Toyota Grand Highlander hybride 2024 : idéal pour la famille qui grandit
Y avait-il réellement un vide à combler entre le Highlander et le Sequoia? Parfois, on se le demande encore. Toyota en voyait même deux, c’est pourquoi le constructeur ramène le Land Cruiser et ajoute le Grand Highlander pour l’année-modèle 2024.
En passant une semaine en compagnie du second, force est d’admettre qu’il s’agit d’une bonne décision. Voici pourquoi.
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Corriger le principal défaut du Highlander
Que pouvait-on surtout reprocher au Highlander? Des primes d’assurance élevées en raison du haut taux de vol? Certes, mais ce n’est pas un défaut du véhicule en soi. Une conduite qui manque d’excitation? Peut-être, mais la majorité des acheteurs de VUS intermédiaires à trois rangées de sièges ne recherchent pas tant la sportivité que le confort, l’espace et de bonnes capacités.
Voilà justement ce que le Grand Highlander apporte. Évidemment basé sur la même plateforme (et fabriqué dans la même usine en Indiana), il fait davantage « camion » avec sa silhouette plus imposante et carrée – comme s’il voulait prouver quelque chose à ses rivaux américains… et montrer au Hyundai Palisade qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un devant tape-à-l’œil. À nos yeux, le design extérieur est une réussite. Attention, les belles roues de 20 pouces des versions supérieures entraînent une légère pénalité à la pompe.
Or, c’est à l’intérieur que le Grand Highlander surclasse vraiment son petit frère et fait belle figure dans la catégorie. Commençons par cette troisième rangée à laquelle on accède par la vaste ouverture des portières, une marche d’appoint de généreuse dimension et des sièges médians (banquette ou fauteuils capitaine, selon la version) faciles à manipuler qui découvrent un large corridor.
Cette rangée ne convient pas qu’à des enfants cette fois mais aussi à des adultes. Bon, les assises restent fermes pour de longs voyages, mais le gain d’espace pour les jambes et même la tête par rapport au Highlander fait toute une différence.
Le confort et le dégagement aux deux premières rangées ne manquent pas non plus. Cela dit, les conducteurs au grand gabarit pourraient trouver l’assise un tantinet courte, alors que les autres déploreront le soutien latéral déficient dans les virages, malgré la stabilité convaincante de ce VUS. Difficile de plaire à tout le monde, on en convient. Un peu plus de rembourrage au niveau des accoudoirs ne serait pas de refus. La visibilité, elle, se veut meilleure que dans le Highlander, autant vers l’arrière que sur les côtés.
Par ailleurs, on apprécie l’absence de garnitures au fini noir lustré qui s’égratignent ou se tachent aisément, la bonne ergonomie des commandes et les nombreux rangements un peu partout. Quant au chargement, le coffre à lui seul passe de 453 à 583 litres (un gain de près de 30%), ce qui ne pose plus de problème lorsque vient le temps de magasiner chez Costco, par exemple, et on obtient 2 761 litres au lieu de 2 387 si tous les dossiers arrière sont rabattus (+15%). Le Grand Highlander se positionne parmi les meneurs à ce chapitre en compagnie du nouveau Chevrolet Traverse.
Trois motorisations, laquelle choisir?
Le grand frère du Highlander arrive lui aussi avec un moteur turbocompressé à quatre cylindres 2,4 litres, qui développe 265 chevaux via une transmission à huit rapports. C’est une bonne combinaison, surtout avec les 310 lb-pi de couple.
L’alternative plus écoénergétique, que nous avons testée, est un Grand Highlander hybride avec quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres associé à deux moteurs électriques. Limité à 245 chevaux, celui-ci ne peut remorquer que 3 500 lb et se montre passablement bruyant, même en accélération modérée. Sa boîte de vitesses à variation continue mérite une partie du blâme, mais elle a l’avantage d’abaisser la consommation d’essence de 10-10,7 L/100 km à seulement 7 L/100 km selon Ressources naturelles Canada. Notre moyenne fut de 8,7 L/100 km au cours de notre essai hivernal où les températures ont rarement dépassé le point de congélation.
En ville, mieux vaut ne pas être trop pressé et recourir si possible au mode Éco – au détriment de l’agrément de conduite, certes. Grâce aux gros boutons bien placés sur la console, il est facile d’activer le mode Normal ou Sport pour des dépassements plus efficaces sur les voies rapides ou sur l’autoroute. Au fait, il existe également un mode Trail, que nous n’avons pas mis à l’épreuve. Mentionnons que le freinage est performant et bien adapté à ce corpulent utilitaire.
Question de réunir le meilleur des deux modes, Toyota propose une troisième option seulement avec le Grand Highlander : une version Platinum MAX hybride qui combine le quatre cylindres turbo avec deux moteurs électriques pour un total de 362 chevaux et 400 lb-pi de couple. La CVT est sagement remplacée ici par une automatique à six rapports et la capacité de remorquage maximale remonte à 5 000 lb, la norme dans la catégorie. Puis, la consommation officielle (RNC) se veut fort intéressante à 8,8 L/100 km. Dommage qu’il faille débourser 68 401 $ – incluant les divers frais mais pas les taxes – pour en profiter.
Notre verdict
Vendu à partir de 53 441 $, soit environ 4 000 $ de plus que le Highlander ordinaire (seulement 1 000 $ si l’on regarde des équipements comparables), le Grand Highlander 2024 est un ajout judicieux à la gamme de Toyota et il n’y a pas que nous qui l’approuvons : l’Association des journalistes automobiles du Canada (AJAC) vient de le couronner Véhicule utilitaire canadien de l’année (devant le Mazda CX-90 et le Hyundai IONIQ 5), tandis que la firme ALG l’a inclus dans sa liste des véhicules neufs qui devraient conserver la meilleure valeur résiduelle dans quatre ans.
Oui, le risque de vol menace la tranquillité d’esprit (la pensée nous hantait tout au long de la semaine d’essai, il faut l’avouer), mais la fiabilité anticipée supérieure à la moyenne et les coûts de revient inférieurs à long terme de ce Toyota devraient rassurer. Très spacieux et confortable, sans oublier sa frugalité à la pompe, le Grand Highlander est idéal pour une famille qui grandit et qui désire conserver son véhicule longtemps.
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Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Toyota Grand Highlander 2024 |
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Version à l'essai | Hybride Limited |
Fourchette de prix | 50 490 $ – 65 450 $ |
Prix du modèle à l'essai | CA$61,190 |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 6.6 / 7.4 / 8.7 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Traverse, Dodge Durango, Ford Explorer, GMC Acadia, Honda Pilot, Hyundai Palisade, Jeep Grand Cherokee, Kia Telluride, Mazda CX-90, Nissan Pathfinder, Subaru Ascent, Toyota Highlander, Volkswagen Atlas |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Impressionnant pour un VUS si spacieux. |
Confort | Très bon en général. On aimerait un peu plus de soutien latéral des sièges avant. |
Performances | Cette note s’applique à la version hybride de base. Optez définitivement pour les autres si c’est ce que vous recherchez. |
Système multimédia | Les écrans sont clairs et bien placés, mais trouver et configurer certaines fonctions pourrait être plus simple. |
Agrément de conduite | Ce n’est pas sa force. Il se conduit comme un VUS pleine grandeur ou presque, priorisant le confort à l’agilité. |
Appréciation générale | Plus besoin de se tourner vers le Sequoia pour obtenir trois rangées spacieuses et un généreux chargement. Pas tellement plus cher que le Highlander ordinaire. |