Hyundai Kona - Conserver son trône

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Antoine Joubert

Champion des ventes de sa catégorie depuis plusieurs années, le Kona se renouvelle pour la première fois. Pour Hyundai, l’objectif est de conserver sa position de tête, avec une vaste gamme de modèles pouvant rejoindre plusieurs types d’acheteurs. Ne soyez donc pas étonnés si la formule ne change que peu, puisqu’il est toujours très délicat de modifier une formule à succès.

Alors, qu’est-ce qui explique un tel succès pour le Kona, qui rivalise tout de même avec des produits de grande qualité comme le Subaru Crosstrek, le Honda HR-V et le Toyota Corolla Cross? Clairement, l’étendue de sa gamme, le grand choix de motorisations ainsi que son format pratique, ironiquement comparable à celui de la défunte Hyundai Accent. Remarquez, le Kona prend cette année du volume, gagnant 14,5 cm de longueur, se positionnant ainsi à mi-chemin entre les dimensions du Venue et du Tucson.

Le Kona conserve la même plateforme mais l'empattement a été allongé de 60 mm. Si certains acheteurs appréciaient le format plus compact du Kona face à la compétition, il est clair qu’à l’échelle mondiale, cette nouvelle mouture plaira encore davantage. Parce qu’il permet de ne plus souffrir d’une certaine comparaison avec la compétition, et parce que l’habitacle gagne en espace et en dégagement.

Sous le capot, les changements sont plus timides. Hyundai poursuit en effet l’offre des deux mêmes groupes motopropulseurs qu’en 2023 (sauf le modèle N), soit le 2 litres atmosphérique ainsi que le moteur turbocompressé de 1,6 litre. Deux options mécaniques qui sont aussi proposées dans l’Elantra, et qui ont chacune connu leurs parts de problèmes. Il semble heureusement que le tout se soit stabilisé au cours des dernières années, bien que seul l’avenir puisse le confirmer.

Retour de l’électrique

Bien que Hyundai connaisse un franc succès avec l’Ioniq 5 et que la tendance des constructeurs soit d’éliminer les petits véhicules électriques, le constructeur coréen conserve son modèle d’entrée de gamme. Un produit qui rivalisera sans doute efficacement avec le prochain Equinox EV de Chevrolet, et qui partage bien sûr l’ensemble de ses éléments techniques avec le Kia Niro EV, renouvelé l’an dernier. C’est donc ce même moteur électrique de 201 chevaux marié à une batterie de 64,8 kWh qui se trouve à bord du Kona EV, pour une autonomie maximale annoncée cette fois à 418 km. Ainsi, en dépit d’un poids possiblement plus élevé, on parvient à conserver une autonomie somme toute similaire au précédent modèle, notamment en raison d’un coefficient aérodynamique abaissé à 0,27.

Si le style du nouveau Kona s’avère réussi, on ne peut pas en dire autant de la version électrique, exempte d’une grille de calandre et d’éléments contrastants. La fine bande lumineuse logée à la base du capot de même que les phares positionnés à l’amorce des ailes viennent donc ceinturer un plein panneau, où les capteurs des systèmes d’aide à la conduite sont maladroitement fixés. Rien de très attrayant, d’autant plus qu’on y dissimule toujours le volet de recharge.

Plus pratique

Qu’importe la version choisie, le Kona propose aujourd’hui une instrumentation numérique composée de deux écrans de 12,3 pouces. Une disposition que l'on retrouve aussi dans les Ioniq 5 et 6. Une formule ergonomique qui se veut toutefois mieux réussie qu'au sein de la gamme Ioniq, grâce à une meilleure conception des boutons physiques servant au système de ventilation. Hyundai a même ajouté plusieurs boutons vitaux qui se retrouveraient normalement à même l’écran, histoire d’améliorer l’expérience de l'utilisateur. Remarquez également que la console centrale est désormais dépourvue d’un levier de vitesse, ce dernier étant fixé à la colonne de direction. Une façon de maximiser l’espace au niveau de la console ce centrale, où le rangement est effectivement très généreux.

Le Kona propose donc un environnement plus vaste et confortable, avec un coffre dont le volume a été augmenté de 25%. Hyundai promet également une meilleure insonorisation de même qu’une conduite plus raffinée, ce que nous avons pu constater à bord du récent Kia Niro (son proche cousin). Étant donné que nous n'avons pas pu mettre le Kona à l’essai avant de mettre sous presse, ce n’est que l’an prochain que nous pourrons vous le confirmer. Il est toutefois dommage que la version hybride destinée au marché européen ne soit pas disponible chez nous, elle qui est pourtant offerte du côté du Kia Niro. Est-ce que Hyundai, qui propose cette technologie à bord de l’Elantra, pourrait éventuellement changer d’avis? Chose certaine, cet avantage revient actuellement au Toyota Corolla Cross, qui demeure le seul autre modèle à offrir cette technologie dans le segment, avec les quatre roues motrices en plus. Quant au Kona N, il ne devrait pas faire son retour au sein de la gamme, l’intérêt pour un VUS sous-compact offrant un tel niveau de performance étant très faible de la part du public.

Feu vert

Feu rouge

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