La batterie de sa Chevrolet Bolt remplacée cinq fois
Un automobiliste a dû laisser poireauter sa Chevrolet Bolt EV dans la cour de son concessionnaire pendant un an alors que les mécaniciens ont changé cinq fois la batterie de son véhicule électrique.
Alexander Grizhanof a fait l’acquisition en 2022 de sa Chevrolet Bolt EV 2021. « La raison pour laquelle je l’ai achetée, c’est que j’économise beaucoup sur l’essence », a-t-il expliqué à l’émission J.E. diffusée ce vendredi soir, qui abordera les difficultés de réparer les véhicules.
- À lire aussi: Chevrolet Bolt EV/EUV : les greffes de batteries se multiplient
- À lire aussi: Notre Chevrolet Bolt 2021 a un problème et nous avons besoin de vos conseils
Grizhanof, séparé, doit rouler plusieurs dizaines de kilomètres par semaine entre son domicile, à Hawkesbury, en Ontario, et son lieu de travail, à Sainte-Anne-des-Plaines, de même que pour voir ses enfants, qui vivent à Kingston.
Diagnostic difficile
Pendant plusieurs mois, le constructeur General Motors et le concessionnaire ont cherché à trouver les causes de son malheur.
« Ils ont testé avec l’ordinateur pour voir où est le problème [...] Je leur ai dit que ça ne valait pas la peine de remplacer la batterie chaque fois sans savoir pourquoi ça brûle exactement. Mais ils n’ont pas la raison », ajoute-t-il, découragé. Le concessionnaire a fourni en attendant à M. Grizhanof des véhicules à essence beaucoup moins économiques.
Ce dernier a tenté d’en arriver en vain à un arrangement avec le concessionnaire ou le fabricant GM afin qu’ils reprennent son véhicule. Mais il a reçu des propositions contradictoires. « Un jour, ils m’offrent 21 000 $. Après, c’est 17 000 $, 6 000 $. Je ne sais plus quelle est la valeur du véhicule », se désole le résident ontarien. Si sa voiture ne pouvait plus rouler, ce n’est pas le cas des mensualités du prêt auto de 40 000 $ qu’il a dû continuer de rembourser.
Il a finalement reçu un chèque de 25 025 $ du concessionnaire, dont il s’est servi pour s’acheter une Toyota Prius Prime 2020.
Scandalisé
Cette histoire scandalise le chroniqueur automobile Antoine Joubert, du Guide de l’auto. « Ces situations sont arrivées pour 2% à 4% des Bolt EV livrées au Québec l’an dernier. C’est évident que General Motors étouffe l’affaire et ne veut pas dire la vérité ni aux concessionnaires ni aux consommateurs », croit-il.
Joubert estime que la Bolt EV de M. Grizhanov n’a pas perdu beaucoup de valeur en deux ans parce qu’un modèle de deux ou trois ans équivaut au prix d’une neuve d’aujourd’hui. « General Motors devrait faire un chèque rendu là », s’exclame-t-il.
Le concessionnaire que nous avons contacté a redirigé nos questions à GM. Le fabricant nous a répondu par courriel qu’il reste « déterminé à fournir des pièces de rechange disponibles aux propriétaires et à minimiser les désagréments pour [ses] clients » sans entrer dans les détails en ce qui concerne l’histoire de M. Grizhanov.