Acura RDX - Hommage aux bonnes valeurs

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Louis-Philippe Dubé

Les Allemands attirent l’attention dans le domaine des utilitaires compacts de luxe. Et leur arme de choix… c’est le choix! Chaque membre de ce secteur peut se décliner en de multiples variantes, toutes plus performantes et cossues les unes que les autres. Mais dans ce créneau élitiste se trouve également une brochette de constructeurs qui priorisent plutôt la simplicité avec des gammes plus compréhensibles. La stratégie s’avère compliquée pour certains, mais payante pour d’autres même si leur insigne n’évoque pas autant de prestige que celui des marques allemandes.

Acura fait partie de ces constructeurs qui optent pour la simplicité. Et avec la réincarnation de l’utilitaire ZDX en tant que pionnier entièrement électrique de la marque et l’entente de partage de technologies de batteries avec General Motors et sa plate-forme Ultium, le futur électrique d’Acura se dessine finalement à l’horizon. En attendant, le RDX poursuit sa trajectoire sans changement majeur pour le millésime 2024.

Habitacle confortable, mais dextérité requise

L’habitacle du RDX apporte une touche unique au créneau avec sa propre signature. Il rassemble une multitude d’éléments que l’on adore.  Ainsi, les occupants profitent d’un excellent confort, avec des sièges pensés pour les longs trajets assortis d’un maintien latéral étonnant pour le segment. La position de conduite est idéale, avec une planche de bord agrémentée de commandes analogiques pour les systèmes essentiels somme toute conviviale et ergonomique. La sélection des vitesses se fait via une série de boutons, ce qui pourrait irriter les adeptes du bon vieux levier.

Ça s’arrête là pour la convivialité et l’ergonomie, hélas, parce que l’écran du système d’infodivertissement installé en haut du tableau de bord est trop éloigné pour que l’on puisse l’utiliser avec la main. De fait, on doit tripatouiller le pavé tactile situé dans la console centrale afin d’exécuter les tâches les plus simples. Cet outil est désuet, il requiert une dextérité et une concentration élevée pour actionner une commande. Sans compter que l’interface du système est moins intuitive que d’autres.

Citadin aux aptitudes multiples, le RDX se veut un bon complice pour les déplacements journaliers, avec suffisamment d’espace pour les passagers arrière ainsi que toutes leurs affaires. Dans les faits, le véhicule figure parmi les meilleurs du segment au chapitre de l’espace réservé au chargement. Seul bémol ici, sa silhouette d’allure sportive à l’arrière compromet légèrement la visibilité à cet endroit pour le conducteur.

Une seule (bonne) motorisation

En harmonie avec sa simplicité, le dessous du capot du RDX propose un seul moteur, soit un 4 cylindres turbocompressé de 2 litres jumelé à une boîte de vitesses automatique à 10 vitesses. Acura parvient à extirper 272 chevaux et 280 lb-pi de couple de ce bloc, dont les efforts sont canalisés vers le rouage intégral SH-AWD. Au chapitre de la réponse du moteur, le RDX se débrouille bien, avec du couple à souhait à bas régime.

Mais ce que l’on affectionne, c’est son comportement routier qui, tout en se distinguant de celui d’un utilitaire allemand, réagit bien aux demandes du conducteur. C'est aussi le cas de la direction, précise et communicative, qui confère au RDX une dynamique prévisible dans les virages, en ville comme sur la route. Cette direction travaille de pair avec le rouage intégral SH-AWD, lequel se montre particulièrement réactif sur une chaussée sèche en virage, en plus d’être un allié de taille en conditions hivernales. Au centre du tableau de bord, le sélecteur de modes de conduite prend la forme d’une grosse molette qui permet de permuter entre les modes Normal, Sport, Confort et Neige. En passant, le caractère du RDX devient étonnamment aiguisé en mode Sport.

Une refonte devrait se dessiner dans les prochaines années pour le RDX, et celle-ci pourrait lui apporter un dérivé de la motorisation hybride enfichable du Honda CR-V, qui a été récemment dévoilée pour le marché européen. Pour l’instant, il est vrai qu’une variante Type S du RDX pourrait être la bienvenue, ne serait-ce que pour mieux rivaliser avec certains VUS européens et attirer l’attention des acheteurs en quête de performances accrues. Mais son groupe motopropulseur actuel est fiable, suffisamment performant et fait bon ménage avec le châssis dans lequel il siège. Pour l’instant, le RDX demeure un achat très recommandable, notamment parce qu’il a les valeurs à la bonne place. Il ne se dilue pas dans un fouillis de déclinaisons vides de sens qui font grimper son prix sans réelle justification. Il offre plutôt un ensemble honnête, une bonne valeur et répond à la majorité des besoins des acheteurs.

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