Stellantis veut réduire sa production, menace d’éliminer des marques

Publié le 25 juillet 2024 dans Actualité par Guillaume Rivard

Les choses ne vont pas très bien pour le géant Stellantis, en particulier dans le marché nord-américain, où un ralentissement des ventes, un surplus d’inventaire et de faibles marges de profit commencent à devenir un sérieux problème, sans parler des nombreux changements récents dans la direction. Les résultats financiers de la première moitié de 2024 ont été pires que prévu et l’annonce a fait chuter l’action du constructeur de 10%.

Son grand patron, Carlos Tavares, a déclaré jeudi que des mesures sont en cours pour redresser la situation, selon ce que rapporte l’agence Reuters. Mais surtout, il a menacé d’éliminer des marques qui performent moins bien pour arriver à ses fins. « Si elles ne font pas d’argent, nous allons les fermer, a-t-il dit à la presse. Nous ne pouvons pas nous permettre de les garder. »

Rappelez-vous, quand Fiat-Chrysler (FCA) et le groupe Peugeot (PSA) ont fusionné en 2021 pour former Stellantis, Tavares s’était montré rassurant quant à l’avenir à court et moyen terme des 14 marques de la nouvelle entité. En fait, il disait vouloir appuyer financièrement chacune d’entre elles pendant 10 ans afin de développer une stratégie centrale – bref, leur donner 10 ans pour faire leurs preuves. Le voilà maintenant déjà à bout de patience.

Des analystes de marché cités par Reuters avancent que Stellantis pourrait en premier lieu vendre la marque Maserati, puis mettre fin à Lancia ou DS compte tenu de leur faible contribution aux résultats de l’entreprise.

Photo: Maserati

Plus près de chez nous

De ce côté-ci de l’Atlantique, Tavares et les dirigeants américains de Stellantis travailleront ensemble cet été pour mettre en place des solutions concrètes aux différents problèmes opérationnels, a expliqué le principal intéressé.

La cheffe des finances, Natalie Knight, a évoqué une réduction de la production et des baisses de prix aux États-Unis comme au Canada dès ce trimestre. « C’est l’une des choses qui nous importent, c’est-à-dire ajuster l’offre en fonction de la demande », a-t-elle mentionné. Diminuer davantage les coûts de main-d’œuvre et les dépenses de logistique sont aussi à l’agenda pour la deuxième moitié de 2024.

Photo: Dominic Boucher

Ram et Jeep sont les deux plus grosses pièces de Stellantis en Amérique du Nord, alors on imagine mal leur abandon. En revanche, la mort de Chrysler ne surprendrait personne, tout comme le départ d’Alfa Romeo de notre continent. Fiat? Elle vient tout juste de revenir avec la 500e électrique.

Quant à Dodge, le constructeur attendra certainement de voir comment se débrouille la Charger réinventée avant de déterminer son sort.

À voir aussi : La Dodge Charger Scat Pack 2024 électrique se dévoile

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