Une étude compare les amateurs de voitures bruyantes à des psychopathes
Le rassemblement annuel des amateurs de véhicules modifiés et de sport motorisé au Salon Auto Sport de Québec approche à grands pas (3 au 5 mai) et ce sera encore une fois l’occasion d’en voir de toutes les couleurs. Le point commun à plusieurs de ces bolides? Des moteurs surpuissants et des systèmes d’échappement capables de faire joliment grimper le niveau de décibels.
Or, une curieuse étude ontarienne publiée dans les derniers jours trace un lien entre les personnes qui aiment les voitures bruyantes… et celles qui ont un penchant sadique ou psychopathe.
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Julie Aitken Schermer, professeure de psychologie et de gestion à l’Université Western, a sondé plus de 500 étudiants – hommes et femmes – de l’école des affaires afin mieux comprendre pourquoi certains individus prennent plaisir à entendre un moteur rugir de toutes ses forces, au-delà des limites de la raison et de la légalité, comme ceux qui perturbent la tranquillité de son propre quartier.
Elle leur a demandé par exemple s’ils considéraient leur voiture comme le prolongement d’eux-mêmes, s’ils trouvaient « cool » les voitures qui font beaucoup de bruit et s’ils songeaient à rendre leur voiture plus bruyante en modifiant l’échappement. Puis, les participants ont passé un test de la personnalité permettant d’évaluer des traits problématiques, comme le narcissisme, la psychopathie et le machiavélisme.
Résultat : ceux qui ont répondu par l’affirmative aux premières questions ont également révélé des traits correspondant à un profil sadique et psychopathe.
« Ce qui ressort, c’est une profonde insensibilité pour les sentiments et les réactions des autres, un cas de psychopathie. Et ces personnes éprouvent probablement du plaisir à voir des gens sursauter ou paniquer », a déclaré Schermer en entrevue à CBC News.
Face aux détracteurs qui l’accusent d’encourager les stéréotypes, la professeure défend son étude en disant s’être concentrée spécifiquement sur les amateurs d’échappements bruyants – parmi la population sondée, composée exclusivement d’universitaires – et non en généralisant la culture du tuning, qui pour plusieurs est une forme d’expression et d’art.
On serait bien curieux de voir ce qu’en pensent les visiteurs et exposants du Salon Auto Sport de Québec, auquel Le Guide de l’auto assistera vendredi. Au fait, ne manquez pas notre galerie de photos de l’événement!