Dodge Charger 2024 : du muscle électrifié et un quatre portes à venir
Vous savez sans doute que la couverture de l’édition 2024 du Guide de l’auto affiche le concept Dodge Charger Daytona — véhicule que nous avons été photographier à Détroit pour l’occasion. Tim Kuniskis, PDG de la marque Dodge, a révélé qu’en fait, il s’agissait bien du modèle de production, du moins, son design.
Nous savons maintenant que cette Muscle Car sera d’abord commercialisée en version électrique avec des performances décoiffantes, puis s’en suivra des moutures à quatre portes et à essence.
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Esthétique historique
En s’inspirant du passé, la Charger reprend de nombreux éléments provenant du modèle 1968. La calandre rectiligne en est un bon exemple. Mais c’est l’aileron R-Wing intégré à même le capot qui attire notre attention. Dodge clame que celui-ci améliore la force d’appui. Par ailleurs, les ailes sont élargies.
À l’arrière, les feux s’étendent de chaque côté tout en ceinturant les clignotants, alors que le sigle Daytona est embossé sur le pare-chocs. Au centre, toutes les Charger arboreront dorénavant le nouveau logo « Fratzog » de Dodge.
L’habitacle axé sur le pilote fait également écho au modèle d’antan. Le volant de style performance possède une surface plane à la fois sur la portion supérieure et inférieure, alors que le levier de vitesse est en forme de pistolet. Par ailleurs, l’ambiance est rehaussée par le toit vitré optionnel et par une large bande lumineuse qui ceinture le conducteur jusqu’à 270 degrés. Pas moins de 64 couleurs sont proposées et celles-ci réagiront en fonction des diverses actions du véhicule (ouverture d’une portière, démarrage du véhicule, etc.).
Le poste de pilotage comprend un tableau de bord numérique (10,25 ou 16 pouces) séparé du système multimédia (12,3 pouces). Ce dernier incorpore l’interface Uconnect 5 qui inclut plusieurs commodités comme Apple CarPlay et Android Auto. Parmi les multiples options offertes, un système audio Alpine d’une puissance de 914 watts figure au menu.
Surpuissance
La plateforme STLA Large accommodera à la fois les versions électriques et à essence. Dans le premier cas, elle hébergera une batterie au lithium dotée de la technologie Nickel Cobalt Aluminium (NCA) de 100,5 kW fabriquée par Samsung. Le groupe motopropulseur de 400 V comprend deux moteurs électriques, dont un situé sur chaque essieu. Le moteur avant pourra se désengager pour réduire la consommation énergétique, alors que le train arrière est doté d’un différentiel à glissement limité de série.
Pour l’heure, Dodge commercialisera deux versions de la Charger — toutes deux munies d’un ensemble de performance qui fait grimper la cavalerie. La Charger Daytona R/T sera vendue avec un avec un kit de mise à niveau Direct Connection Stage 1 qui ajoute 40 chevaux pour atteindre un total de 496 chevaux. De son côté, la Daytona Scat Pack est livrée avec un kit Stage 2 qui offre une augmentation de 80 chevaux supplémentaires, portant la puissance maximale à 670 chevaux.
R/T :
Puissance : 496 chevaux (stage 1)
Couple : 404 lb-pi
0 à 97 km/h : 4,7 secondes
Quart de mille : 13,1 secondes
Autonomie : 317 milles (510 km)
Scat Pack :
Puissance : 670 chevaux (stage 2)
Couple : 627 lb-pi
0 à 97 km/h : 3,3 secondes
Quart de mille : 11,5 secondes
Autonomie : 260 milles (418 km)
Les futurs modèles Daytona nécessiteront l’achat de kits Direct Connection Stage pour passer des moutures de base aux performances Stage 1 et Stage 2. Par ailleurs, la puissance de recharge maximale atteint 183 kW et le temps de recharge de 5 à 80% prend 32,5 minutes à l’aide d’une borne de recharge rapide.
Dans le deuxième cas, si les V8 ont tiré leur révérence, la Charger pourra quand même rugir avec le nouveau moteur Hurricane H.O. (High Output) et S.O. (Standard Output). Le SIXPACK H.O. développera 550 chevaux, alors que le SIXPACK S.O. produira une cavalerie moindre (420 chevaux). À noter qu’au lancement, la Charger à quatre portes se dotera uniquement de la plus faible motorisation.
Beaucoup de technologies
Dodge a mis le paquet en matière de technologies de performances. Sans toutes les nommer, l’ensemble Piste ajoutera une panoplie de gadgets pour enregistrer les performances sur circuit (Drive Experience Recorder) ainsi que des éléments mécaniques plus performants. Freins Brembo à six pistons à l’avant et quatre à l’arrière, une suspension adaptative, d’immenses pneus (305/35ZR20 XL à l’avant et 325/35ZR20 à l’arrière) font partie de l’équation.
Sur le volant se trouve le PowerShot qui élève la puissance de 40 chevaux pendant 15 secondes. Il faut attendre 30 secondes avant de pouvoir le réactiver. Les modes de conduite incluent Auto, Eco, Sport et Pluie/Neige, sans oublier les fonctions Dérapage, Donut et Line Lock (pour effectuer des Burnout).
Enfin, le système d’échappement Fratzonic emploie deux radiateurs passifs pour imiter un son moteur. L’intensité sonore peut être aussi élevée que celle des V8 Hellcat, alors qu’un mode furtif permet de l’abaisser significativement.
Et les prix?
La production des modèles électriques à deux portes commencera dès la mi-2024, alors qu’elle débutera au premier trimestre de 2025 pour la mouture à quatre portes et ceux animés par un moteur à essence. « L’année prochaine, lorsque nous lancerons la variante à quatre portes et les versions à essence, nous allons simultanément dévoiler la Banshee, notre modèle de performance ultime », a déclaré Tim Kuniskis.
Par ailleurs, la Dodge Charger Daytona sera fabriquée en Ontario à l’usine d’assemblage de Windsor.
Pour le moment, Dodge s’est montré avare en ce qui concerne les prix. Ils seront sans doute connus plus près de la date de commercialisation qui aura lieu cet été. Rappelons que la stratégie d’électrification de Stellantis vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030.