BRP nous ouvre les portes de son usine de Valcourt

Publié le 12 avril 2024 dans Actualité par Julien Amado

Parmi les constructeurs de véhicules établis au Québec, BRP fait assurément partie des plus connus. Spécialiste des produits récréatifs, la marque construit des motoneiges mais aussi son célèbre Spyder dans son usine de Valcourt en Estrie.

Depuis son arrivée sur le marché en 2007, le Can-Am Spyder connaît un beau succès à l’international, mais aussi au Québec. Doté de deux roues à l’avant mais d’une seule à l’arrière, il propose une position de conduite similaire à celle d’une moto. Une caractéristique qui différencie le Spyder des Campagna T-Rex et Polaris Slingshot où l’on est assis derrière un volant.

BRP nous a ouvert les portes de son usine québécoise, où les Spyder sont assemblés. Bien qu’elle ait été agrandie au fil des années, il s’agit toujours de l’usine originale construite en 1947. Une partie du mur a été ouverte pour augmenter sa superficie, cependant une façade d'époque a été joliment préservée.

Photo: Julien Amado

Sachant que les motoneiges et les trois roues sont des véhicules saisonniers, la même chaîne d’assemblage fabrique les deux. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il suffit d’une seule journée pour passer d’une production à une autre!

D’abord, il faut construire le châssis tubulaire. Une fois que ce dernier a été soudé, il arrive au début de la chaîne de montage. Intégralement nu au départ, le cadre reçoit son numéro d’identification ainsi que toutes les informations nécessaires aux ouvriers pour savoir quel véhicule assembler. En effet, le Spyder étant décliné en plusieurs versions (RT plus routier et F3-S plus sportif par exemple) il y a des différences importantes dont les employés doivent tenir compte.

Photo: Julien Amado

Pour que la construction soit la plus efficace possible, certaines parties du véhicule sont préassemblées, puis fixées sur le châssis au moment opportun sur la chaîne de montage principale. C’est notamment le cas de la partie avant, du train arrière et de la suspension avant. Au-dessus des ouvriers, chaque outil dispose d’un couple de serrage prédéterminé pour serrer des vis ou des boulons spécifiques. Cela permet d’éviter les erreurs si l’on n’utilisait qu’un seul outil et qu'un ouvrier devait modifier le couple de serrage entre chaque étape.

Pour un œil profane comme le nôtre, nous avons été surpris de constater que le système de freinage est le premier élément à être fixé sur le véhicule avec les étriers de frein montés à l’intérieur du châssis grâce à une pièce qui sera retirée ensuite.

Photo: Julien Amado

Au fil de l’avancement sur la chaîne d’assemblage, l’engin s’habille petit à petit et reçoit son moteur, son réservoir de carburant, le faisceau électrique, le train arrière, la suspension avant, le système de refroidissement ainsi que toute la carrosserie.

Doté de tous ses fluides (essence, huile et liquide de refroidissement et de frein) et entièrement assemblé, chaque Spyder passe sur un banc à rouleaux afin de contrôler que tous les systèmes fonctionnent adéquatement. Si c’est le cas, le véhicule est emballé soigneusement et mis en caisse pour être expédié aux quatre coins du monde. Si un problème est détecté, des corrections sont apportées au trois roues avant son envoi.

Photo: Julien Amado

Pour des raisons de confidentialité, BRP n’indique pas le nombre de véhicules qui sortent annuellement de l’usine de Valcourt. Mais nous pourrons bientôt essayer des véhicules construits dans l’usine québécoise. Alors si vous magasinez un engin à trois roues restez connectés!

À voir aussi : la présentation du Can-Am Ryker

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