Chevrolet Trailblazer - Dans l'ombre du Trax et de la concurrence

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Antoine Joubert

Avec l’abandon des voitures Chevrolet incluant les Cruze, Sonic et Spark, de même qu’avec la disparition momentanée du Trax, le Trailblazer était devenu le produit Chevrolet le plus accessible. Ce VUS urbain d’allure sympathique n’a rien d’un Blazer et, vous l’aurez compris, n’est pas conçu pour la trail!

Rival de produits comme les Hyundai Kona ou Subaru Crosstrek, le Trailblazer croupit hélas dans la cave du classement des ventes de ce segment, ne devançant que le duo Fiat 500X/Jeep Renegade en 2022, des produits pour ainsi dire abandonnés. Plusieurs raisons expliquent cette faible popularité, bien que la comédienne/réalisatrice Mariloup Wolfe fasse tout ce qui est en son pouvoir pour le faire rayonner. Jusqu’à en conduire un! Or, avec l’arrivée d’un nouveau Trax désormais plus imposant et plus accessible, tout porte à croire que la popularité du Trailblazer n’ira pas en s’améliorant. Remarquez, le Trax pourrait-il attirer des acheteurs en concession qui, en fin de compte, lui préféreraient un Trailblazer? Rien n’est impossible. 

Quatre roues motrices? Oui, mais…

Plus court, moins spacieux, mais un peu plus haut que le Trax, le Trailblazer justifie difficilement l’écart de son prix avec celui de son petit frère. Toutefois, il se distingue par la disponibilité du rouage intégral qui, dans le contexte, est livré avec un moteur plus puissant que celui du Trax. On a droit à un trois cylindres turbo de 1,3 litre produisant 155 chevaux, tout juste adéquat pour déplacer les 1 500 kg d’un véhicule doté de cette configuration mécanique. En fait, bien que le couple initial soit intéressant, ce moteur s’essouffle rapidement dès qu’on le sollicite, même légèrement. Cette constatation est encore plus marquée avec le moteur de base 1,2 litre turbo (137 chevaux) du Trailblazer qui équipe aussi le Trax.

Souvent incontournable pour l’acheteur québécois, bien que sa nécessité réelle soit parfois discutable, le rouage intégral ajoute 1 500 $ à la facture. Cette somme semble raisonnable, mais elle s’accompagne évidemment d’une consommation de carburant majorée d’environ 10% par rapport à celle d’un modèle à deux roues motrices. Cette consommation s'avère d’ailleurs élevée pour ce segment, surtout quand on considère la modeste puissance du moteur. Maintenant, il faut aussi souligner la piètre efficacité du rouage intégral, qu’il faut engager manuellement et dont la réactivité est plutôt décevante.

Donnons toutefois à César ce qui lui revient, à savoir un comportement routier des plus honnêtes et une construction de très belle qualité. La position de conduite se révèle également très appréciable, certainement plus qu’au volant d’un Trax plus bas, et dans lequel la visibilité n’est pas aussi bonne.

Belle gueule

Remodelé pour 2024, le Trailblazer adopte une nouvelle partie avant, incluant calandre, pare-chocs et phares, de même que des feux et un pare-chocs arrière remodelés. Joliment tourné, il est encore plus attrayant lorsque l’on monte en gamme, par exemple en version RS d’allure sportive ou en version Activ, plus aventurière. Évidemment, la facture est conséquente, bien que l’équipement de série demeure intéressant. D’ailleurs, l’ensemble des modèles 2024 se voient également dotés d’une nouvelle planche de bord accueillant un nouvel écran central tactile de 11 pouces, de même qu’une instrumentation numérique avec un écran de 8 pouces. Essentiellement, ce traitement ressemblant à celui du Trax permet bien sûr une grande économie d’échelle à la production. L’acheteur en sort donc gagnant, puisque les fonctions de ces écrans sont innombrables, le conducteur pouvant même personnaliser son instrumentation en choisissant lui-même le type d’information qu’il souhaite afficher.

Si le rendement mécanique nous laisse sur notre appétit, il en va autrement de la présentation intérieure très moderne et franchement réussie sur le plan esthétique. Encore une fois, les versions les plus cossues affichent un habillage plus riche, néanmoins tous les modèles profitent d’un bel aménagement, de plusieurs espaces de rangement et d’une ergonomie d’ensemble irréprochable. Il se pourrait cependant que certaines personnes n’apprécient guère le positionnement de l’accoudoir central, plutôt imposant.

La facture du Trailblazern oscillant grosso modo de 28 000 $ à 34 000 $ (transport et préparation inclus), explique également sa popularité mitigée. Certes, les taux de financement moins « usuraires » que ceux de Honda et Toyota viennent mettre un baume sur la plaie, mais ils ne font tout de même pas de lui une aubaine. Si ce modèle vous charme, sachez que sa fiabilité est jusqu’ici loin d’être vilaine. Mais soyons donc honnêtes, la plupart des VUS sous-compacts du marché proposent une meilleure motorisation, un rouage intégral plus efficace, un prix souvent plus compétitif et une consommation de carburant inférieure.

Feu vert

Feu rouge

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