Des lobbys pro-électrique dénoncent les « tactiques de peur » de certains fabricants

Publié le 30 juillet 2024 dans Actualité par Journal de Montréal

À peine 24 heures après la sortie musclée des manufacturiers automobiles dans Le Journal, des voix s’élèvent pour dire que l’interdiction de vente de voitures neuves à essence d’ici 2035 est au contraire plus atteignable et souhaitable que jamais au Québec.

« Ce sont des tactiques de peur qu’ils ont utilisées de nombreuses fois dans le passé, notamment quand on a voulu imposer les ceintures de sécurité », va jusqu’à dire Louise Lévesque, directrice des politiques de Mobilité Électrique Canada (MEC).

« Ça me fait un peu sourire. Il y a encore plus de profits à aller chercher à court terme en étirant la sauce des véhicules à essence », lance-t-elle.

Photo: Ford

« On s’attend même à y arriver un an plus tôt. Les manufacturiers ont dit les mêmes choses, il y a six ans, avec la Norme véhicules zéro émission [VZE] », note pour sa part Simon-Pierre Rioux, porte-parole de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ).

Lundi dernier, Le Journal rapportait les inquiétudes des Honda, Hyundai, Kia, Mazda, Toyota et Volkswagen de ce monde par la bouche de leur association en voyant Québec interdire la vente de voitures à essence neuves d’ici 2035. « Ça va trop vite », dénonçaient-ils.

Baisse aux États-Unis

Or, d’après Simon-Pierre Rioux de l’AVÉQ, il faut rappeler qu’aux États-Unis, on s’attendait à une hausse des ventes d’électriques de 40% par année, mais que l’augmentation avoisine plutôt les 20%, ce qui est tout de même une hausse.

« On devrait arriver à la parité des coûts entre véhicules à essence et électriques en 2027 », observe-t-il.

Au cabinet du ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), Benoit Charrette, on invite les manufacturiers à soumettre leur mémoire jusqu’au 24 août prochain.

« Cette réglementation prévoit d’ailleurs une réévaluation de la cible de 2035 en 2030 », prévient-on.

Québec rappelle que la cible est aussi celle adoptée dans d’autres juridictions canadiennes et en Californie, et que là-bas aussi les subventions à l’achat ont fondu.

« La réglementation VZE adoptée en septembre dernier a également fait l’objet de consultations et dans les faits, l’interdiction touche environ 700 véhicules supplémentaires par année, selon l’analyse d’impact réglementaire », conclut le cabinet, qui poursuit sa route.

À voir : les 10 véhicules électriques avec la meilleure autonomie en 2024

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