Ferrari 296 - Ne l'appelez surtout pas Dino

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

Il y a quelques années à peine, la haute direction du constructeur au cheval cabré exprimait son désintérêt face au virage électrique qui s’organisait au sein de l’industrie. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et un nombre record de Tesla Model 3 a trouvé preneur pendant ce temps. Et pourtant, Ferrari a fini par suivre le mouvement, devenant à son tour un producteur de véhicules électrifiés. En plus de la SF90 Stradale lancée pour le millésime 2020, la marque automobile italienne la plus reconnue du globe propose aussi la 296, une sportive à moteur V6 turbocompressé et assistance hybride.

La nomenclature de la berlinette exotique est assez simple : les deux premiers chiffres annoncent la cylindrée du moteur et le troisième, le nombre de cylindres. Le nom ne tient pas compte des deux turbocompresseurs qui, à partir de leur emplacement central (entre les deux bancs de cylindres), gavent la mécanique pour porter la puissance à 654 chevaux. Mais, n’oublions pas la portion électrique dans l‘équation.

2,9 litres, 6 cylindres et l'électrique

La Ferrari 296 est une hybride rechargeable grâce à l’apport du moteur électrique et à sa batterie d’une capacité de 7,45 kWh. Elle atteint le chiffre impressionnant de 818 chevaux, avec un couple maximal de 546 lb-pi. D’ailleurs, le bonus électrique n’a pas été installé à l’essieu avant, comme c’est le cas pour certains bolides enfichables. Non, la 296 conserve son architecture de voiture exotique à moteur central et roues arrière motrices. Les ingénieurs auraient pu offrir un rouage intégral, une solution technique qui existe déjà au sein de la gamme Ferrari. Toutefois, l'essence même de la sportive de très haut niveau aurait été touchée.

Derrière cette mécanique endiablée, une boîte de vitesses à double embrayage et 8 rapports s’occupe d’acheminer toute cette cavalerie aux deux semelles extralarges à l’arrière. Ferrari propose également quatre modes de conduite : eDrive, Hybrid, Performance et Qualify. Le premier met l’accent sur la propulsion électrique seulement (jusqu’à une vitesse maximale de 135 km/h), le deuxième optimise l’efficacité des deux motorisations, le troisième est destiné à… la performance et l'on choisit le dernier pour une session de pur plaisir en piste.

Au fil des années, bien que Ferrari ait accouché de quelques habitacles assez olé olé, celui de la 296 se concentre uniquement sur l’environnement de son conducteur, une disposition similaire à celle de la SF90 Stradale. Le superbe volant abrite une multitude de touches et le célèbre commutateur eManettino rouge pour la sélection des modes. Les autres commandes que l'on utilise au quotidien sont regroupées à l’intérieur d'un cadre coloré avec les boutons de la climatisation à droite et ceux de l’éclairage, des rétroviseurs et de la suspension réglable, à gauche. La console centrale est elle aussi minimaliste avec seulement quelques manettes pour contrôler la boîte de vitesses. Toutefois, puisque l’ère électrique de l’automobile s’accompagne d’écrans d’informations de toutes sortes, la planche de bord accueille un mince affichage numérique devant le poste du passager.

Une fiche technique à faire rêver

Électrifiée ou non, une Ferrari demeure une Ferrari et la 296 ne se limite pas uniquement à son impressionnant groupe motopropulseur ou à son cockpit capable de faire rêver n’importe quel amateur de voitures exotiques. En fait, plusieurs composants ou technologies additionnelles entrent en ligne de compte pour que la 296 arrive à livrer de telles performances.

Elle abat le 0 à 100 km/h en 2,9 secondes et sa vitesse de pointe dépasse les 330 km/h. Mais ces exploits seraient impossibles sans l’intégration de systèmes tous plus poussés les uns que les autres, comme le TMA (Transition Manager Actuator) qui adoucit les interactions entre les moteurs thermiques et électriques, ou encore l'ABS evo qui raccourcit les distances de freinage et améliore les entrées de virage sur la piste. La Ferrari 296 GTB accuse un poids similaire à celui d’un Chevrolet Trailblazer. Le rapport poids/puissance n’est évidemment pas le même, puisque la 296 qui enregistre un très satisfaisant 1,8 kg/cheval-vapeur.

Dans la liste des options, Ferrari propose l’ensemble Assetto Fiorano qui mise sur l’économie de poids ainsi que l’aérodynamisme plus poussé de la voiture. la 296 reçoit aussi des amortisseurs fabriqués à Markham, en Ontario. La firme Multimatic, qui multiplie les histoires à succès avec de plus en plus de modèles de production, notamment chez GM, s’est en effet entendue avec le constructeur de Maranello. Les amortisseurs ajustables sont dérivés de la course automobile. Ce qui est certain avec cette 296 GTB, c’est que malgré la présence d’un V6, il ne faut surtout pas l’appeler Dino.

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