Jeep Commander, surprise !

Publié le 13 février 2006 dans 2006 par Denis Duquet

Lorsque j’entendais parler du Jeep Commander avant son dévoilement, dans ma naïveté, je croyais que ce nouveau venu allait s’insérer entre le Grand Cherokee et le Liberty, un peu pour remplacer le défunt Cherokee. Mais j’ai eu droit à toute une surprise lors de son dévoilement dans le cadre du Salon de l’auto de New York. Ce Jeep est n’est pas plus petit, mais tout au moins aussi gros que le Grand Cherokee. En fait, si ses dimensions sont similaires, il a l’air plus costaud et plus gros.

Il est certain que DaimlerChrysler veut profiter de la réputation de sa division tout-terrain pour venir déranger les plans de Ford qui a renouvelé son Explorer cette année. Reste à savoir qui sortira gagnant de ce duel. L’Explorer a une longueur d’avance en raison du fait qu’il est commercialisé depuis longtemps. Mais il a été victime d’un catastrophique problème de pneus qui a terni sa réputation. Chez Jeep, on croit que la réputation de véritable tout-terrain de la marque devrait inciter les gens à se procurer un véhicule capable d’en prendre en plus d’offrir trois moteurs, dont le légendaire moteur V8 Hemi de 5,7 chevaux. Et c’est pour justement offrir des capacités de franchissements hors route supérieures à la moyenne que l’essieu arrière est rigide, un impératif selon plusieurs inconditionnels de la conduite 4X4. Une autre raison beaucoup plus simple est le fait que le Commander fait appel à la plate-forme du Grand Cherokee qui est également équipée d’un essieu rigide, et ce, pour les mêmes raisons.

Les dimensions du Commander et du Grand Cherokee sont semblables au chapitre de l’empattement tandis que le premier est légèrement plus long, plus haut et plus large. Mais c’est sa silhouette taillée au couteau qui le fait paraître beaucoup plus gros. Les designers du Commander se sont inspirés de la familiale Wyllis (1946 à 1962), du Wagoneer (1963 à 1991) et du Jeep Cherokee (1984 à 2001) pour concocter une silhouette rétro. Bien entendu, la grille de calandre à sept ouvertures verticales et les phares circulaires sont des incontournables.

Heureusement, le tableau de bord est de présentation plus moderne. Les cadrans indicateurs sont bien abrités dans une cellule rectangulaire protégée des rayons du soleil par une petite casquette. Le volant avec son moyeu arrondi contraste avec les angles équarris de la carrosserie. Un point intéressant : la qualité des matériaux et de l’assemblage est impeccable comme sur la plupart des nouveaux produits dévoilés par Chrysler.

Les sièges avant de la série de base ont été jugés moyennement inconfortables par plusieurs personnes en raison d’un manque de support lombaire. Par contre, les choses s’améliorent sur le Limited, la seule autre version proposée. Bien entendu, la troisième rangée de sièges n’est pas l’endroit le plus confortable pour voyager sur de longues distances. De plus, une fois en place, elle limite sérieusement l’espace pour les bagages. Comme il est impossible pour le moment de commander une version cinq places, il faudra faire avec. Et j’allais oublier ! Le Commander est équipé d’un rideau de sécurité gonflable qui protège les occupants de la troisième rangée. Finalement, Jeep imite quelque peu Nissan en offrant des puits de lumière « CommandView » placés à la partie arrière du toit. Ils ne peuvent être ouverts, mais il est possible de dérouler des pare-soleil.

Choix multiples

La personne intéressée à s’acheter ce Jeep aura l’embarras du choix en fait de motorisation et de transmission intégrale. Trois moteurs sont au catalogue, la version la plus économique est équipée du moteur V6 3,7 litres d’une puissance de 210 chevaux. Soit dit en passant, le nouveau Ford Explorer est livré avec un moteur V6 de la même puissance. Le second moteur est le même moteur V8 4,7 litres de 235 chevaux qui est également offert sur le Grand Cherokee. Finalement, il y a l’incontournable moteur V8 5,7 Hemi de 330 chevaux dont le système de cylindrée variable devrait permettre de réduire quelque peu les factures de carburant. Tous ces moteurs sont livrés avec une boîte de vitesses automatique à cinq rapports. Les rouages intégraux Quadra-Trac I, Quadra-Trac II et le système Quadra-Drive II qui est un différentiel à glissement limité à commande électronique sont parmi les plus efficaces sur le marché.

Vent et soubresauts

Il est certain que plusieurs lui reprocheront sa silhouette de Hummer endimanché, mais force est d’admettre que cette boîte carrée vous gagne à sa cause. Il y a un je ne sais quoi dans sa silhouette qui vous incite à y retourner une fois le premier choc passé. De plus, si jamais vous désirez vous éclater sur les sentiers de conduite tout-terrain, vous serez en mesure d’en impressionner plusieurs. Après tout, il s’agit d’un Grand Cherokee doté d’une autre identité. Sur la route, il est certain que la suspension arrière à essieu Hotchkiss, ça sonne mieux qu’essieu rigide, ne réussit pas à avaler toutes les imperfections de la chaussée comme le ferait un essieu indépendant. Malgré tout, c’est acceptable d’autant plus que le comportement routier est sans surprise. Le véhicule est stable en virage bien qu’il faille toujours se rappeler son centre de gravité élevé. De plus, ses formes carrées ne font pas bon ménage avec les vents latéraux.

Et si le moteur V8 HEMI assure des accélérations canon, le choix le plus sage est le moteur V8 de 4,7 litres. Les performances sont meilleures que celles du moteur V6 et sa consommation inférieure à celles du HEMI.

Feu vert

Choix de moteur
Tableau de bord élégant
Transmission 5 rapports
Rideau latéral géant
Prix compétitif

Feu rouge

Silhouette controversée
Places 6 et 7
Sensible au vent latéral
Suspension arrière rigide

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