Mazda 6 2010, une japonaise au comportement sportif

Publié le 1er juin 2010 dans Essais par Guy Desjardins

La Mazda 6 est avec nous depuis de nombreuses années. Le style est passé de anonyme à époustouflant lors de la refonte de 2002. Elle s’est par la suite écoulée à de nombreux exemplaires et ce n’est que l’an dernier que le constructeur nippon s’est décidé à renouveler le modèle. Le résultat est impressionnant puisque la 6 démontre encore plus de gène de performance, l’ADN du vroum-vroum comme on le cite depuis des années maintenant. Toutefois chaque nouvelle année amène une refonte de modèles dans cette catégorie. Et la dernière à émerveiller les sens est la Sonata de Hyundai. Alors, après trois ans, est-ce que la 6 est déjà dépassée en terme de style?

Du volume!

Avec les années la Mazda 6 a pris de l’expansion. Par rapport au modèle précédent, la longueur a gagné plusieurs centimètres alors que son empattement est passé de 2 675 mm à plus de 2 790 mm. L’élément le plus remarquable reste la partie avant du véhicule qui est largement inspirée de la RX-8. Les ailes proéminentes et la calandre ne laissent aucunement douter de son appartenance à la gamme Mazda. Aura-t-on droit au large sourire de la 3 et du CX-7 dans une prochaine refonte? Espérons que non puisque la Mazda 6 reste avant tout une voiture discrète qui ne demande pas à épater la galerie. Son style est tout de même classique et s’enligne avec les autres modèles de la catégorie, comme la Honda Accord, la Toyota Camry, la Nissan Altima et la Chevrolet Malibu.

Motorisations adéquates

La Mazda 6 est disponible en versions GS et GT. Chacune de ces versions peut être affublée du moteur 4 cylindres ou du V6. Les deux sont efficaces et performants. Ils sont à la fois puissants et souples. Ils sont par contre gourmands, un peu plus que la plupart des concurrents de la catégorie. Trois transmissions sont offertes. Sur la version à moteur 6 cylindres, seul l’automatique 6 rapports est disponible. En version 4 cylindres, c’est au choix, la manuelle 6 vitesses ou l’automatique 5 rapports. Pourquoi pas 6 vitesses comme pour la V6? Question sans réponse… Du moins, on nous dit que le 4 cylindres réagit mieux avec 5 rapports.

Sur la route

Comme c’est le cas pour la plupart des véhicules japonais, le plaisir de conduire n’a jamais primé sur la fonctionnalité de la voiture. Toutefois avec la 6, on a réussi à jumeler plaisir et utilité (un peu comme chez Volkswagen!). On a donc droit à une tenue de route solide et ferme qui permet de négocier les virages sans devoir s’accrocher aux poignées r ne pas tomber sur son voisin. Le roulis est très limité et la présence de pneus à profil bas y est surement pour beaucoup. Sur le modèle GT, on hausse la barre avec un comportement nettement plus dynamique et sportif que sur la version GS qui est déjà très bien. La direction fait preuve d’une belle précision et son assistance est légèrement sous la moyenne de la catégorie, chose très intéressante puisque la plupart des concurrents dans cette catégorie présentent une direction beaucoup trop assistée, voire même aseptisée.

GS, GT, L4 ou V6?

Quand on désire se procurer une intermédiaire de cette catégorie, le choix ne se résume pas à deux ou trois modèles. On a évidemment une généreuse palette de véhicule tous aussi bons les uns que les autres. Alors, dès que le gabarit est choisi et que le prix maximum est fixé, on doit choisir entre une allemande, des japonaises, des coréennes ou des américaines. Pas moins d’une douzaine de modèles s’offrent à l’acheteur. Certains choisiront facilement le constructeur, celui qui inspire le plus de confiance. Si le choix est Mazda, on devra ensuite décider entre un 4 ou un 6 cylindres. Ensuite, entre le modèle de base GS ou la sportive GT. Bref, il n’est pas difficile de s’y perdre. On opte pour le 4 cylindres avant tout pour l’économie. La GS pour la base et la GT pour un peu plus de sportivité et de luxe. Si c’est la performance qui vous allume, sautez sur la GS 6 cylindres et pour la totale, sans hésiter la GT V6.

La Mazda 6 est une voiture japonaise qui présente un comportement se rapprochant des voitures allemandes. On est donc en mesure de s’amuser pleinement au volant de la 6, ce qui n’est pas nécessairement le cas derrière le volant des modèles concurrents. La version GT V6 généreusement équipée peut facilement dépasser les 40 000$. À ce prix, la 6 n’est plus aussi avantageuse et des modèles de base comme la BMW Série 3 et la Mercedes Classe C peuvent s’avérer une intéressante alternative.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mazda Mazda6 2010
Version à l'essai GS V6
Fourchette de prix 23 195 $ – 36 695 $
Prix du modèle à l'essai 30 195 $
Garantie de base 3 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 12,1 / 8,0 / 12,3 L/100km
Options Aucune
Modèles concurrents Chrysler Sebring, Hyundai Sonata, Honda Accord, Mitsubishi Galant, Nissan Altima, Pontiac G6, Dodge Avenger, Saturn Aura, Subaru Legacy, Toyota Camry, Volkswagen Passat CC, Ford Fusion, Suzuki Kizashi, Kia Magentis, Chevrolet Malibu
Points forts
  • Style toujours agréable
  • Habitacle généreux
  • Châssis solide
  • Bonne insonorisation
  • Suspension sportive
  • Motorisation dynamique (V6)
Points faibles
  • Consommation notable (V6)
  • Gabarit encombrant en ville
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Au-dessus de 12 litres au 100 km
Valeur subjective 4.0/5 Le style commence à devenir de plus en plus anonyme
Esthétique 4.0/5 Dans le style de Mazda, racé et dynamique
Confort 4.0/5 Conduite plutôt sportive et ferme
Performances 4.0/5 Elle se débrouille très bien
Appréciation générale 4.0/5 L'audace du design s'estompe mais la qualité est au rendez-vous
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