Le colistier de Trump veut des incitatifs pour l’achat de véhicules à essence
Le sénateur républicain de l’Ohio, J.D. Vance, nouvellement choisi par Donald Trump comme colistier dans la campagne présidentielle américaine, sera de plus en plus visible dans les prochains mois et même au-delà puisqu’il est fort probable qu’il devienne le futur vice-président des États-Unis.
Anciennement un critique de Trump et défenseur de l’énergie solaire qui s’était exprimé sur les dangers du réchauffement climatique, Vance a drôlement changé son fusil d’épaule dans les dernières années, ayant cherché l’appui de l’ancien président pour gagner son poste de sénateur en 2022 et aussi revu sa position environnementale.
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C’est lui notamment qui a déposé en septembre 2023 le controversé projet de loi Drive American Act, qui dans un premier temps viendrait éliminer totalement les subventions accordées pour l’achat de véhicules électriques dans le cadre de la Loi sur la réduction de l’inflation instaurée sous la présidence de Joe Biden.
Ces subventions, qui peuvent aller jusqu’à 7 500 $ par véhicule électrique (à la condition que la production et la majorité des composantes soient locales), ont dépassé 1 milliard $ entre le 1er janvier et le 12 juin 2024, selon le département américain du Trésor.
Financer… les véhicules à combustion
Accusant le président actuel d’avoir « contribué à l’exode de centaines de milliers d’emplois », notamment du côté du Canada et du Mexique, puis d’avoir pénalisé les travailleurs américains syndiqués, Vance souhaite dans un deuxième temps que le Drive American Act encourage l’adoption de véhicules à combustion fabriqués aux États-Unis.
Par une nouvelle subvention appelée America First Vehicle Credit, les acheteurs de véhicules neufs à essence et au diesel, incluant des modèles hybrides, pourraient recevoir à leur tour jusqu’à 7 500 $. Le montant serait calculé en fonction du nombre de sièges et de la capacité de charge utile. Autrement dit, plus un véhicule est gros et capable d’en prendre (donc forcément plus polluant), plus l’aide allouée serait généreuse.
Pour être admissibles, les véhicules en question devraient être assemblés aux États-Unis par des travailleurs américains bien rémunérés en utilisant des pièces de fabrication américaine. Les subventions iraient aux individus gagnant moins de 150 000 $ par année et les couples mariés dont le revenu combiné ne dépasse pas 300 000 $.
Comme on dit, only in America… Rendez-vous en 2025 pour voir si Vance réussira à faire adopter son projet de loi.