Volvo XC40 - Non, il n’y a pas que l’électrique!

Depuis l’introduction du Volvo XC40 Recharge en 2021, cette version entièrement électrique du VUS sous-compact de luxe de la marque suédoise attire toute l’attention. Avec son comportement nerveux, sa silhouette aguichante et son autonomie, bonifiée pour 2024, elle a tout pour plaire. Or, on pourrait avoir tendance à croire qu’il n’existe que cette déclinaison. Et pourtant non! Volvo a d’abord introduit des versions à essence du XC40 en 2019 et celles-ci sont toujours offertes sur le marché. Pour 2024, le XC40 à essence continue d'ailleurs sur sa lancée sans changements de haute importance.

Bien qu’il soit alimenté par de l’essence, le XC40 propose tout de même l’hybridation légère. Attention, on est loin de la technologie hybride traditionnelle et de l’hybride rechargeable. D’ailleurs, on offre les XC90, XC60, S90, S60 et V60 avec la technologie hybride rechargeable. Dans le cas du XC40, on a droit à une batterie de 48 volts et à un petit moteur électrique qui développe 13 chevaux. Le tout est principalement sollicité lors du démarrage après un arrêt ou un feu rouge. Autrement, le XC40 est animé par un moteur turbocompressé à 4 cylindres de 2 litres.

B4 ou B5?

Dans la version de base, la moins coûteuse avec un prix dépassant légèrement les 45 000 $ (frais inclus), la puissance se chiffre à 194 chevaux et le couple à 221 lb-pi. Identifiée par l’appellation B4, cette mécanique suffira peut-être pour l’automobiliste qui ne place pas les performances au sommet de ses criètes d'achat. En option sur la variante Core et de série sur les versions Plus et Ultimate, Volvo propose la mécanique B5. Plus puissante, elle offre une expérience de conduite plus relevée pour le conducteur. La puissance et le couple se chiffrent respectivement à 247 chevaux et 258 lb-pi. Dans les deux cas, le fabricant recommande l’utilisation d’essence super (octane 91). Malgré l’écart sur le plan de la cavalerie, le moteur le plus puissant des deux ne consomme que 0,1 L/100 km supplémentaire.

À bord, on a droit à un habitacle typiquement Volvo. Le tout est épuré, mais il peut sembler austère aux yeux de certains. Quant aux matériaux, ils demeurent de bon goût. Il y a peu de boutons physiques et il faut naviguer dans l’écran pour la plupart des manipulations. Le système est complet, certes, mais il nécessitera assurément un moment d’adaptation pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec cette technologie.

Évidemment, le XC40 Recharge est fort intéressant notamment en raison du fait qu’il est éligible aux crédits gouvernementaux, qu’il est puissant, et surtout parce qu’il ne consomme pas une goutte de carburant. Or, l’automobile électrique ne convient pas à tous. Si vous devez opter pour un modèle à essence, nous sommes d’avis que la déclinaison de milieu de gamme, identifiée par l’appellation Plus, représente le meilleur achat. Une version Core avec moteur B5 peut également constituer un bon choix si vous renoncez à certains éléments technologiques.

L’art de se distinguer

Esthétiquement, le XC40 n’a pas pris une ride depuis sa sortie. Nous l’apprécions entre autres parce qu’il se distingue des véhicules plus génériques dans le segment. Notons qu’il est loin d’être le plus vendu de sa catégorie, ce qui lui assure une forme d’exclusivité. Dans le segment des VUS sous-compacts de luxe, l'Audi Q3 domine avec 1 547 ventes au Québec, en 2022, et le XC40 arrive en deuxième avec 965 exemplaires, incluant les variantes électriques Recharge. Même Mercedes-Benz ne le dépasse pas malgré une offre double (GLA et GLB) qui totalise 930 ventes. Bien que les chiffres fournis par Volvo ne détaillent pas la part des modèles électriques dans les ventes totales, nous sommes d'avis que le succès du XC40 au Québec est surtout porté par les déclinaisons Recharge, admissibles aux pleines subventions gouvernementales.

Lorsqu’il est question de la marque Volvo, les consommateurs s’interrogent sur la fiabilité et les coûts d’entretien. Et c’est tout à fait légitime. Les véhicules de la gamme suédoise sont certainement plus capricieux qu’une Toyota Corolla. Or, il faut aussi savoir que les marques allemandes, dont le blason brille plus que jamais, ne s’illustrent assurément pas par la fiabilité exemplaire de leurs véhicules ni par des coûts d’entretien raisonnables. À cet égard, tout dépendra de votre tolérance au risque et de votre intention d’acheter ou de louer. Dans le cas d’un achat à long terme, une garantie prolongée est incontournable à notre avis.

Avec l’hybridation légère, l’hybride rechargeable et la technologie 100% électrique, Volvo a annoncé que sa gamme était totalement électrifiée (d’une manière ou d’une autre) pour l’année-modèle 2023. Voilà une nouvelle qu’on ne peut passer sous silence. Un pas à la fois, la stratégie d’électrification progresse. D’ailleurs, le constructeur a aussi prévu de ne vendre que des véhicules électriques d’ici 2030. Si cet objectif est atteint, Volvo se positionnera avantageusement par rapport aux marques rivales.

Feu vert

• Conduite dynamique
• Roulement confortable
• Intérieur épuré

Feu rouge

• Système multimédia parfois complexe
• Fiabilité
• Coûts d’entretien élevés