L’Alberta adopte une taxe sur les véhicules électriques
Déjà privés d'une subvention provinciale à l’achat, les conducteurs de véhicules électriques en Alberta devront bientôt payer une taxe annuelle de 200 $, tel qu’adoptée dans le budget 2024-2025 déposé jeudi dernier.
La mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025, vise à compenser l’usure accrue des routes qu’entraînent ces véhicules, généralement plus lourds que les modèles comparables avec moteur à combustion. Elle palliera en même temps à la baisse des revenus de la taxe sur les carburants.
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« Bien que l’argent de la taxe sur les carburants ne soit pas dédié à financer la construction et l’entretien des routes de la province, il demeure néanmoins des enjeux d’équité avec les conducteurs des autres véhicules et des défis à plus long terme associés à la baisse des revenus de la taxe sur les carburants », est-il écrit dans le budget.
La nouvelle taxe sur les véhicules électriques s’ajoutera aux frais d’immatriculation déjà en vigueur. Mais pourquoi 200 $? La province affirme que ce montant correspond en moyenne aux taxes sur les carburants que paient les conducteurs de véhicules avec moteur à combustion chaque année.
L’Alberta s’attend à récolter 1 million $ avec sa taxe sur les véhicules électriques durant la première année fiscale, 5 millions $ durant la deuxième et 8 million $ durant la troisième. À titre comparatif, ses revenus de la taxe sur les carburants devraient s’élever à un peu plus de 1,4 milliard $ pendant chacune des trois prochaines années.
De plus amples détails seront annoncés à l’automne.
Le tout survient une dizaine de semaines après que le gouvernement fédéral ait dévoilé officiellement sa nouvelle norme sur la disponibilité des véhicules électriques, incluant un système de crédits et de pénalités, afin d’inciter les constructeurs automobiles à accélérer la mise en vente de véhicules dits zéro émissions dès 2024 et 2025. Ottawa souhaite que ceux-ci représentent 20% des ventes d’ici 2026, 60% d’ici 2030 et 100% d’ici 2035.