Pleins crédits pour véhicules électriques : il ne reste que deux mois
La course pour l’achat de véhicules électriques admissibles aux crédits gouvernementaux bat son plein. Et pour cause, la remise provinciale diminuera de 7 000 $ à 4 000 $ dès le 1er janvier 2025. La clientèle en voie de changer de véhicule s’empresse donc de magasiner dans l’espoir d’obtenir un véhicule neuf avant la date butoir, puisque ce n’est pas la date d’achat, mais bien celle de la livraison qui prévaut pour la qualification aux pleins crédits.
Rappelons que la décision du Gouvernement du Québec annoncée le 12 mars dernier stipule que dès 2025, le crédit actuel de 7 000 $ sera réduit de 3 000 $, puis de 2 000 $ en 2026, pour finalement être anéanti en 2027. Pour les hybrides rechargeables dont la taille de la batterie est supérieure à 15 kWh, le crédit passera de 5 000 $ à 2 500 $ en 2025, puis à 1 000 $ en 2026, disparaissant lui aussi pour 2027. Et s’il s’agit d’un hybride rechargeable dont la taille de la batterie est inférieure à 15 kWh, il vous faut diviser ces montants par deux.
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N’oublions pas les véhicules entièrement électriques d’occasion provenant d’autres provinces ou des États-Unis, qui sont admissibles à un crédit de 3 500 $ pour le moment. Ceux-ci verront leurs crédits diminuer respectivement pour 2025 et 2026 à 2 000 $, puis à 1 000 $, avant d’être éliminés pour 2027.
Pour 2025, sachez néanmoins que le crédit fédéral maximisé à 5 000 $ (pour un véhicule entièrement électrique) demeure. Du moins, jusqu’à ce que le prochain budget fédéral soit déposé vers la fin mars, ce qui pourrait en signifier l’abolition complète. Quoi qu’il en soit, la chasse aux aubaines est en cours pour les automobilistes qui souhaitent obtenir la meilleure affaire.
En termes de prix, la Fiat 500e étiquetée chez certains concessionnaires à environ 28 000 $ (rabais inclus) est clairement la voiture la moins chère en ville. Or, bien que sympathique et amusante, elle ne convient qu’à des besoins spécifiques, considérant sa taille et son autonomie de seulement 227 km. Cela dit, vous pourrez louer (toutes taxes incluses, sur un terme de 48 mois) une Nissan Leaf pour 425 $. Or, la meilleure affaire se situe chez Chevrolet et Hyundai qui, avec les Equinox 2LT et Kona EV de base, vous demandent une mensualité oscillant entre 500 $ et 525 $. Encore faut-il réussir à mettre la main sur l’une de ces unités me direz-vous, mais en vous y prenant rapidement, c’est possible.
Ajoutez 20 $ ou 30 $ à votre budget mensuel, et vous pourrez conduire un Kia Niro EV Wind+ (avec pompe à chaleur) ou une Nissan Leaf à grande autonomie. Encore là, l’Equinox est difficile à battre puisque pour environ 560 $ par mois, sa version à quatre roues motrices fort bien équipée vous ravira.
Parmi les autres valeurs intéressantes et qui se vendent d’ailleurs bien ces temps-ci, la Polestar 2 de base (location à 530 $ mensuellement) et le VinFast VF8 Eco, au même prix. Des marques un peu moins connues du grand public, mais qui gagnent en popularité et qui proposent des produits sérieux. Dans le cas de Polestar, les options gonfleront la facture de façon considérable par contre, le rapport qualité/prix est quasi imbattable.
Avec 600 à 650 $ mensuellement?
Portes ouvertes vers l’impressionnant Chevrolet Blazer EV, plus convaincant que le Ford Mustang Mach-E qui, à prix égal, ne fournit ni la même autonomie ni le même espace. L’Ioniq 5 de Hyundai avec rouage intégral vous sera aussi offert, en deçà de 600 $, ce qui signifie que vous pourriez ajouter quelques options. Chez Nissan, à moins de choisir une version de base et propulsée de l’Ariya, vous dépasserez le seuil des 650 $. Il vous en coûtera environ 675 $ pour un modèle à grande autonomie, alors qu’une variante à quatre roues motrices et à grande autonomie coûtera au bas mot 750 $ mensuellement, toujours à la location. Honda (avec le Prologue, clone du Blazer EV) vous sera accessible pour à peu près 660 $ mensuellement, soit au même prix qu’un Subaru Solterra qui ne fait pas le poids face à la concurrence. Or, bien que le prix du Prologue semble attrayant, on en revient inévitablement au Blazer EV qui, à équipement équivalent, coûte mensuellement une trentaine de dollars de moins.
Chez Tesla, la facture a grimpé. Toutefois, la Model 3 se défend aujourd’hui d’avoir 585 kilomètres d’autonomie, grâce à une batterie dont la capacité est désormais identique à celle du modèle Dual Motor. Celle-ci vous coûtera mensuellement 675 $, toujours toutes taxes incluses, constituant ainsi une offre plutôt alléchante. Cela dit, il ne faudra pas oublier de jeter un œil sur la Hyundai Ioniq 6, laquelle a grosso modo la même autonomie, pour environ 600 $ par mois. La comparaison des options devient donc intéressante, considérant également l’attrayante garantie de base complète de 5 ans ou 100 000 km de Hyundai.
Quant à Volkswagen, le constructeur est contraint à un arrêt des ventes de son populaire ID.4, plus compétitif à l’achat qu’à la location. Et pour cause, une défectuosité au niveau des poignées de porte qui pourrait faire en sorte que la portière s’ouvre d’elle-même en circulant... Un problème qui tombe mal pour le constructeur et ses concessionnaires, qui comptaient sur ces ventes pour améliorer leur bilan annuel. Hélas, ça ne sera pas le cas.
L’Equinox de Chevrolet propose donc, sans contredit, le meilleur rapport qualité/prix. Un véhicule polyvalent offrant plus de 500 kilomètres d’autonomie, mais pour lequel vous risquez de vous battre pour l’obtention de pneus d’hiver ou de jantes de remplacement. Une situation pénible vu la quantité d’unités vendues au cours des derniers mois, particulièrement au Québec.
D’ailleurs, sachez que plus de 75% de tous les Equinox EV écoulés à travers le pays trouvent preneur au Québec. Parce que son prix compétitif fait en sorte qu’en pourcentage, bien sûr grâce aux crédits actuels, vous sauvez grosso modo entre 16 et 20% face à la facture initiale. Dans le cas d’une Fiat 500e, ce sera 25% de rabais. Avouons-le, personne n’achèterait cette sous-compacte au prix de détail, dépassant les 42 000 $.