Aston Martin DBX - Adidas et Louis Vuitton

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Antoine Joubert

On compare souvent l’Aston Martin DBX au Bentayga, au Cullinan, voire au Classe G de Mercedes-Benz. Des véhicules à la vocation bien différente, qui n’ont en réalité qu’une facture affolante et le prestige de l’emblème comme points communs avec le DBX. En fait, son principal rivale serait clairement le Lamborghini Urus, possédant lui aussi de belles qualités dynamiques. Et puis, s’ajoute cette année à la fête le Purosangue de Ferrari, dont le prix d’entrée dépasse celui du DBX 707 par près de 200 000 $.

N’empêche, dans un monde où les VUS se multiplient à la vitesse grand V, le DBX se distingue, juxtaposant grand luxe et sportivité, comme si Adidas avait créé une espadrille en association avec Louis Vuitton. Certes, il peut donner à son propriétaire l’impression d’être un James Bond du dimanche, mais il lui permet aussi de parader dans le stationnement du club de golf, où il scintille à travers les nombreux VUS allemands aux teintes souvent trop banales. Ironiquement, sans les Allemands, le DBX n’existerait pas. Puisqu’il tire ses gènes mécaniques de Mercedes-Benz, lui fournissant ses moteurs AMG.

Fait main

Pour jeter un œil à la mécanique, tirez le levier sous la planche de bord… côté passager! Une signature à l’anglaise qui pourrait dérouter les non-initiés. Fabriquée à la main, cette mécanique est signée par celui qui l’a assemblée, comme chez Mercedes-AMG. Cela dit, le DBX propose également un habitacle ficelé à la main, qui fait toute la différence. Un environnement cossu et magnifiquement dessiné, où les moindres caprices esthétiques peuvent être comblés. À condition d’y mettre le prix! Les sièges à eux seuls constituent une pièce de résistance, procurant soutien et confort pour les personnes de toute taille.

Passablement surchargée, la console centrale exclut pourtant le levier de vitesses. Aston Martin fait plutôt appel à un sélecteur à bouton logé au sommet de la planche de bord, ceinturant celui nécessaire au démarrage du moteur. Maintenant, si l’ensemble de l’habitacle impressionne, il en va autrement de l’instrumentation, rappelant celle des Jaguar d’il y a dix ans... Pire encore : le système d’infodivertissement, que l’on décrirait comme un surplus d’inventaire de vieux systèmes Mercedes-Benz. En somme, un écran devant obligatoirement être contrôlé via la molette rotative fixée à la console, et dont la qualité graphique est ordinaire.

707

Aguichant, le DBX le devient davantage dans sa déclinaison 707. Une désignation relative à sa puissance, puisque le véhicule développe 707 PS (697 chevaux chez nous). C’est avec une plus grande calandre, des jantes de 23 pouces et ses doubles sorties d’échappement arrière que ce dernier se singularise, illustrant muscle et agressivité. Remarquez, le vrombissement du moteur saura à lui seul vous convaincre de ses capacités, rappelant sans surprise celui des plus puissants produits Mercedes-AMG.

Sans cadre de fenestration, les portières s’inclinent légèrement vers le haut lors de leur ouverture. Au volant, le conducteur peut profiter d’une conduite plus tranquille en mode GT, bien que les jantes et les réglages de la suspension pneumatique fassent tout de même danser la caisse. Cela dit, l’activation du mode Sport + vient transformer la bête en une véritable athlète olympique, chez qui la seule contrainte demeure celle des lois de la physique. Le véhicule doit en effet compenser sa hauteur et son poids, mais transmet au conducteur l’impression d’une authentique voiture exotique. Les accélérations sont foudroyantes et la tenue de route saisissante, bien que la direction ne soit pas aussi précise qu’on le souhaiterait. Ajoutons que le passage des rapports en mode manuel déçoit par sa lenteur, même si cela engendre d’impressionnantes pétarades mécaniques.

En vérité, bien que la version 707 soit ultraperformante et encore plus aguichante à l’œil, il faut véritablement avoir soif de performances (ou du regard des autres) pour la choisir. Dans les faits, celle-ci fait perdre en confort au profit d’une surpuissance difficile à exploiter au quotidien. Avec 542 chevaux, le DBX « ordinaire » demeure un choix sans doute plus logique pour une utilisation de tous les jours. Dans la mesure où l’achat d’un tel VUS peut l’être…

En terminant, preuve que le prix est un facteur relatif, vous aurez du mal à mettre la main sur un Purosangue, pourtant vendu beaucoup plus cher. Or, le DBX est facilement disponible sur commande, si les quelques unités du concessionnaire ne vous plaisent pas. Et malheureusement, parce que le marché du véhicule d’occasion propose plusieurs options s’en suit une grande dépréciation. Un facteur à considérer, surtout pour l’acheteur qui ne conserve ses véhicules que pendant une courte période.

Feu vert

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