Les autorités américaines veulent des détecteurs d’alcool dans les véhicules neufs
Comment combattre le fléau de l’alcool au volant? Les multiples campagnes de sensibilisation semblent plus ou moins fonctionner à voir le nombre toujours élevé d’accidents et de décès, alors les autorités américaines souhaitent prendre les grands moyens.
La National Highway and Traffic Safety Administration (NHTSA), qui s’occupe de la sécurité dans les transports aux États-Unis, songe à forcer les constructeurs automobiles à installer des systèmes de détection dans tous leurs véhicules neufs. Des audiences publiques se tiendront bientôt à ce sujet afin que les différentes parties prenantes puissent s’exprimer sur la question.
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Le tout fait suite, croyez-le ou non, à la Loi sur la réduction de l’inflation (IRA) adoptée par les États-Unis l’an dernier, dont une clause vise à déterminer les moyens les plus efficaces d’empêcher les conducteurs avec facultés affaiblies de prendre le volant.
La technologie pourrait comprendre deux méthodes de détection. La première serait un appareil qui ressemble à un ivressomètre conventionnel, monté sur le volant et relié au démarreur. La seconde implique un lecteur de lumière proche infrarouge installé au niveau du bouton de démarrage pour détecter le taux d’alcoolémie via la peau – une solution moins dérangeante et plus susceptible de convaincre les gens.
Les détails sur l’application d’une éventuelle loi restent encore flous, cependant. Il y a également des préoccupations par rapport à l’efficacité et à la fiabilité de la technologie : et si le système fait défaut et n’arrive pas à détecter un conducteur avec les facultés affaiblies? À l’inverse, qu’arrive-t-il s’il empêche le véhicule de démarrer alors que le conducteur est pourtant sobre? Et s’il y a une urgence?
Par ailleurs, rien n’empêcherait une autre personne, comme le passager avant, de tromper le système en se faisant passer pour le conducteur.
Bref, il sera intéressant de voir le résultat des audiences publiques et comment la NHTSA va de l’avant avec son projet dans les années à venir puis, ultérieurement, si le Canada emboîtera le pas avec les véhicules neufs sur son propre territoire.