La nouvelle PDG de CAA-Québec veut que tout le monde paie sa juste part
Une voix forte s’ajoute à celles qui défendent les automobilistes dans le dossier du financement du transport collectif : CAA-Québec.
Selon la nouvelle présidente et cheffe de la direction de l’organisme, Marie-Soleil Tremblay, ce n’est pas à eux d’éponger les déficits des sociétés de transport. La hausse de 154% de la taxe supplémentaire sur l’immatriculation votée par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) est la goutte qui fait déborder le vase.
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« Posséder un véhicule n’est pas synonyme de richesse pour beaucoup d’individus, mais la seule façon de se déplacer pour satisfaire à leurs obligations quotidiennes ou à leurs besoins, affirme-t-elle. Cette contribution additionnelle ne financera aucun service supplémentaire qui pourrait permettre à un plus grand nombre d’automobilistes de laisser leur véhicule à la maison s’ils désirent le faire.»
Rappelons que la CMM a annoncé en mai dernier que la nouvelle taxe entrera en vigueur le 1er janvier 2025, passant de 59 $ par année à 150 $. Mme Tremblay soutient que les propriétaires de véhicules ne doivent pas être pris pour cible par une hausse de taxe qui revêt un aspect punitif.
Selon les résultats d’un sondage en ligne réalisé auprès en mars, 59% des membres de CAA-Québec sont en défaveur de cette taxe additionnelle.
Puisque le transport collectif est un bien commun, CAA-Québec considère que tout le monde qui en bénéficie de près ou de loin doit y contribuer. L’organisme invite le gouvernement à faire preuve de créativité dans la diversification des sources de financement et a fait parvenir une lettre à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, afin de faire valoir un argumentaire en faveur d’un financement plus équitable.
Tel qu’écrit dans son mémoire présenté lors du vaste chantier de consultation organisé par l’administration Legault à l’automne 2019, CAA-Québec prône des avenues comme l’impôt sur le revenu, l’utilisation du Fonds d’électrification et de changements climatiques, la captation de la plus-value foncière et la taxe sur la masse salariale des entreprises, entre autres.