Mazda MX-5 2024 : quelques détails qui font toute la différence

Los Angeles, Californie — « A-t-elle vraiment changé ? ». Cette interrogation, vous seriez tout à fait en droit de vous la poser à la vue de ce millésime 2024 de la Mazda MX-5. Cette quatrième génération du modèle, aussi connue sous l’appellation ND, a effectué ses premiers tours de roue il y a un peu moins d’une décennie déjà. Alors pourquoi donc le constructeur avait-il convié quelques membres de la presse automobile en banlieue de Los Angeles pour un essai judicieusement organisé sur les routes sinueuses de la région?

La réponse est fort simple. Les ingénieurs de la marque ont trouvé le moyen d’étirer l’élastique, grâce à l’intégration de nouvelles technologies, mais également par des ajustements qui n’ont qu’un seul objectif : améliorer l’agrément de conduite du roadster le plus connu et le plus vendu au monde.

• À lire aussi: Mazda annonce les prix de sa MX-5 2024 améliorée
• À lire aussi: Mazda MX-5 d’occasion à toit souple ou rigide : laquelle choisir?

Portrait d’une voiture que nous apprécions tous au sein de l’équipe du Guide de l’auto et qui, pour quelques années encore, restera l’icône suprême du constructeur... avant l’arrivée de la cinquième génération bien évidemment.

Améliorations invisibles, mais perceptibles

Au cours des 35 dernières années — la Mazda MX-5 Miata a été présentée au Salon de l’auto de Chicago en 1989 —, la sympathique décapotable du constructeur japonais n’a pas beaucoup changé, avec seulement quatre carrosseries différentes et très peu d’évolutions du modèle. Certes, les éditions spéciales du se sont multipliées, à l’instar de quelques concepts hauts en couleur, mais l’idée originale de reproduire les belles années des roadsters britanniques, mais avec une forte dose de fiabilité est toujours-là, elle.

D’ailleurs, les ingénieurs tenaient tellement à ce qui a tout d’abord été introduit à la fin des années 90 qu’ils se sont inspirés de cette première MX-5 Miata pour développer la ND il y a un peu plus de dix ans. Et les éloges n’en finissent plus de s’accumuler depuis. Mais pour 2024, il y a du nouveau, et même si ce dernier n’est pas visible à l’œil nu, il promet de rendre heureux les plus sévères inconditionnels de la MX-5.

Le premier élément qui saute aux yeux dès les premiers kilomètres, c’est la direction plus précise que jamais. Les ingénieurs ont voulu (entre autres) réduire les vibrations de la crémaillère, un détail pour certains, mais lorsqu’il est question d’une voiture sport conduite sur un tracé exigeant, ce genre d’amélioration est toujours bienvenue. De plus, une mise à jour du logiciel de commande de direction a elle aussi peaufiné le comportement de la voiture dans les virages ou les longues bretelles d’autoroute, la direction qui est résolument plus rapide que celle du modèle 2023.

L’autre composante qui est de nouvelle facture en 2024, c’est le « différentiel autobloquant asymétrique ». Similaire à celui qu’il remplace, le nouveau différentiel est conçu pour stabiliser la tenue de cap de la voiture dans les virages en variant la force limite des engrenages de ce dernier. Mazda indique que cette nouveauté contribue également à bonifier la tenue de route lors des décélérations dans les virages, quand l’adhérence des pneus arrière est réduite pendant le transfert de poids vers les roues avant.

Finalement, les ingénieurs n’ont pas ajouté de mode Sport ou de mode Eco, mais bien un niveau intermédiaire du contrôle de la stabilité. En effet, ce petit bouton tatoué d’un petit drapeau à damier se veut une option plus permissive lorsque toutes les aides à la conduite sont en fonction. Ce mode Piste (Track dans la langue de Shakespeare), intervient seulement lorsqu’il juge que le conducteur a perdu le contrôle de la voiture lors d’un dérapage par exemple. Ce mode intermédiaire a été pensé pour les conducteurs novices qui apprennent les vertus de la conduite en circuit fermé.

Améliorations visibles… à l’intérieur

Puisqu’il s’agit toujours de la quatrième génération du modèle, les repères dans l’habitacle demeurent les mêmes. La forme de la planche de bord, de la casquette surplombant les jauges d’information derrière le volant, la position de levier de la boîte de vitesses ou même la présence d’un frein à main, tous ces éléments sont en place depuis l’année-modèle 2016. Toutefois, l’écran cetrnal — tactile lorsque cette fonction est activée avec les systèmes Apple CarPlay et Android Auto – couvre désormais plus d’espace, lui qui s’étire désormais sur 8,8 pouces en diagonale. Notons également que l'interface Mazda Connect est plus avancée que celle de la MX-5 sortante, ce qui se traduit également par des graphiques plus clairs.

Bien que l’espace soit compté à bord d’une telle sportive, deux adultes peuvent prendre place sans trop de heurts. À ce sujet, sachez que l’ergonomie est très bonne pour le conducteur avec des molettes simples à actionner pour le contrôle de la climatisation, un bouton supplémentaire à bord de la variante RF (pour l’ouverture du toit escamotable électrique) et un volant très agréable à tenir en main. 

Au volant d’un futur classique

La MX-5 ND a beau être en service depuis près d’une décennie, son agrément de conduite n’a pas pris une ride, même que les « petits détails » ajoutés par le département de l’ingénierie font de la nouvelle cuvée une édition à viser pour les amoureux du roadster.

Sans grande surprise, les routes choisies par les organisateurs de cet événement imaginé à la dernière minute étaient spectaculaires et illustraient clairement tout ce qu’offre le roadster de Mazda depuis ses débuts à la fin des années 80. Dès les premiers instants, nous avons rapidement pu nous rendre compte que cette vibration ressentie dans le volant auparavant est fortement atténuée. Après une quinzaine de minutes sur les routes locales, le tracé s’est mis à se tortiller comme une nouille de spaghetti et c’est vraiment à cet instant que la Mazda MX-5 a brillé de tous ses feux. La direction est plus précise et plus rapide que par le passé, même que pour les premiers virages, il a fallu réajuster le tir, tellement la voiture impressionnait par la rapidité de sa direction.

Même son de cloche pour les deux autres modifications (différentiel autobloquant asymétrique et contrôle de stabilité mode Piste) qui se sont avérées très utiles dans certaines situations, notamment un virage en épingle très serré où le train arrière a surviré, sans même inquiéter celui qui se trouvait derrière le volant.

Pour le reste, la MX-5 2024 demeure fidèle à sa formule habituelle, c’est-à-dire avec une mécanique nerveuse qui ne craint pas les hautes sphères de son régime moteur, un levier de vitesses jouissif à manier (ou malmener) et un châssis facile à tenir au bout de ses bras. Même le pédalier est pensé pour faciliter la vie du pilote amateur, avec un « talon-pointe » qui ne demande aucun effort au conducteur.

Conclusion

La philosophie « Jinba Ittai » que prône le constructeur depuis plusieurs années déjà prend tout son sens à bord d’une voiture jouet comme la Mazda MX-5. Cette impression d’être en parfaite symbiose avec la voiture, comme « une extension des bras et des jambes du conducteur » comme se plaisent à nous répéter les stratèges de la marque, on la ressent réellement.

Dans la circulation lourde en ville, sur un circuit fermé ou sur cette superbe route de la Forêt nationale d’Angeles. En attendant la cinquième génération du modèle, les amateurs de conduite les cheveux au vent peuvent s’amuser au volant de l’icône de Mazda, et ça, c’est vraiment une excellente nouvelle pour les amoureux de la conduite.

À voir aussi : Le Guide de l'auto découvre la Mazda MX-5 2024