne Superchargeur de Tesla.

Ensuite, on peut vous dire que le Cybertruck repose sur des roues de 20 pouces avec pneus tout-terrain de 35 pouces, ce qui lui donne une garde au sol de 17 pouces. Une suspension pneumatique adaptative permet de varier sa hauteur selon le terrain et les conditions de conduite. Les quatre roues directrices se traduisent quant à elles par un diamètre de braquage inférieur à celui de la berline Model S.

Bien sûr, impossible de ne pas parler de la carrosserie en acier inoxydable à silhouette très futuriste, affichant un coefficient aérodynamique de 0,335. Aussi rigide en torsion que celle d'une McLaren P1, elle peut résister à des balles de fusil alors que les vitres ne se cassent pas même avec des grêlons de catégorie 4 ou une balle de baseball lancée à 112 km/h.

Quant à la cabine, surplombée d’un toit entièrement vitrée, on y retrouve une planche de bord très épurée avec un écran central de 18,5 pouces, un volant de forme hexagonale qui commande une direction électronique ainsi qu’une vaste console centrale avec un écran de 9,4 pouces au dos pour les occupants arrière.

Les seuls chiffres qui manquent sont les prix canadiens, bizarrement. Une fourchette de 60 990 $ à 99 990 $ américains a été annoncée, ce qui est bien supérieur aux promesses de 2019. Sachez qu’il est à nouveau possible de réserver un exemplaire moyennant un dépôt de 150 $ sur le site de Tesla Canada.

Le patron de Tesla, Elon Musk, avait réitéré en octobre que la compagnie détient plus d’un million de réservations pour le Cybertruck. Évidemment, le nombre réel de commandes sera de loin inférieur. Il a toutefois averti que la production « de masse » censée débuter en 2024 se fera plus tardive. Quant à l’objectif précédemment annoncé de fabriquer 250 000 camionnettes par année à partir de 2025, ça semble plutôt irréaliste à ce stade-ci.