Ford Explorer 2025 : mieux ficelé et toujours aussi agréable à conduire

Publié le 16 octobre 2024 dans Premiers contacts par Vincent Aubé

Bromont, QC – L’histoire du Ford Explorer remonte au début des années 90. Le tout premier véhicule utilitaire sport de la marque a pris naissance à partir de composantes empruntées au Ford Bronco II, mais sa vocation était plus vaste que celle de son prédécesseur, avec un objectif clair : séduire les familles qui ne veulent pas nécessairement être aperçues à bord d’une minifourgonnette.

Rendu à sa sixième génération, le Ford Explorer a depuis ce temps troqué son squelette de camion pour une architecture plus moderne, mais la famille demeure au centre de ses priorités.

Face aux autres véhicules de la catégorie, l'Explorer préfère jouer la carte de la sportivité. D’ailleurs, selon le constructeur, la fidèle clientèle du modèle tient mordicus à ce format un peu plus restreint de l’utilitaire sport, contrairement à ce qu’on observe depuis quelques années avec la venue de modèles plus imposants comme le Toyota Grand Highlander ou les deux représentants coréens (Kia Telluride et Hyundai Palisade) par exemple.

Photo: Vincent Aubé

Léger coup de balai à l’extérieur… et à l’intérieur

Comme c’est la coutume, une refonte de mi-parcours s’accompagne de légères révisions esthétiques. La majorité d’entre elles sont concentrées à l’avant avec une grille de calandre proéminente et les nouvelles finitions du grillage qui changent selon la livrée retenue. Les phares sont aussi nouveaux, tout comme la portion inférieure du bouclier qui intègre les antibrouillards. Le design des jantes (disponibles avec un diamètre de 18, 20 ou 21 pouces) a également été revu. La silhouette du multisegment demeure identique, mais l’arrière du véhicule accueille une bande qui relie des feux de position légèrement remaniés pour le millésime 2025.

Le constructeur a aussi simplifié sa gamme. L’Explorer Active ouvre la marche avec ses jantes de 18 pouces et sa grille de calandre décorée de fines stries chromées. Vient ensuite le ST-Line, une pâle copie du modèle ST, avec un style convaincant, mais dépourvu des performances de l’Explorer le plus sportif.

Quant au Platinum, il réserve ses plus belles essences pour une clientèle sensible aux petits luxes comme le massage ou les cuirs véritables. Le Platinum peut même jumeler certaines des qualités de l’Explorer ST (avec le moteur V6 biturbo de 3 litres, livrable en option) avec le niveau très relevé de son équipement. Au sommet de la pyramide, le modèle ST est non seulement l’athlète de la lignée, mais également l’un des préférés de la clientèle. Ford nous a en effet confié que l’échelon ST accaparait presque la moitié des ventes au Canada.

Photo: Vincent Aubé

Si les changements demeurent évolutifs à l’extérieur, c’est un peu plus poussé à l’intérieur avec l’apparition de matériaux plus agréables au toucher. Plusieurs plastiques durs ont disparu pour l’année-modèle 2025, notamment de part et d’autre de la console centrale ou sur les panneaux des portières. Le design de la planche de bord est révisé d’un bout à l’autre. L’orientation verticale de l’écran central devient dorénavant horizontale (d’une largeur de 13,2 pouces), tandis que l’écran numérique derrière le volant, d’une largeur de 12,3 pouces. Toutes les livrées de l’Explorer sont d’ailleurs équipées de cette paire de moniteurs.

L’intégration de la technologie Google facilite la vie des utilisateurs, ne serait-ce qu'avec la possibilité d’afficher la carte de navigation derrière le volant ou au centre. L’Assistant Google, l’outil de reconnaissance vocale du géant du web, autorise quant à lui la mise en fonction de certaines commandes comme le réglage de la température ou la recherche d’informations.

D’ailleurs, le contenu numérique de l’Explorer est assez étoffé, notamment avec des applications comme Alexa, Google Play, Spotify, Amazon Music, Audible et iHeartRadio. Et comme si ce n’était pas assez, les occupants peuvent aussi visionner des vidéos ou des films sur YouTube par exemple.
La navigation sur le web avec le système Vivaldi livrable en option ou même Google Chrome est également possible. De plus, Ford va offrir un clavier Bluetooth externe (en option) pour faciliter la saisie de texte. Et puisque nous vivons à l’ère des écrans, les passagers de la première rangée ont le privilège de jouer à des jeux via l’application Google Play et des manettes sans fil compatibles. Ford a même droit à sa propre version du jeu Asphalt Nitro 2, pour les amateurs de course.

Photo: Vincent Aubé

Le Blue Cruise d’abord

Ce bref essai d’une journée s’est déroulé en deux temps. Nous avons tout d’abord quitté le Quartier Dix-30 à Brossard pour nous diriger vers Bromont via l’autoroute 10. Ce tronçon de voie rapide s’est avéré idéal pour tester le système Blue Cruise. Après deux tentatives infructueuses, le dispositif a fini par se mettre en marche et prendre la relève de votre humble serviteur. Rappelons que cette « conduite automatisée » est limitée aux autoroutes principales de l’Amérique du Nord.

Règle générale, le système Blue Cruise est très efficace que ce soit pour aborder une courbe ou changer de voie à la simple pression du levier des clignotants. Toutefois, quelques secondes d’inattention suffisent pour que l’écran derrière le volant se mette à scintiller et demander l’intervention du conducteur. Peut-on espérer mieux de la part de Blue Cruise ? La réponse est oui, car la version implantée à bord de l’Explorer est la 1.2. Le plus récent Expedition, dévoilé il y a une semaine à peine, passe à la mouture 1.4 qui, aux dires de Ford, serait plus fluide dans ses prises de décision.

Photo: Vincent Aubé

Le reste de cet essai a heureusement requis la prise en main du véhicule, avec les courbes plus prononcées de la région de Bromont. Les organisateurs de ce lancement avaient  prévu une portion « accidentée » alors que nous avons emprunté l’une des pistes du Mont Bromont pour une petite pause au sommet. Ici, nous aurions pu placer l'Explorer dans son mode Hors Route à l’aide de la molette installée entre les deux occupants, mais même le mode Eco s’est montré suffisant pour l’ascension.

Deux motorisations, deux expériences

En entrée de gamme, le Ford Explorer vient avec un moteur 4 cylindres de 2,3 litres emprunté à la Mustang. Ce dernier livre une puissance de 300 chevaux, un couple de 310 lb-pi et force est d’admettre que la mécanique livre la marchandise. C’est vrai que la boîte automatique à 10 rapports se montre plus saccadée lorsqu’on pousse plus fort, lors des changements de vitesses. Les plus sévères trouveront également à redire sur la sonorité amplifiée (de la mécanique) dans l’habitacle, mais bon, cette particularité est seulement entendue pendant des accélérations.

Photo: Vincent Aubé

En revanche, l’Explorer ST est plus joueur avec une direction plus directe, des ajustements de suspension spécifiques et un système de freinage plus mordant. La présence de jantes de 21 pouces ne nuit certainement pas à cette tenue de route bonifiée. Le moteur V6 biturbo de 3 litres livre quant à lui 400 chevaux en puissance et un couple de 415 lb-pi. Et même si l’écart n’est que de 100 chevaux entre les deux, on sent vraiment la différence à bord du modèle le plus sportif.

Sans affirmer que l’Explorer est un véhicule aussi agile qu’une Mustang, disons seulement que l'utilitaire américain se positionne comme l’un des plus dynamiques de la catégorie, un qualificatif qu’il partage avec le tandem Mazda CX-70/CX-90.

Où est l’hybride ?

Là où l’Explorer perd des points, c’est dans le choix de ses mécaniques. En effet, l’option hybride a disparu du catalogue l’an dernier. Il s’agit là d’un recul, et ce, même si les responsables de Dearborn préparent l’arrivée d’un Ford Explorer entièrement électrique d’ici quelques mois. Au moment d’écrire ces lignes, la version hybride du multisegment américain demeure réservée aux corps policiers. Il est donc permis d’espérer un retour de celle-ci, mais pour 2025, l’Explorer s’en tient uniquement à ces deux options thermiques.

À voir aussi : les premières images du Ford Explorer 2025

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Ford Explorer 2025
Version à l'essai ST-Line
Fourchette de prix 50 535 $ – 70 135 $
Prix du modèle à l'essai 56 535 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Buick Enclave 2025, Chevrolet Traverse 2025, GMC Acadia 2025, Dodge Durango 2025, Honda Pilot 2025, Hyundai Palisade 2025, Kia Telluride 2025, Mazda CX-90 2025, Nissan Pathfinder 2025, Subaru Ascent 2025, Toyota Highlander 2025, Toyota Grand Highlander 2025, Volkswagen Atlas 2025
Points forts
  • Excellente tenue de route
  • Freinage puissant (version ST)
  • Accélérations impressionnantes
Points faibles
  • Espace limité à la troisième rangée
  • Plus de motorisation hybride (!)
  • Consommation plus élevée à bord du ST
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5 La livrée munie du 4 cylindres turbo consomme de manière raisonnable, ce qui n'est pas le cas du ST.
Confort 4.0/5 Malgré la présence de jantes surdimensionnées, l'Explorer maîtrise très bien les irrégularités du bitume québécois.
Performances 4.0/5 Que ce soit avec le 4 cylindres ou le V6, l'Explorer étonne par ses performances en ligne droite ou même lorsque le chemin se tortille quelque peu.
Système multimédia 3.5/5 Le système infodivertissement de Ford est très facile à vivre, mais le système Blue Cruise s'est montré plus capricieux.
Agrément de conduite 4.5/5 L'Explorer se positionne vraiment comme l'un des plus sportifs de sa catégorie.
Appréciation générale 4.0/5 Pour l'agrément de conduite, le confort et le contenu technologique, le Ford Explorer 2025 est un premier de classe. En revanche, pour l'espace intérieur, c'est plus serré.
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